LA METHODE DU NITROXYDE (NO)
Description botanique
Le port Celtis integrifolia est un arbre pouvant atteindre 10 à 25 m de haut, rarement jusqu’à 40 m de hauteur. Le fût branchu peut mesurer jusqu’à 1,5 m de diamètre. Les arbres âgés présentent des empattements à la base, à cime dense, plus ou moins sphérique avec des branches horizontales ou plus ou moins retombantes. L’écorce est grisâtre, lisse puis s’écaillant en larges plaques minces et dures. La figure 1 illustre l’espéce Celtis integrifolia.
Les Feuilles
Les feuilles sont alternes, simples, de 3 à 15cm de long. Elles sont acuminées et les marges sont uniformément dentées. La figure 2 illustre les feuilles de Celtis integrifolia. Figure 2 : Feuilles de Celtis integrifolia (Ly, 2016).
Les fleurs
Elles apparaissent au début du printemps alors que les feuilles sont encore en développement. Elles sont monoïques. Les fleurs mâles sont plus longues et floues alors que les fleurs femelles sont verdâtres et plus arrondies. L’inflorescence est en panicule pubescente et ramifiée, disposée sur les rameaux à l’aisselle des feuilles. Elle est composée de nombreuses fleurs mâles sessiles disposées à la base et de quelques fleurs femelles pédicellées et disposées au sommet et mesurant 2 à 3 cm de longueur.
Le fruit
Le fruit est ovoïde à globuleux, à sommet atténué, de (0,8) à (1,3) cm de longueur. Il est pubescent devenant glabre, portant au sommet la cicatrice du style fourchu. Le fruit est brun à maturité, contenant une graine dure et blanche noyée dans une pulpe sucrée (Pharmacopée Africaine ; 2012). La figure 3 illustre les fruits de Celtis integrifolia.
Habitat et répartition géographique
Celtis integrifolia pousse auprès des mares temporaires de la saison des pluies ou dans les zones humides, sur les sols argileux notamment. Cette plante est connue localement au Sénégal (Thiès, Tivaoune). En Afrique, son aire de répartition couvre le Soudan, la Côte d’Ivoire et le Nigeria. Elle parait peu fréquente au Cameroun. Elle est signalée plus à l’Est du Soudan, en Ouganda et même en Arabie (Ly, 2016).
Usages
Pharmacopée traditionnelle
Les racines sont utilisées dans le traitement des rhumatismes, de la paralysie, de la stérilité, de l’asthénie et de l’épilepsie. Les écorces soigneraient les rhumatismes. Les feuilles seraient employées pour traiter la rougeole, les abcès, les mycoses et les œdèmes (Ly, 2016).
Utilisations alimentaires
Les feuilles crues ou cuites sont consommées en légumes. La pulpe des fruits est comestible. Les fruits sont surtout mangés par les bergers. Par ailleurs les gousses sont consommées par le bétail.
Usages domestiques et artisanaux
Le bois se prête à plusieurs ouvrages comme la confection de pirogues et de mortiers. Le bois, de couleur jaunâtre est facile à travailler mais peu résistant aux insectes.
GENERALITES SUR LE STRESS OXYDATIF
Le stress oxydatif, appelé aussi stress oxydant, est un fonctionnement de l’organisme qui est normal tant qu’il ne dépasse pas certaines limites. En effet, tous les organismes vivants qui consomment de l’oxygène produisent des radicaux libres qui sont de petites substances chimiques très oxydées par le contact avec l’oxygène, et dont les cellules savent normalement très bien se débarrasser. Le stress oxydatif devient anormal lorsque les cellules sont soit dépassées par la quantité de radicaux à éliminer, soit ne disposent pas des ressources antioxydantes (vitamines, oligo-éléments, enzymes…) suffisantes pour les éliminer. La figure 4 résume les différents facteurs du stress oxydatif. Figure 4 : Les différents facteurs du stress oxydatif (www. thierrysouccar. com/ nutrition/ info). Tabac Inflammation
Les radicaux libres
Les radicaux libres (RL) sont des molécules chimiques instables produites en faible quantité par l’organisme. Ils sont principalement synthétisés dans la cellule lors de réactions avec l’oxygène. Cette instabilité chimique fait que cette substance est très réactive, et certaines des réactions avec des structures de la cellule entrainent des dégâts en leur sein. Des radicaux libres en surnombre auront ainsi un effet visible sur le vieillissement de la peau et seraient impliqués dans de nombreuses pathologies comme les cancers, les maladies cardiaques, les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Les espèces réactives de l’oxygène
A l’exception de certains organismes anaérobies, l’oxygène est nécessaire à tous les animaux, aux plantes et aux bactéries pour produire de l’énergie. L’utilisation de la molécule d’oxygène par addition d’électron aboutit à des radicaux libres notamment aux espèces réactives de l’oxygène (ERO) car plus toxiques que l’oxygène. Parmi les ERO on peut citer : – Le radical superoxyde : O2- – Le peroxyde d’hydrogène : H2O2 – Le radical hydroxyle : OH-
Le radical superoxyde
La majeure partie de l’oxygène que nous respirons subit la réaction suivante qui a comme catalyseur le cytochrome oxydase : O2 + 4e- + 4H+ 2H2O 12 Mais environ 2% de l’oxygène subit une réduction mono-électronique conduisant à la formation du radical superoxyde O2- au niveau de l’ubiquinone ou coenzyme Q. O2 + 1 e- O2 –
Le peroxyde d’hydrogène
Le radical superoxyde qui présente une certaine toxicité est éliminé par des enzymes nommées superoxydes dismutases (SOD) qui catalysent sa disparition par dismutation. Ceci est résumé par la réaction suivante : H2O + O2 H2 O2 + ½ O2
Le radical hydroxyle
La majeure partie de la toxicité de l’eau oxygénée provient de sa capacité à générer le radical hydroxyle OH- en présence de cations métalliques Mn2+ (c’est la réaction de Fenton) : H2O2 + Mn2 + OH + OH- + Mn 3+ II.4 Les conséquences moléculaires du stress oxydatif Les radicaux libres sont naturellement produits dans l’organisme. Cependant, si leur production dépasse un certain seuil, ils peuvent entrainer des effets nocifs pour l’organisme. Les effets destructeurs des radicaux libres au niveau cellulaire s’expliquent par la présence d’électrons très réactifs sur une de leurs orbitales, susceptibles d’apparier aux électrons des composés environnants. Les molécules cibles sont : les protéines, les acides nucléiques, 13 les acides gras polyinsaturés, en particulier ceux des membranes cellulaires et des lipoprotéines (Logani et Davies, 1980).
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