La lutte antimurine

LES DIFFERENTES STRATEGIES ET MOYENS DE LUTTE

Pour détruire les rongeurs ou du moins limiter leur pullulation, une multitude de moyens peut être mise en œuvre. Les méthodes de lutte varient selon le but recherché : se débarrasser des rongeurs sans les tuer ou tout simplement les exterminer.
Pour faire fuir les souris par exemple, les répulsifs utilisés incluent différents appareils à ultrasons et des produits répulsifs. Ces appareils à ultrasons émettent des sons non percep-tibles par l’oreille humaine, mais qui font fuir des catégories bien précises d’animaux selon leur fréquence : par exemple, 10.000 Hz contre les souris et les rats et 12.000 Hz contre les martres et les cafards. Quant aux produits répulsifs, il y a par exemple :
les répulsifs naturels comme les plantes à odeur répulsive anti-souris : par exemple, des feuilles de lauriers placées sur le parcours habituel des souris, dégagent une odeur qui les repousse ;
les huiles essentielles de certaines plantes comme les Eucalyptus : un morceau de tissu imbibé de ces produits jeté dans les refuges de souris les fera fuir ;
les litières de chats. Mais pour se débarrasser définitivement de ces rongeurs, trois catégories de méthodes peuvent être employés. Ce sont les méthodes biologiques, physiques et chimiques : En général, la lutte biologique contre les rats fait intervenir les chats et chiens ratiers ou des cultures microbiennes pathogènes pour ces rongeurs : la plus employée étant celle du « virus Danysz ». Il ne faut pas non plus négliger l’intervention des prédateurs naturels de ces rongeurs comme certains serpents et amphibiens dans l’éradication de ces espèces.
Les méthodes physiques comme le piégeage pour se débarrasser de quelques rats ou souris s’introduisant dans un bâtiment ou capturer des rongeurs vivants, pour une enquête médicale par exemple. Quatre groupes de piège existent :
les nasses qui sont des trappes servant à emprisonner les rats ; les tapettes qui tuent l’animal : il s’agit d’une petite planche de bois sur laquelle une barre métallique est maintenue par un ressort. Lorsqu’une souris mord l’appât, la barre métallique s’abat sur elle et la tue ; les dispositifs à trappe basculante faisant tomber le rat dans un récipient plein d’eau où il se noie ou déclenchant un ressort qui brise une ampoule de gaz toxique et le rat périt asphyxié ;
les papiers ou cartons imprégnés de glu : ils sont disposés sur les passages habituels des souris ou des rats qui s’y collent.

LES PESTICIDES

Le Code international de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides (FAO 1985) a défini les pesticides comme suit: « Toute substance ou association de substances qui est destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs, y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales, et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le stockage, le transport, ou la commercialisation des denrées alimentaires, des produits agricoles, du bois ou des produits ligneux, ou des aliments pour animaux, ou qui peut être administrée aux animaux pour combattre les insectes, les arachnides et d’autres parasites dans ou sur leur corps. Le terme comprend les substances destinées à être utilisées comme régulateurs de croissance des plantes, comme défoliants, comme agents de dessiccation, comme agent d’éclaircissage des fruits ou pour empêcher la chute prématurée des fruits, ainsi que les substances appliquées sur les cultures, soit avant, soit après la récolte pour protéger les produits contre la détérioration durant l’entreposage et le transport ».
Les pesticides sont aussi destinés à lutter contre les espèces indésirables de plantes ou d’animaux dans et autour de la maison, et la lutte contre les parasites dans l’industrie.
La définition s’applique à toute substance, qu’il s’agisse d’une matière active, d’une formulation, ou d’un produit. Elle englobe notamment les insecticides et acaricides, les répulsifs pour insectes et acariens, les nématicides, les rodenticides, les molluscicides, les répulsifs pour oiseaux et gibiers, les fongicides, les bactéricides, les herbicides, les défoliants, les défanants et les régulateurs de croissance.

LES RODENTICIDES A TOXICITE AIGUË

En général, ils sont caractérisés par leur toxicité en une seule dose et une mort rapide de l’animal cible après l’ingestion de la dose effective. Ces produits sont utilisés à des concentrations élevées. Ils sont aussi appelés « rodenticides de choc » ou « poisons violents ».
Ainsi après ingestion d’une dose effective, la mort de l’animal survient rapidement : en 24 h ou moins et même en quelques minutes seulement pour certaines matières actives. Ces poisons sont hautement toxiques et en cas d’intoxication, ne permettent pas une intervention médicale en temps opportun à cause de la rapidité de leur action et de l’absence jusqu’à maintenant d’antidotes spécifiques et les traitements ne sont que symptomatiques. On peut citer parmi les plus violents : Les convulsivants : chloralose, crimidine ; Les cardiotoxiques : scilliroside ; Les cytotoxiques : phosphure de zinc, phosphure d’aluminium ; Les hypercalcémiants : calciférol, cholécalciférol ; Les fumigants ou les gaz toxiques comme la chloropicrine (un gaz lacrymogène).

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LES RODENTICIDES A TOXICITE CHRONIQUE

Ils sont surtout caractérisés par leur toxicité seulement après ingestion de doses multiples et par une intoxication qui survient plusieurs jours après ingestion. Dans ce groupe, les plus importants sont les anticoagulants avec comme exemples le chlorophacinone, le brodifacoum et la warfarine. A Madagascar, différents programmes de lutte, comme le projet DPV/GTZ (1979-1999) « Promotion de la protéction intégrée des cultures et des denrées stockées à Madagascar » a intégré parmi leur activité la lutte contre les rats en utilisant différents moyens comme une distribution gratuite de tapettes ou une organisation de battue générale, ou encore par la distribution de prix aux meilleurs chasseurs ou organisation de spéctacles avec comme prix d’entrée des queues de rats. Ensuite, il y a aussi le programme national de lutte contre la peste, défini en 1998, par le gouvernement Malgache. Ce programme intègre dans son stratégie de lutte contre cette maladie l’encouragement et la mobilisation des gens à mener des actions pour se débarrasser des vecteurs potentiels de la peste notamment les rats mais aussi de mener des mesures indirectes pour empêcher la pullulation des rongeurs domestiques par le respect de la propreté.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
MATERIELS ET METHODES
1. MATERIELS
1.1. Matériels végétaux
1.1.1. Liste des plantes utilisées
1.1.2. Lieux de récolte des plantes
1.1.3. Préparation des matériels végétaux
1.2. Les animaux d’expérience
1.2.1. Les souris
1.2.2. Les rats
1.3. Equipement et matériels
1.4. Ingrédients utilisés
2. METHODES
2.1. Mise au point des différentes formes d’appât
2.1.1. Préparation des ingrédients
2.1.1.1. Jus brut
2.1.1.2. Poudre de graines et de feuilles
2.1.1.3. Extraits bruts aqueux
2.1.1.4. Farine de poisson
2.1.1.5. Farine de manioc
2.1.2. Méthodes de fabrication des granulés
2.1.3. Les différentes formes d’appâts
2.1.3.1. Organe tel quel
2.1.3.2. Fragment d’organe
2.1.3.3. Granulés
2.1.3.3.1. Granulés nature
2.1.3.3.2. Granulés de mélange
2.1.3.4. Aliments imprégnés
2.2. Mise en condition des animaux
2.3. Méthodes de gavage
2.4. Conduite des expériences
RESULTATS
1. Evaluation des propriétés rodenticides des appâts
1.1. Toxicité par gavage
1.2. Essai d’appâtage
1.2.1. Appâtage avec des organes de plantes non combinés
1.2.1.1. Tubercules découpés en morceaux de Dioscorea antaly
1.2.1.2. Tubercules découpés en morceaux de Dioscorea sansibarensis
1.2.1.3. Graines entières de Cnestis glabra
1.2.1.4. Graines de Ricinus communis
1.2.1.5. Graines entières d’Albizia mahalao
1.2.1.6. Graines concassées d’Albizia tulearensis
1.2.1.7. Bulbes frais découpés en morceaux de Rhodocodon. madagascariensis
1.2.2. Appâtage avec un mélange d’organes de plantes et de provende
1.2.2.1. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus provende
1.2.2.2. Graines de Cnestis glabra plus provende
1.2.2.3. Extrait aqueux de graines de Cnestis glabra plus provende
1.2.2.4. Graines de Ricinus communis plus provende
1.2.2.5. Provende imprégnée d’extrait brut de graines de Ricinus communis
1.2.2.6. Extrait brut de graines de Cerbera venenifera plus provende
1.2.2.7. Poudre de feuilles d’Agauria polyphylla plus provende
1.2.2.8. Extrait brut de graines de Annona muricata plus provende
1.2.2.9. Graines d’Albizia mahalao plus provende et sucre
1.2.2.10. Graines d’Albizia tulearensis plus provende et sucre
2. Efficacité des différentes formulations d’appâts
2.1. Formulations à base de Rhodocodon madagascariensis
2.1.1. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus riz cuit
2.1.2. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis et de son de riz
2.1.3. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus son de riz et sucre
2.1.4. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus son de riz et sel
2.1.5. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus son de riz et suif
2.1.6. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus son de riz et farine de poisson
2.1.7. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus farine de manioc
2.1.8. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus farine de manioc et sucre
2.1.9. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus manioc et sel
2.1.10. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus farine de manioc et suif
2.1.11. Bulbes de Rhodocodon madagascariensis plus farine de manioc et de farine de poisson
2.2. Formulations à base de Ricinus communis
2.2.1. Extrait brut aqueux de graines de Ricinus communis plus riz cuit
2.2.2. Graines de Ricinus communis plus son de riz
2.2.3. Graines de Ricinus communis plus son de riz et sucre
2.2.4. Graines de Ricinus communis plus son de riz et sel
2.2.5. Graines de Ricinus communis plus son de riz et suif
2.2.6. Graines de Ricinus communis plus son de riz et farine de poisson
2.2.7. Graines de Ricinus communis plus manioc
2.2.8. Graines de Ricinus communis plus manioc et sucre
2.2.9. Graines de Ricinus communis plus manioc et sel
2.2.10. Graines de Ricinus communis plus farine de manioc et suif
2.2.11. Graines de Ricinus communis plus farine de manioc et farine de poisson
2.3. Formulations a base de Cnestis glabra
2.3.1. Graines de Cnestis glabra plus manioc
2.3.2. Graines de Cnestis glabra plus son de riz
DISCUSSION
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES

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