La lithostratigraphie

La lithostratigraphie

Le bassin sénégalo-mauritanien se situe dans un contexte géologique de type marge passive. Son histoire se résumera donc en trois phases liées à l’ouverture de l’Océan Atlantique (Fig.3) : La phase Pré-rift caractérisée par le dépôt des formations clastiques du Paléozoïque dans un bassin intracratonique peu profond. Ces sédiments sont affectés par l’orogenèse panafricaine (1000 à 570 Ma) et l’orogenèse calédono-hercynienne (440 à 250 Ma) (Bellion et Giraud, 1982). Cette période montre aussi des indices de matière organique et elle est susceptible de favoriser la formation de réservoirs potentiels d’hydrocarbures (BEICIP). La phase Syn-rift correspond au début de l’extension du rift. Il se manifeste par des dépôts évaporitiques d’âge Trias supérieur à Jurassique inférieur. Les sédiments de la phase Syn-rift n’affleurent pas dans le bassin du Sénégal à l’exception des dépôts salifères rencontrés en Casamance.

La phase Post-riftse caractérise par des séries sédimentaires formant une suite continue du Jurassique au Tertiaire, et qui s’épaississent d’Est en Ouest et dont le dépôt s’est produit à la faveur d’une série de transgressions et de régressions intervenues après l’ouverture de l’océan (Mbassani, 2003).

Evolution tectonique de la zone d’étude

La caractéristique principale de cette zone est la complexité de l’évolution tectonique qu’elle a subie entre le Mésozoïque et le Tertiaire. Sur le plan structural, ce bassin est affecté par un ensemble de structures tectoniques essentiellement de natures distensives. On note la présence de nombreuses failles normales à regard ouest orientées généralement NE-SW ou Est-Ouest qui ont rejoué à plusieurs reprises (Bellion, 1984). Les structures les plus dominantes sont des structures subméridiennes orientées N20, délimitant plusieurs Horsts et Grabens. La plus haute structure de cette zone est représentée par le horst de N’diass. Elle correspond à une anomalie gravimétrique positive. Son origine semble liée à la surrection d’un bloc du socle et non à des phénomènes d’origine magmatique (Liger et Roussel, 1979). Plusieurs activités volcaniques la plupart synchrones à la tectonique ont aussi marqué l’histoire tectonique du bassin (Fig.4). 

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 Historique des activités pétrolières onshore de la zone d’étude La zone d’étude est située dans la partie occidentale du Sénégal entre les régions administratives de Dakar à l’Ouest et celle de Thiès à l’Est (Fig.1). Elle représente la zone la plus explorée du Sénégal et présente un grand intérêt pour le pays dont elle produit pour le moment l’essentiel des hydrocarbures. Les premières traces d’hydrocarbures y sont identifiées depuis 1917, par des imprégnations de bitumes au niveau des formations calcaires à Lepidocyclines dans l’Anse des Madeleines. En 1932, des indices de gaz et d’huile furent rencontrés dans un forage d’eau aux environs de Dakar (Atlantique Ressources Ltd, 1986). Cependant, les véritables recherches modernes ne débuteront qu’en 1952 sous l’égide du Bureau de Recherches de Pétrole (BRP), organisme d’Etat français. Ainsi, le premier puits fut réalisé en 1953 par la Société Africaine des Pétroles (SAP). Entre 1953 et 1962, 77 puits d’exploration furent forés par la SAP et la Compagnie des Pétroles Total Afrique de l’Ouest (COPETAO). La création de la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen) par l’Etat du Sénégal en 1981 engendrera la découverte de nouveaux gisements de gaz naturel et d’huile exploités entre 1986 et 2000 dans la zone de Diam Niadio localisée sud du bloc de Tamna : environ 218.000.000 Nm3 ont été produits et servent à la production d’électricité de la centrale du Cap des biches. près de 62.500 barils de pétrole brut de 34° API vendu à la Société Africaine de Raffinage. et 35.600 barils de condensât. En 1997, PETROSEN découvre un nouveau gisement de gaz naturel au niveau de Gadiaga avec le forage du puits de Gaidiaga-2. Depuis lors, l’activité pétrolière a connu un essor considérable notamment grâce à l’arrivée de la Société Fortesa International qui en synergie avec PETROSEN, développeront ce gisement avec les puits de Sadiaratou (permis de Tamna)

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