Éducation pour la santé
Il est difficile, voire impossible de trouver des définitions littéraires de l’éducation pour la santé. Les différents auteurs se réfèrent pour en parler soit aux thèmes, soit aux populations cibles soit à l’histoire de son développement. L’OMS citée par MSP (1998), définit l’éducation pour la santé comme étant essentiellement une action exercée sur les individus pour les emmener à modifier leurs comportements. D’une manière générale, elle vise à leur faire acquérir et conserver de saine habitudes de vie, à leur apprendre à se mettre judicieusement au profit des services sanitaires, qui sont à leur disposition. Elle emmène également la population à prendre elle-même particulièrement et collectivement les décisions qu’impliquent l’amélioration de son état de santé et la salubrité du milieu où elle vit.
BURY (1992), analyse cette difficulté, il estime que la problématique de la définition de l’éducation pour la santé réside dans le fait que toute définition dépend de la conception que l’on a pour celle ci. Il propose quelques exemples selon une approche par catégories de méthodes qu’il divise en quatre :
Premièrement les approches persuasives volontaristes visant la modification systématique et planifiée des concepts de l’individu et du groupe. Ainsi a déclaré COTTON cité par BURY : «L’éducation pour la santé est aussi le processus d’action qui fait apparaître dans le groupe social de nouvelles normes nécessaires à l’adaptation permanente du groupe, et des individus qui la composent à la conformité des conduites et à ses normes. Sauvegarde et améliore le bien-être physique, mental et social de la communauté et contribue ainsi à la promotion de la santé et du complet bien être des individus ».
Deuxièmement les approches centrées sur l’optimisation des décisions de l’individu, de l’information, pour favoriser une division responsable, les conditions d’adoption des comportements pour la prise de conscience de ce qui est bon pour soi. BURY cite BERTHET : « L’éducation pour la santé est une discipline particulière, une attitude d’esprits, une orientation d’actions et de pensées qui fait appel aux données des sciences médicales, psychologiques et sociales …. Elle doit développer le sens de responsabilités individuelles et collectives, car les maladies et accidents sont souvent causés par ignorance, négligence».
La santé
Selon le NOUVEAU LAROUSSE MEDICAL (1981), la santé est un terme signifiant l’état de fonctionnement normal de l’organisme ou l’absence de maladies. Le terme s’emploie aussi bien à l’égard des individus (santé physique, santé mentale, etc.) qu’à celui de la société (santé publique). Pour un individu, la santé se caractérise avant tout par l’absence de graves maladies pouvant entraîner l’invalidité totale ou partielle et augmenter le risque d’une mort prématurée. Un des rôles de la médecine est de prévenir les risques d’altération du fonctionnement corporel.
La santé est aussi appréhendée selon l’AXIS UNIVERSALIS (1996), comme un état physique et psychologique de la personne humaine. La préservation est la raison d’être de l’hygiène de vie que l’on observe, de la médecine, des dispensaires de soins que l’on sollicite en cas de maladies. Cette dernière notion induit toute une organisation politique et sociale par laquelle se caractérise la santé publique et dont le coût de plus en plus élevé est à l’origine d’interrogations nouvelles.
Toujours selon l’AXIS UNIVERSALIS (1996), au niveau mondial, divers organismes d’assistance et de coopération visent à améliorer l’état des populations. La santé de l’individu qui conditionne sa vie personnelle et celle de son entourage, est en partie tributaire de la santé publique. C’est-à-dire dans un pays donné, des mesures politiques et sociales sont prises en matière de santé, de salubrité et d’hygiène pour bénéficier des progrès de la santé de l’homme défini par sa constitution, son mode de vie, ses activités et son environnement qui ont eu position des moyens préventifs et curatifs.
Éducation
L’éducation est le processus par lequel un groupe social transmet à un individu les différents codes, pratiques ou savoir qui constituent les modèles culturels en vigueur dans ce groupe. La transmission des modèles culturels, qui ne sont pas génétiquement transmissibles, commence dès la naissance : manière de parler, manger, se vêtir. Le terme éducation, couramment utilisé en français depuis le XVème siècle revêt des significations diverses, il désigne souvent dans le langage commun, la connaissance des usages d’une société. On parle alors de bonne éducation, plus encore, l’éducation est assimilée à l’enseignement.
D’après REBOUL (S.D), ce terme vient aussi de « educare » : élever les animaux et les plantes. L’éducation est une action exercée sur autrui pour développer ses facultés physiques, intellectuelles et morales, ainsi que son caractère. C’est l’ensemble des moyens qui contribuent à façonner un être. On emploie aussi le terme « d’élever » qui signifie : porter de bas en haut, donner de l’éducation, former, faire naître, susciter. C’est aussi ce que fait une société pour faire partager les valeurs qu’elle privilégie, c’est-à-dire sa culture et ses connaissances. L’éducation dépend de ce qui caractérise une société. Elle dépend aussi des époques et des lieux. Elle est la formation de quelqu’un qui sous-entend l’acquisition d’un savoir. Elle s’exerce sous des formes variées, en quelque sorte une adaptation et les pratiques, des usages de la société, les manières.
C’est à ce moment que l’on dit : « avoir de l’éducation », c’est aussi le résultat de cette action. D’après BUISSON (S.D.) : « L’éducation façonne les esprits et les cœurs, établit les mœurs, relève ou abaisse les caractères ». Ainsi conçue, l’éducation est l’axe de la socialisation des individus, c’est-à-dire le processus par lequel ces derniers sont intégrés à leur société. Ils apprennent à accepter la culture, les valeurs et normes, elle est la régulatrice de la vie publique, gardienne de la culture collective. L’éducation est le reflet plus ou moins fidèle de la société, de ses imperfections et de ses inégalités.
Population
La population est selon AXIS UNIVERSALIS (1994), un ensemble d’êtres vivants, humains, animaux mais aussi végétaux ayant des caractéristiques communes. Il peut s’appliquer aussi à une partie de l’ensemble constitué, à l’intérieur duquel on opère des distinctions en fonction des critères biologiques. On parle ainsi de population féminine, masculine, population jeune, adulte ou sociale. L’analyse de la population est aujourd`hui au cœur des études et prospectives. Par état de la population, on entend outre l’importance numérique de cette population, la répartition de ses membres dans l’espace.
Selon le dictionnaire LE PETIT ROBERT, la population est l’ensemble des personnes constituantes d’un espace donné selon une catégorie particulière. Etant donné que la Sociologie étudie la population dans son rapport de nuptialité, de divortialité, il est nécessaire pour nous de saisir le sens du terme population qui est selon sa définition générale l’ensemble des individus vivant sur un territoire délimité par les frontières. La définition statistique dit que la population est l’ensemble fini ou infini d’éléments définis d’avance et sur lesquels portent les observations. Quant à la démographie, la population est l’ensemble d’un territoire géographique déterminé encore d’une fraction de ses habitants définis par certains caractères qui permettent de définir une population adulte. Il faut noter que les caractères interprétés sont au-delà de l’univers rationalisé.
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRAGE, CONTEXTUEL, CONCEPTUEL ET METHODOLOGIE
CHAPITRE 1- ETAT DE LIEU EN MATIERE DE SANTE A MADAGASCAR
Section 1 : Santé à Madagascar
Section 2 : Éducation
Section 3 : Éducation pour la santé
Section 4 : Population
CHAPITRE 2-PRESENTATION DU FOKONTANY
2-1-Situation géographique et délimitation administrative du fokontany d’Ankoalabe
2-2-Données Démographiques
2.3- Les forces et faiblesses du Fokontany
CHAPITRE 3- METHODOLOGIE
3.1.- Définition de la méthodologie
3.1.1.- La méthode dialectique
3.1.2.- Approche stratégique
3.1.3.- Habitus
3.2.- Les techniques de collectes de données
3.2.1.- La documentation
3.2.2.- Le questionnaire
3.2.3.- Construction de l’échantillon
3.3. Problèmes rencontrés et limites de l’étude
DEUXIEME PARTIE: REALITES SOCIALES
CHAPITRE 4- ASPECT ESSENTIEL ECONOMIQUE, POLITIQUE ET PSYCHOLOGIQUE
4.1.- Le bas niveau d’éducation des paysans
4.2.- Taille du ménage, activité génératrice de revenu et revenu
4.3.- Mouvements financiers de la population
CHAPITRE 5.- MONDE RURAL ET SEXUALITE A ANTALAHA
5.1.- Les problèmes de santé
5.2.- le sujet de la sexualité dans le monde rural d’Antalaha
CHAPITRE 6- SANTE REPRODUCTIVE ET DEVELOPPEMENT A ANTALAHA
6-1 Une société au peuple sain pour la commune d’Antalaha
6-2 L’accroissement démographique contrôlé
6-3 La santé, garante du travail et d’évolution sociale
TROISIEME PARTIE: TRAVAIL SOCIAL ET SANTE REPRODUCTIVE DES ADOLESCENTES
CHAPITRE 7 : TRAVAIL SOCIAL ET PROFESSION
7.1.- le travail social
7.2- les différents types de travail social
7.3. La politique sociale et le développement humain
CHAPITRE 8- CONCEPT DE COMMUNICATION POUR LA SANTE REPRODUCTIVE DES ADOLESCENTES
8.1 La reproduction chez les jeunes
8.2 La grossesse précoce
8.3 Comment sensibiliser les adolescentes au contrôle sanitaire
CHAPITRE 9- PERSPECTIVES DE LA SENSIBILISATION A L’EVICTION DE LA GROSSESSE PRECOCE AU FOKONTANY D’ANKOALABE
9.1 Aperçu d’un plan d’action pour la sensibilisation à la lutte contre la grossesse précoce
9.2 Budgétisation du projet de sensibilisation de la lutte contre la grossesse précoce
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE