LA GESTION DES DECHETS SOLIDES
Le relief et l’hydrographie
Le relief
Il présente une certaine diversité. Au Nord, le plateau de Liberté descend vers les talwegs en pentes douces d’Ouest en Est et du Nord au Sud. Au Sud le plateau du camp militaire qui domine le reste de la ville plonge en pente forte vers le cours inférieur du Mamacounda. Ce modelé du relief entraîne de nombreuses ruptures sur le tissu urbain et réduit considérablement les surfaces habitables. L’intégration des différentes unités du tissu urbain est le principal obstacle causé par les incommodités liées au relief. En effet pour intégrer ces différents plateaux plusieurs ouvrages de franchissement ont été construits. Cependant, en raison de leur insuffisance certains quartiers de la ville sont encore isolés. Cette situation rend difficile la gestion des déchets solides ménagers. Les camions de collecte ou même les charrettes ne peuvent pas accéder dans ces zones. La population est donc obligée de jeter ses déchets sur le lit du Mamacounda. Dans la perspective d’un aménagement des zones d’extension, ces contraintes pourraient rendre plus onéreux les investissements notamment en voies de communication. La configuration du relief et le lit du Mamacounda transformé en dépotoirs sauvages freinent le ruissellement correct de l’eau à l’intérieur du marigot en période de hautes eaux. Donc, l’eau en stagnant à l’intérieur du marigot déborde et provoque des inondations. Quand, il y a ruissellement, l’eau charrie les détritus dans les maisons, constituant un danger pour la santé de la population environnante. Les quartiers localisés à proximité de ces dépressions du Mamacounda sont donc gravement touchés. Ces inondations sont également fréquentes chaque année dans la commune de Tambacounda.
L’hydrographie
Le marigot et ses affluents constituent des éléments structurants forts du tissu urbain. Le marigot traverse la commune d’Est en Ouest sur une distance de sept kilomètres. Il est composé de trois principaux affluents qui deviennent secs en période de froid et inondés en hivernage. Il divise la ville en quatre parties. Cette compartimentation de la ville a des incidences considérables sur la mobilité des populations mais aussi sur la gestion des déchets solides Car la population utilise ces espaces en dépôts sauvages d’ordures. En plus, l’accès à certains quartiers demande parfois des détours importants. Durant l’hivernage, avec l’inondation du lit majeur, l’enclavement de ces quartiers s’accentue. Le cours d’eau empêche ainsi la mise en place d’une armature urbaine cohérente et unique. Les mêmes contraintes se poseraient en cas d’extension de l’habitat à la périphérie immédiate de la ville. En effet, le Mamacounda se dresse au-delà du périmètre actuellement occupé par la ville. L’intégration d’une bonne partie des nouvelles zones d’habitat impliquerait la mise en place d’ouvrages de franchissement supplémentaires. L’extension de la ville et la mise en place d’une ossature urbaine cohérente nécessiteraient ainsi des investissements importants. Le Mamacounda pose également des problèmes de salubrité, de santé publique et de sécurité surtout durant l’hivernage. Il assure de moins en moins sa fonction de draineur de l’ensemble des eaux de pluie. En effet, avec l’occupation d’une partie de son lit par l’habitat et les dépôts d’ordures, il est dans l’incapacité de véhiculer des crues même de moyenne intensité. Cette situation conduit, à chaque fois que de fortes précipitations sont enregistrées, à l’inondation des quartiers situés à proximité. On assiste généralement à des destructions d’habitat et parfois même à des pertes en vies humaines.
Le climat
La commune de Tambacounda appartient au domaine nord-soudanien marqué par l’alternance d’une saison sèche de sept mois et d’une saison pluvieuse de cinq mois. Pendant la saison sèche, la ville est sous l’influence de l’anticyclone des Açores ou des dorsales maghrébines ou sahariennes pendant laquelle l’air est à peu près totalement sec. La vitesse moyenne des vents qui peut atteindre 8 m/s à partir du mois de décembre est responsable du soulèvement des masses de sables et de poussière. Ceci peut influer sur la dissémination des déchets solides ménagers. Ce phénomène est persistant durant la saison sèche car la circulation du vent est constante et que la sécheresse rend certains détritus comme les feuilles mortes, les branches d’arbres, les sachets plastiques, les papiers encore plus légers donc transportables. En hivernage, l’action du vent est parfois violente, cassant parfois des branches d’arbres et éparpillent les détritus un peu partout dans les rues ou dans les maisons qui détiennent tout près des arbres. Ainsi, nous étudions les températures et l’humidité relative.
Les températures
Les températures sont en permanence élevées mais on distingue deux grandes périodes dans le régime thermique. La première période, de juillet à février, a les températures les plus basses avec des creux aux mois de décembre et de janvier. Cette situation s’explique par la saison des pluies et par l’incursion d’air froid à partir de décembre. La période dite chaude s’étale sur le reste de l’année. En moyenne les maxima enregistrés sont compris entre 34° et 44°C et les minima entre 15° et 23°C.
L’humidité relative
L’humidité relative est fortement influencée par les régimes pluviométrique et thermique. Ainsi elle est très élevée pendant la saison des pluies. Entre août et octobre elle peut atteindre 97 % à Tambacounda. En saison sèche, l’humidité baisse. De janvier à mars, elle atteint un minimum voisin de 10 %. L’évaporation croît du Sud au Nord, à l’inverse du gradient pluviométrique. 2.3 Les vents Pendant la saison sèche, la ville est sous l’influence de l’anticyclone des Açores ou des dorsales maghrébines ou sahariennes. Les vents du Nord ou alizés sont ainsi dominants. Ils sont de direction NW-SE pour ce qui concerne les alizés maritimes continentalisés et NE-SW pour les alizés continentaux. A partir du mois de mai un autre type de vent, la mousson, souffle sur l’ensemble de la commune grâce à la remontée plus au Nord de la trace au sol de l’Equateur Météorologique. Ces vents issus de l’Anticyclone austral de Saint Hélène, avec des directions SE dominantes, sont responsables des pluies qui arrosent la ville. La vitesse moyenne des vents dans l’année est de 6,1 m/s. On constate cependant une diminution de cette vitesse de juillet à novembre et une augmentation à partir de décembre, mais elle dépasse rarement 8 m/s.
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