La géochimie sol et termitière consiste à prélever des échantillons au niveau des termitières
La géochimie roche s’opère en échantillonnant les faciès trouvés dans le secteur d’étude, on prélève de préférence en différents endroits de l’affleurement pour avoir un résultat plus fiable, le tout mis dans un sachet numéroté. Après la récolte, les échantillons sont enregistrés dans un registre avec leurs coordonnées et envoyés au laboratoire qui se chargera de faire l’analyse et de nous retourner les résultats. Les résultats sont à leur tour enregistrer dans une base de données pour ensuite être interprétés lors de leur représentation sur la carte. L’interprétation des résultats se fait en digitalisant les contours des valeurs d’un même intervalle choisi selon les objectifs de la société. La géochimie sol et termitière consiste à prélever des échantillons au niveau des termitières 49 Figure 30 : Carte de la géochimie roche, sol et termitière du prospect de Niéniénko NW 50 Les résultats de la géochimie sol et termitière représentés sur la carte du secteur montrent de bonnes valeurs supérieures à 60ppb dans les parties Nord-est et Nord-ouest vers le Sud du secteur (entre Niéniénko et Yéllimalo du Centre vers le Sud) tandis que la partie Nord, se situant (entre Yéllimalo et Laminia au Nord du secteur) donne de faibles valeurs entre 30 et 60 ppb. Les valeurs de la géochimie roche confirment la tendance de la géochimie sol et termitière en situant ses plus grands chiffres vers le Sud du secteur. Pour une meilleure compréhension du contrôle de la minéralisation, les résultats de la géochimie seront compilés aux différentes cartes, ce qui nous donnera une idée sur le contrôle de la minéralisation. 51 Figure 31 : Carte régolithique corrélée avec les trends d’anomalies 52 La corrélation de la carte régolithique avec la géochimie sol et termitière (Figure 31) montre des anomalies en or qui affectent les différents types de régime. Des trends orientées NW-SE et NE-SW dans les parties Nord-est et Nord-ouest vers le Sud sont notés dans le secteur. Le résultat, obtenu au niveau du régime latéritique à faible profondeur, fait de la section une cible intéressante pour des travaux plus approfondis. Mais ceux trouvaient au niveau des autres régimes nécessitent de rechercher leur provenance.
Etude de de la paragenèse
La minéralisation est un facteur dont l’étude nécessite des données à l’échelle macroscopiques et microscopiques. Sachant que l’Or est toujours accompagné de pyrite et de silicification à l’échelle macroscopique, il est montré que d’autres minéraux visibles au microscope comme la séricite, le carbonate peuvent l’accompagner lors de sa genèse. L’observation des minéraux sur le terrain nous a permis de déceler le chlorite, de la pyrite qui était souvent disséminée, l’albite, la silice qui affectent la majeure partie des roches. L’observation à l’échelle microscopique confirme la présence de certains produits d’altération comme la chlorite et met en évidence d’autres minéraux comme la séricite, l’albite, l’épidote qui sont visibles sur les lames minces. Ces altérations sont décrites au niveau des faciès acides et basiques et ont pour nom : la silicification, la séricitisation et la saussuritisation, la chloritisation et l’ouralitisation, la carbonatation, la pyritisation. La silicification est fréquente dans le secteur avec parfois la recristallisation du quartz entrainant une diminution de la taille des grains de ce dernier. On note aussi la présence des veinules de quartz cristallin qui affectent la presque totalité des faciès. (Figure 34) Figure 34 : Silicification due à l’intrusion d’une veinule vue au microscope optique (lame N°1, LPx2) La séricitisation et la saussuritisation sont également observables au niveau de certains faciès. Ce sont des altérations qui proviennent respectivement de la 58 transformation des plagioclases en muscovite et en épidote. Toutefois, au niveau des plagioclases on peut y trouver de la rubéfaction. (Figure 35) A B Figure 35 : Photos de lames minces montrant de la muscovite en A (lame N°4, LPx4) et de l’épidote en B (lame N°4, LPx2) qui occupent les fractures La chloritisation et l’ouralitisation : les pyroxènes, les amphiboles et les biotites peuvent se transformer en chlorite sous l’effet de la chloritisation. Celle-ci laisse apparaitre de petites paillettes de chlorite souvent tachetées en couleur verte. La transformation des pyroxènes en amphiboles est appelée ouralitisation. (Figure 36)