La fonction Audit interne dans le recouvrement des créances bancaires

L’environnement de l’audit

Pour assurer sa pérennité et son développement, toute organisation, qu’elle soit publique ou privée, doit se fixer des objectifs. Une fois cet Horizon stratégique établi, il s’agit de définir les moyens nécessaires pour y parvenir. Enfin il faut veiller à la bonne mise en œuvre de ces moyens afin de boucler la boucle. Ce triptyque objectifs – Moyens – Mise en œuvre résume très brièvement la démarche stratégique traditionnelle pratiquée, de façon plus au moins formelle, dans toute les organisations.

Dans nos environnements économiques actuels instables, l’atteinte de ces objectifs n’est évidemment pas certaine. L’organisation est quotidiennement confrontée à une multitude de risques d’importance et de nature très différentes, qui peuvent perturber, voire rendre impossible, la réalisation de ses objectifs.

Donc cette prise de risque est inévitable et nécessaire, cependant elle doit être maîtrisée. Le concept de « contrôle interne », au sens littéral du terme correspond à la mise en œuvre de dispositions qui assurent une maîtrise raisonnable des risques d’une organisation afin de lui permettre d’atteindre ses objectifs.

Le contrôle interne est donc un élément fondamental de l’environnement de contrôle de toute structure, quelque soit sa taille, son secteur d’activité, son environnement

Enfin le contrôle interne, comme tout système organisationnel, est naturellement sujet à défaillance. Les évolutions externes ou internes impactent systématiquement le système de contrôle interne qui doit s’adapter en permanence. Afin d’assurer que ces dispositions de contrôle remplissent parfaitement leurs rôles, les directions générales des organisations se dotent d’un outil d’évaluation et de surveillance de contrôle interne, Il s’agit bien évidemment de l’activité « d’audit interne ». Dans ce rôle d’appréciation de l’existence, de la bonne application et de l’efficience des dispositifs de contrôle interne, L’audit pourrait donc être qualifié comme étant « Le contrôle du contrôle interne ».

A l’évidence, étant les acteurs majeurs des économies contemporaines, Partenaires habituels des entreprises et des particuliers, et intervenants quotidiens sur le marché des capitaux, les banques sont constamment confrontées à la prise de décision en avenir risqué.

En tant que firmes elles nécessitent et justifient l’existence d’un type d’organisation interne spécifique et d’outils de contrôles importants selon la nature de leurs activités.

L’audit interne, donc représente pour les banques et les établissements financiers une nécessité pour s’assurer contre tous les risques.

L’audit interne est une activité indépendante et objective, il couvre toutes les autres fonctions de la banque afin de lui donner une assurance sur le degré de la maîtrise de ses opérations et lui apporter des conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée, il aide cette organisation à atteindre ses objectifs.

Cet outil permet de fournir aux membres de la direction dans l’exercice de leurs responsabilités des informations, des analyses, des appréciations et des recommandations pertinentes concernant les activités examinées.

Il n’y a pas d’audit interne et plus généralement d’audit sans dispositifs de contrôle interne. En effet, la mission générale de l’audit interne consiste à vérifier si les objectifs de contrôle interne sont atteints.

Parmi les risques majeurs de l’activité bancaire, le risque de crédit demeure la cause principale des difficultés des établissements de crédit, L’activité de distribution de crédit étant assortie de risques, il est dans l’ordre des choses que de nombreux concours accordés à la clientèle des banques et des établissements financiers ne fassent pas l’objet de remboursement, soit dans les délais requis, soit du tout. Ces défaillances peuvent être le résultat de circonstances objectives et conjoncturelles auxquels cas des arrangements amiables entre l’institution créancière et le débiteur peuvent permettre la récupération totale ou partielle de la créance notamment à la faveur d’un rééchelonnement ou d’une restructuration de l’endettement. Elles peuvent aussi procéder de cas d’insolvabilité totale eu égard à l’échec du projet financé, par exemple, et la banque n’a d’autre choix, alors, que de réaliser les garanties dont elle dispose.

En effet, l’activité bancaire a développé de nombreuses opérations particulières au service du financement des exportations ainsi que de multiples opérations d’investissement et de gestion des risques.

Aussi, une attention particulière est portée aux flux financiers transfrontaliers devenus depuis 1980 un élément clé de l’économie mondiale.

Il existe désormais des accords internationaux concernant la réglementation des Banques  ayant vocation à accompagner le commerce extérieur en proposant des formes de crédit destinées aux relations transfrontières .

Par ailleurs, l’internationalisation des activités bancaires y compris les plus courantes a conduit les législateurs nationaux à multiplier les textes qui ont une incidence sur les opérations internationales de banque ou qui visent, directement, à les réglementer.

Les dernières décennies du XXe siècle ont vu plusieurs crises économiques. Or il est bien connu que les crises économiques génèrent un accroissement des impayés ce qui a obligé les gouvernements à formuler des normes et des directives prudentielles et d’émettre des recommandations sur les meilleures pratiques en matière de protection contre de risque de crédit et de recouvrement des créances impayées.

Le recouvrement des créances revêt une importance capitale en matière de gestion des banques et des établissements financiers, un mauvais suivi des créances peut en effet avoir de sévères conséquences sur l’ensemble de l’exploitation.

L’audit interne est une procédure indépendante, objective et neutre, exercée en équipe au sein d’une entreprise par des personnes formées. Cette activité a pour but d’induire une amélioration des performances de l’entreprise en s’assurant de son bon fonctionnement et en apportant des conseils.

Si l’on se refaire à l’étymologie latine du terme Audit, ce dernier (AUDITUS) signifie écouter .L’audit est une audition aboutissant à une appréciation au terme de laquelle, l’auditeur formule une opinion motivée et sensée.

Il permet donc de faire un examen critique en vue de formuler une opinion, il est de ce fait assimilé non seulement au contrôle des comptes mais à une sorte de révision générale du fonctionnement de l’entreprise.

L’audit peut être défini comme un examen critique destiné à vérifier que l’activité de l’entreprise est fidèlement traduite dans les comptes annuels conformément à la réglementation en vigueur, et un jugement sur la gestion des dirigeants ‘est la procédure de contrôle de l’exécution des objectifs de l’entreprise.

En France, en 1985 ,l’ensemble des utilisateurs s’accorde pour définir au sens large l’audit comme « une démarche ou une méthodologie menée de façon cohérente par des professionnels utilisant un ensemble de technique d’information et d’évaluation afin de porter un jugement motivé et indépendant ,en faisant référence à des normes sur l’évaluation, l’appréciation, la fiabilité ou l’efficacité des systèmes et procédures d’une organisation ». Selon cette définition, l’audit comprend deux grandes approches.
– L’appréciation de la qualité de l’information produite par l’entreprise ;
– L’appréciation des performances et de l’efficacité des systèmes d’information.
En USA, « auditing est le processus par lequel, une personne compétente et indépendante cumule et évalue les pouvoirs en déterminer la correspondance avec des critères bien établis et d’en faire un rapport ».

Table des matières

Introduction générale
Partie I : L’environnement de l’audit.
Chapitre I : Généralités sur l’audit interne.
Section 01 : Le concept de l’audit interne et son évolution.
Section 02 : Les formes de l’audit interne.
Section 03 : Le positionnement de l’audit interne.
Chapitre II : le contrôle interne dans les banques : en contexte international.
Section 01 : L’environnement réglementaire du contrôle interne pour les banques.
Section 02 : Les autorités de contrôle et de tutelle.
Section 03 : L’organisation du contrôle interne dans les banques.
Chapitre III : l’organisation et la conduite de l’audit interne en environnement international.
Section 01 : La réglementation bancaire sur l’audit interne.
Section 02 : L’organisation et la conduite de L’audit interne.
Section 03 : Les avantages, les obstacles et les limites du contrôle et de l’audit interne dans les banques.
Partie II : Le recouvrement des créances bancaires et le rôle important du contrôle et de l’audit bancaire.
Chapitre I : Les créances.
Section 01 : la Définition des créances.
Section 02 : Les formes des créances.
Chapitre II : Les procédures de recouvrement des créances.
Section 01 : Le recouvrement des créances bancaires en Algérie : l’organisation de
l’opération et la réglementation en vigueur.
Section 02 : Présentation générale des procédures de recouvrement des créances
Chapitre III : Le rôle du contrôle et de l’Audit interne en matière des créances.
Section 01 : Risques majeurs et conditions préalables à la maîtrise des encours douteux.
Section 02 : Aspect important du contrôle interne et les principaux contrôles à effectuer en matière des créances.
– Conclusion générale

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