La flore ligneuse de la RNCP

La flore ligneuse de la RNCP

Les différentes catégories d’usages 

Les fréquences de citation par catégorie d’usage et la diversité des espèces L’ensemble des utilisations des espèces recensées peut être regroupé en cinq catégories principales : bois de chauffe, bois de service, fourrage, pharmacopée et alimentation. Nous pouvons constater que la catégorie d’usage Pharmacopée est plus fréquente avec 59,32% car polarise plus d’espèces (35 espèces) suivi de l’Alimentation 47,46% (28 espèces). En effet, la plus par des espèces citées par la population sont utilisées pour la médecine traditionnelle ; que ça soit les espèces forestières ou celles retrouvées autour ou dans les maisons. Pour les autres catégories d’usage : fourrage, bois de service et bois de chauffe, nous notons une faible fréquence. Figure 12: Fréquence des différentes catégories d’usages 2. Le Facteur de Consensus Informateur (FCI) Le tableau 10 nous présente les FCI obtenus dans les différentes catégories d’usages citées. Il est à noter que la population enquêtée a un niveau d’accord élevé sur les cinq catégories d’usages inventoriées. Le niveau d’accord le plus élevé est pour la catégorie alimentation avec une valeur de 0,97 suivie par bois de service (0,96), fourrage (0,94), bois de chauffe (0,93) et enfin l’usage pharmacopée avec 0,82. Le FCI est supérieur à 0, 80 pour toutes les catégories d’usages ce qui rejoint les travaux de GNING et al. (2013), AYANTUNDE et al. (2009) et CHEIK YOUSSEF et al. (2011) qui ont tous révélé un niveau d’usage des arbres en moyenne élevé dans les zones arides et semi-arides d’Afrique. En effet, le facteur de consensus des informateurs montre d’une part, une bonne 0,00 10,00 20,00 30,00 40,00 50,00 60,00 6,78 10,17 11,86 59,32 47,46 Pourcentage Catégories d’usage 53 connaissance des espèces exploitées et d’autre part, un large partage du savoir relatif à l’usage de la ressource. Tableau 10 : les différentes catégories d’usages et leurs FCI Catégories d’usage Citations d’usage (Nur) Nombre d’espèces (Nt) FCI Bois de chauffe (Bc) 43 4 0,93 Bois de service (BS) 126 6 0,96 Fourrage (Fge) 94 7 0,94 Pharmacopée (Ph) 193 35 0,82 Alimentation (AH) 928 28 0,97

Dynamique de la flore ligneuse

Le tableau 11 nous permet d’avoir un aperçu sur les espèces qui sont les plus menacées et leurs domaines d’utilisation. Nous pouvons classer les espèces en plusieurs groupes selon l’état de la conservation actuelle dans la réserve de Palmarin :  Les espèces exploitées pour la coupe : elles sont représentées par deux espèces principales que sont le Tamarix senegalensis et Casuarina equisetifolia. Ces espèces sont menacées et sera pourrait être dû à la pêche qui est l’activité économique principale à Djiffer. En effet, ces deux espèces sont surutilisées pour la pêche et le temps de repos pour les permettre d’assurer la régénération n’est pas respecté.  Les espèces qui ont diminué d’effectifs : elles regroupent des espèces utilisées pour plus l’alimentation (Cocos nucifera, Borassus aethiopum, Elaeis guineensis, Avicennia africana, Mangifera indica…), suivi du bois de service, la pharmacopée (Piliostigma reticulatum, Combretum glutinosum…) et enfin le fourrage (Faidherbia albida). Cela pourrait s’expliquer par la salinisation des terres, au manque de régénération mais aussi à l’agriculture avec introduction des machines.  Les espèces qui ne présentent pas de régénération : ces dernières sont représentatives en ce qui concerne leurs effectifs, mais ce sont des peuplements vieillissants la régénération 54 est très faible. C’est surtout les espèces qui font partir de celles considérées comme emblématiques de la zone de Palmarin. Nous pouvons citer : Detarium senegalense, Tamarindus indica et Adansonia digitata  Les espèces éloignées par rapport aux années précédentes : ces espèces sont devenus très éloignées par rapport à la population. Nous les retrouvons que dans la grande savanes (Dienen, Fafanda…) exemple : Dialium guineense.  Les espèces très rares : pour ces espèces, la plupart d’entre eux sont utilisées pour la pharmacopée et l’alimentation. Leurs raretés pourraient s’expliquer par la salinisation des terres, la sécheresse, manque de régénération et l’utilisation abusive. Nous pouvons citer des espèces comme Ceiba pentandra utilisé au parvenant pour la construction des pirogues, Aphania senegalensis pour la médecine traditionnelle etc. Pour la première espèce citée par exemple, les rares individus se retrouvent dans les hôtels (réceptifs)  Et les espèces disparues : la première raison citée par la population pour expliquer la disparition de ces espèces, est la sécheresse des années passées, le ras de marré de 1987, la salinisation des terres. Pour les espèces utilisées dans la pharmacopée, la disparition de ces dernières pourrait s’expliquer aussi par le fait que le plus souvent ce sont les racines ou bien les écorces qui sont utilisées. Les autres pour la qualité de leur bois comme Pterocarpus erinaceus, ou bien pour l’agriculture c’est le cas du Khaya senegalensis dont les écorces étaient utilisées comme pesticide pour les cultures d’arachide. 

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La flore ligneuse de la RNCP est de riche de 99 espèces, réparties dans 81 genres et 37 familles. Cette flore varie d’une zone à une autre. Elle est plus riche au tour des habitations soit 69 espèces, suivie de la savane et la savane-culture qui ont respectivement 62 espèces et 38 espèces. La flore ligneuse retrouvée dans les tannes est moins diversifiée soit 16 espèces appartenant à 12 genres et 9 familles. La répartition de ces espèces dans les groupes grands taxonomiques indique que 94,95% des espèces inventoriées appartiennent aux dicotylédones. Parmi ces dicotylédones, la famille des Fabaceae est mieux représentée avec 25,25% des espèces suivie des familles des Combretaceae, Euphorbiaceae et Malvaceae qui regroupent chacune 5,05% des espèces de le RNCP. Les autres familles telles que : Anacardiaceae (4,04%), Arecaceae (4,04%), Moraceae (4,04%) sont bien représentées. La flore de la RNCP est largement dominée par les phanérophytes soit 94,94% des espèces recensées. Dans la répartition géographique, les espèces africaines et pantropicales dominent avec respectivement 39,39% et 24,24% suivi des espèces américaines et asiatique qui regroupent chacune 10,10%. L’analyse quantitative de la flore ligneuse de la RNCP a permis de calculer les différents paramètres dendrométriques. Ainsi, la densité réelle du peuplement est de 93 individus/ha et elle varie en fonction des zones. Elle est de 158 individus/ha dans la savane-culture, 131individus/ha dans la savane et 30 individus/ha dans les tannes. Le rapport densité théorique sur densité réelle indique dans la savane et la savane-culture les individus sont tant tôt en groupe tant tôt dispersés alors que dans les tannes les individus sont dispersés. Le recouvrement aérien G est de 1223 m²/ha dans l’ensemble de la RNCP. Ce couvert végétal est plus élevé dans la savane (2223,6 m²/ha), moins dans la savane-culture (1287,6 m²/ha) et très faible dans les tannes (290,1 m²/ha). C’est les mêmes tendances que nous avons pour la surface terrière. La structure du peuplement suivant les classes de diamètre et de hauteur révèle l’importance de la strate arbustive dans l’ensemble de la RNCP mais aussi la présence de la strate arborée au niveau de la savane. La contribution spécifique centésimale des espèces dans le peuplement de la RNCP montre que trois espèces dominent : Acacia nilotica, Acacia seyal et Acacia sieberiana. Le taux de régénération est important dans la RNCP (62,03%) mais avec des différences en fonction des zones. Il est plus élevé dans la savane-culture (74,50%), moins dans la savane (5,42%) et faible dans les tannes (44,44%).

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