Etude de la morbidité et des désordres biologiques chez les adultes âgés de 18 à 50 ans dans un site d’essai clinique de vaccin contre le paludisme en 2013, 2015, et 2017, Bancoumana, Mali
L’accès de primo invasion
Classiquement l’incubation est de 7 à 21 jours, elle est cliniquement muette. Le tableau est celui d’un embarras digestif fébrile. II est fréquent chez les touristes et les jeunes enfants. Il se manifeste durant les premiers cycles de développement endo-érythrocytaire du parasite. L’accès palustre simple Il est parfois précédé de prodromes tels que: céphalées, nausées, herpès labial. Typiquement il est caractérisé par la périodicité des symptômes.
Trois phases se succèdent :
– les frissons avec une forte température (>38°5)
– la chaleur qui peut durer 3 à 4 h, accompagnée le plus souvent de céphalées
– d’importantes sueurs avec une chute thermique et douleurs abdominales.
Classiquement la fièvre tierce (survenant toutes les 48 h) est causée par P. falciparum, P. vivax et P. ovale ; la fièvre quarte (survenant toutes les 72 h) est provoquée par P. malariae.
L’accès palustre grave et compliqué
P. falciparum, P. vivax et P. knowlesi sont responsables de cette forme. Les sujets non immuns et les enfants de moins de 5 ans constituent la couche de prédilection. Il est dominé par les signes neurologiques : les troubles de conscience (de l’obnubilation au coma), les convulsions (avec une température dépassant souvent 40°), les troubles du tonus, l’abolition de reflexes ostéotendineux. Il peut s’accompagner de manifestations viscérales contribuant à l’aggravation du pronostic. Sans traitement l’évolution se fait inéluctablement vers la mort.
La fièvre bilieuse hémoglobinopathie
Elle survient le plus souvent chez des sujets en zone d’endémie avec des antécédents d’accès palustres et observant une prophylaxie ou des traitements intermittents par des amino alcools. Le début est brutal marquer par une hémolyse intra-vasculaire, une anémie, un ictère, une chute de tension. Il y a la présence de douleurs intenses en barre au niveau de la ceinture pelvienne, une oligurie avec des urines ≪ rouge-porto ≫. La parasitémie peut-être nulle ou modérée.
Le paludisme viscéral évolutif
Il est rencontre chez des sujets en zone d’endémie après une longue exposition aux infestations palustres. Les signes essentiels sont l’asthénie, l’anorexie, la splénomégalie et une modification des paramètres biologiques dont l’anémie. Parfois chez l’enfant, il y a un retard staturo-pondéral. Un traitement précoce et adapte permet une guérison clinique et biologique.
Méthodes de lutte contre le paludisme
La lutte anti vectorielle est un élément essentiel de la prévention du paludisme. Il est prouvé qu’elle permet de réduire ou d’interrompre la transmission lorsque la couverture est suffisamment large. Les deux méthodes de base, largement applicables, pour lutter contre les vecteurs de la maladie, sont les moustiquaires à imprégnation durable (MID) et la pulvérisation intra domiciliaire (PID) (15).Ces deux interventions de base peuvent être complétées par un vaccin visant à interrompre la transmission de la maladie chez le vecteur. Depuis l’avènement de la biologie moléculaire et les techniques de génie génétique, plusieurs scientifiques se sont intéressés à la recherche du vaccin pouvant immuniser l’homme contre l’infection palustre(15). Cette volonté est rendue difficile par la complexité du génome parasitaire et la mauvaise compréhension du mécanisme naturelle de l’immunité antiparasitaire(16). En matière de paludisme, le vaccin peut être de trois types :
– les vaccins antisporozoïtes sont conçus pour prévenir l’infection. Ces vaccins sont déterminés pour stopper le cycle de vie du parasite à partir de la progression des sporozoïtes ou des stades hépatiques.
– les vaccins contre les stades sanguins asexués visent à atténuer les manifestations graves et compliquées de la maladie. Ces vaccins pourraient permettre de réduire la morbidité et la mortalité du paludisme.
– les vaccins qui agissent en bloquant la transmission, conçus pour arrêter le développement du parasite chez le moustique et pour réduire ainsi ou arrêter la transmission de la maladie(17).