LA FEMME EN MILIEU CARCÉRAL
DROIT DE LA FEMME ET DROIT DE LA FAMILLE
Force est d’admettre qu’il y a évolution du droit de la femme à Madagascar, bien que : beaucoup reste à faire : la femme est mieux lotie que ses consœurs africaines du continent, et dans certaines cas, et de ses consœurs européennes (à Madagascar, la racine même du mot malgache réduisant la nation est , c’est-à-dire, femme) et asiatiques, parmi, notamment de celles apparentant ou embrassant les religions musulmanes. A Madagascar, la place et le rôle de la femme au sein de la société diffère d’une région à une autre. Si dans les Hautes plateaux, les mères célibataires et les femmes divorcées sont fortement critiquées, dans d’autres régions de l’île voir une femme dont les enfants des pères différents est très courant. A Antsiranana, la femme jouit plus de liberté, dans la manière de gérer sa vie : sexuellement et financièrement surtout. On peut même que les femmes de Diego ne dépendent pas du tout des hommes. Il est courant par exemple des voir des femmes élevant seules leurs enfants et qui réussissent même à vivre aisément. Ce qui fait que les parents sont ravis d’avoir des filles car elles parviennent à vivre convenablement e remplissent leurs devoir envers la famille. Du point de vue légale et politique, théoriquement, les droits de la femme malgache ont beaucoup évolué, depuis l’indépendance jusqu’à maintenant. En droit civil, quand le mari et la femme décidaient de se séparer, le partage de biens se fait le régime du , cela veut dire qu’un tiers seulement du bien commun revient à la femme. Maintenant, on les partages le , c’est-à-dire en deux parts égales. Dans la société traditionnelle Antakarana, le régime a toujours été de la séparation des biens. Toujours dans ce cadre, la femme malgache à un droit traditionnel que l’on appelle , ce droit est reconnue à la femme, offensée par le mari et qui quitte son foyer sans l’autorisation du mari afin de réfléchir ou pour montre sa tristesse. 5 Dans l’exercice de ce droit, la femme doit rentrer chez ses parents sinon cela équivaudrait à un abandon du foyer. Pour que la femme puisse rentrer chez elle, le mari doit faire le , pour cela il va chercher personnellement sa femme chez sa bellefamille en lui apportant un cadeau en guise d’excuse et /ou en signe de respect pour la famille. A Madagascar, on dit : , cela signifie qu’on se marie pour avoir des enfants. Autre fois, l’absence de grossesse après quelques mois de mariage fragilisait l’union et c’était la femme qui était la plupart du temps considérée comme la responsable. Actuellement, avec le développement de la science, les contraintes d’ordres social et professionnel, les difficultés financières, la femme peut décider librement du moment où elle veut avoir des enfants. En politique, du temps des royaumes, la femme malgache n’a jamais été écartée du pouvoir. Les royaumes merina et sakalava Boeny ont été bien connus pour leurs reines. Dans l’imerina avec les reines Ranavalona Ⅰ, Ⅱ et Ⅲ et dans le Boeny, et dans le nord avec Ravahiny Tsiomeko, Tsiresy,… C’est avec l’avènement de la République et le retour à l’indépendance que les femmes se sont ou ont été éloignées de la politique. Dépuis peu, les femmes malgaches luttent de plus en plus pour pouvoir assumer les mêmes responsabilités que les hommes en politique. Le Vondrona Mira Lenta ho an’ny Fampandrosoana (association de femme qui lutte pour la parité homme et femme) a par exemple exigé que le taux de participation de la femme aux affaires politique devrait être à 30 pourcent. En ce qui concerne les partis politique , rares sont les femmes présidentes de parti (Mme Saraha Georget, le Dr Rasamoelina Brigitte,…), feue Mme Gisèle Rabesahala mérite toute fois une mention particulière, plusieurs fois ministre, parlementaire, chef de parti, présidente de moult association de bienfaisante , elle fut cette nationaliste de première femme qui lors, du procès de 1947, brilla par son action de défense des parlementaires malgaches devant le tribunal de 1947, aux côtés d’avocats français et sénégalais de l’époque. Faut-il également citer le cas spécifique des femmes de l’entourage de l’Ampanjaka de Nosy be, les , sans l’aval de qui, aucune décision ne peut être prise par l’Ampanjaka : c’est-à-dire elles sont puissantes. 6 En ce qui concerne la promotion du genre, Madagascar participe régulièrement aux rencontres, voir au sommet des associations internationales, telle le en Afrique du Sud récemment en 2001. Les diverses associations et organisations nationales élaborent donc un projet à présenter à ce sommet pour le concours sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes. En ce qui concerne la protection juridique de la femme, les pays en voie de développement pourront suivre d’autant plus facilement et d’autant mieux la voie qu’ils se sont tracés pour leur développement que la femme participera d’avantage à la vie économique et sociale de leur nation. Cette prétention ne date d’hier (cf., déclaration de Mme Zaiveline Ramarosaona, au colloque de l’O.M.C.A. de 1963, à Antsirabe). Le droit positif malagasy n’a pas été indifférant à cette préoccupation efficace de la femme au développement et il a essayé d’aménager les deux conditions essentielles d’une participation efficace de la femme au développement : le non assujettissement à l’intérieur du couple et la liberté matrimoniale.
DISPOSITIONS GENERALES RELATIVES A LA PROTECTION DES DETENUES
Au niveau du droit international, le droit de la femme à fait l’objet de la convention internationale sur le droit de la femme ou CIDF. Toute personne privée de liberté par l’Etat a le droit d’être traitée avec humanité et dans le respect de sa dignité. Les Etats ont l’obligation de garantir aux détenues la jouissance de tous leurs droits, sous réserve des restrictions inhérentes à un milieu fermé. Il s’agit là de règle fondamentales d’application universelle qui ne sauraient dépendre des ressources matérielles disponibles et doivent être appliquées sans distinction aucune. Les instruments internationaux des droits de l’Homme et les prisons pour femmes Ces instruments indiquent clairement que : Il ne devrait y avoir aucune discrimination à l’égard des femmes en ce qui concerne leurs conditions ou leur traitement. La violence contre les femmes doit être prévenue, faite l’objet d’une enquête et punie partout où elle se produit. Les femmes doivent être détenues dans des locaux totalement séparés de ceux des détenues masculins. Des dispositions spéciales et adaptés doivent être prises pour les femmes enceintes et les jeunes mères. Si un enfant naît en prison, le lieu de naissance ne doit pas être mentionné sur le certificat de naissance. 7 Les membres du personnel de sexe masculin doivent uniquement entrer dans une prison pour femmes lorsqu’ils sont accompagnés d’une surveillante.
DEFINITION DE LA PRISON
Selon le dictionnaire de français Larousse, le mot prison vient du mot latin prensioonis, deprehensio, action de prendre. Etablissement où sont détenues les personnes condamnées à une peine privative de liberté ou en instance de jugement. Lieu quelconque ou quelqu’un est ou se sent séquestré, enfermé. Pour le Wikipedia l’encyclopédie libre, une prison, centre de détention ou pénitencier est un lieu d’emprisonnement. Par extension, le terme prison désigne également la peined’incarcération.
REPRESENTATION SOCIALE DE LA FEMME PRISONNIERE
Au niveau de la société, on considère les détenues comme des femmes dangereuse et malfaisante qui représentent des risques qui exposent à un danger qui dérange la sérénité ou la vie d’une personne ou d’un ordre sociale établie. Donc la société Malgache a la tendance d’exclure les femmes qui viennent de libérer de la prison car il pense que les gens sortant de la prison ont des obsessions et des idées dangereuses. L’on les considère ayant une intention ou une pensée qui risque de lui poser des problèmes. C’est pourquoi certaines détenues ont décidés de continuer ses mauvais actes car la société les a rejetées donc elles sont incapables de réintégrer dans la société. Cela signifie qu’elles sont devenues récidive.
LES REALITES SOCIALES AU SEIN DE LA PRISON ANTANIMORA
D’après les agents pénitentiaires, ce centre de détention n’est pas pour autant une prison car . Elles disent avoir une bonne relation entre elles. Le milieu carcéral malgache est dans un état de saturation maximale et ne respecte plus les droits de détenues, selon les responsables de l’Administration pénitentiaire. Faute de moyens, les infrastructures n’ont pas été réhabilitées depuis des années. Par ailleurs, le nombre de détenues ne cesse d’augmenter. Les détenues sont également confrontées à des problèmes de prise de charge sanitaire et alimentaire. 8 Les problèmes économiques de l’Administration pénitentiaire ont entrainé certaines difficultés dans les prisons. Entre autres, la prise en charge des personnes détenues. A l’heure où l’on parle, le budget alloué pour la nourriture des détenues est actuellement de 300 ariary par personne par jour, une somme médiocre. Pour cause, les personnes incarcérées n’ont pas droit à du riz et du mets comme la majorité des malgaches mais plutôt du manioc sec. Un régime devenu quasi quotidien sauf en cas de don venant des ONG et lors des fêtes. Une des chambres de cette prison fait 35mètres de long quelques mètres de larges, 342 détenues y sont enfermés de 05h 30mn du soir à 06h 30mn la journée du matin .Or pendant la journée les femmes détenues ont des devoirs et des loisirs. Elles peuvent faire ce que , mais surement à l’intérieur du domaine et certaines d’entre elles affirment de ne se sentir prisonnières que la nuit à cause de la surpopulation dans certaines chambres. Elles peuvent jouer aux cartes, étudier, assister à un culte religieux, ou bien même regarder la télévision. Pour ceux qui choisissent d’assister à un culte religieux, il y a tous les jours des membres de certaine entité théologique qui viennent par tours. Pour ceux qui font le choix d’étudier, elles ont plusieurs options offertes par les ONG qui ont pour but d’assurer la réinsertion sociale et professionnelle. Il est annoté que pour occuper les mères des enfants et les mineurs, la Maison Centrale a l’ONG Sentinelle, qui offre des aides pour eux. Des efforts ont été effectuées au sein du quartier des femmes afin d’offrir à ces enfants la meilleure condition de vie qu’il peut avoir à Antanimora. « La nutrition, l’hygiène, la santé et la scolarité des enfants sont pris en charge par une association qui œuvre afin d’aider les mères pour élever leurs enfants », explique une des gardiennes de prison. Et quand les enfants en âge d’être scolarisés, ils sont envoyés en internat pour ne revenir auprès de leurs maman que le week-end. Sur le plan sanitaire, les prisons ont obtenu de subvention de l’Etat pour l’achat de médicaments. La Maison Centrale a besoin de médicament pour l’infirmerie de la prison et depuis que le budget de médicament a été annulé, l’agent dépend exclusivement des dons venant des différents ONG pour avoir des médicaments de traitement pour les patients. Des dons qui n’arrivent pas à couvrir les besoins des prisons car les infirmeries des prisons reçoivent en moyenne 20 à 30 patients par jour. Face à ce problème, les médecins donnent une ordonnance aux détenues qui ont les moyens d’acheter des médicaments, par contre, les médecins ne peuvent pas faire grand-chose pour ceux qui n’en ont pas en cas de maladie. Même en prison, l’argent est synonyme de vie et même enfermer ses femmes ont d’autres soucis que ce qu’elles vont manger et faire. Il y a des dépenses financières qui se présentent sous formes de cotisation et de participation à payer pour le fonctionnement interne de la 9 prison. Pour le service de nettoyage 500 ariary appart ce qui ont le tour. Il y a la cotisation du ou grand cuisine qui doit être payer toutes les semaines. Le qui est le lieu pour préparer les mangés. Par ailleurs, en pleine milieu de la prison pour femme, il y a des endroits pour des commerces : un marché tenu par la police pénitentiaire avec toute sortes des marchandises des détenues qui font des échanges de leurs services pour de l’argent ou à manger et des détenues qui vendent des petit trucs à grignoter comme des pistaches. En remarquant que les détenues peuvent disposer d’argent pour subvenir à leurs besoins quotidiens.
1ère Partie : Cadrage contextuel, conceptuel et méthodologique |