La distinction entre les coûts (charges) variables et les coûts (charges) fixes
Les charges variables : Elles varient en fonction des ventes, de l’activité de l’entreprise. Elles sont généralement proportionnelles au chiffre d’affaire.
Exemples :
. Le coût d’achat des marchandises : C’est l’exemple le plus typique de coût variable. Le commerçant achète les marchandises en fonction des ventes. Le coût d’achat des marchandises est directement proportionnel aux ventes.
. Les commissions des vendeurs : Le montant dépend directement des ventes réalisées par le vendeur. Si ces ventes sont nulles, la commission sera……nulle.
Les coûts fixes (charges de structure) : Elles ne varient pas en fonction du chiffre d’affaire de l’entreprise. Elles sont constantes, même si l’entreprise ne gagne rien.
Exemples :
. Le loyer : Le coût du loyer n’évolue pas en fonction des ventes. Il est fixe.
. Le salaire de la secrétaire ou de la caissière : Quelque soit le niveau d’activité de l’entreprise, il faudra régler le même salaire.
Le seuil de rentabilité
La vente de biens ou services génère une marge proportionnelle au chiffre d’affaire (la marge sur coût variable). Cette marge doit au moins couvrir les charges fixes (coût de structure) sinon cela veut dire que l’entreprise ne gagne pas d’argent. Ce raisonnement amène M.Boutin à s’interroger sur le niveau minimum de chiffre d’affaire à réaliser pour couvrir ces charges.
Ce niveau minimum est appelé le seuil de rentabilité.
Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaire qui permet de couvrir les charges fixes, qui génère un résultat égal à zéro et pour lequel la marge sur coût variable est égale aux coûts fixes
Calcul du seuil de rentabilité
On le calcul à partir du tableau différentiel grâce à la formule :
Le point mort
A partir des informations présentées dans le tableau différentiel de M. Boutin (chapitre 2) calculez le seuil de rentabilité que doit atteindre M. Boutin :
Le seuil de rentabilité représente une partie (fraction) du chiffre d’affaires. Si on suppose que l’activité de l’entreprise est régulière, on peut traduire le nombre de jours qu’il faut pour atteindre le seuil de rentabilité.
On suppose toujours qu’une année à 360 jours. On le calcul grâce à la formule : Point mort =Seuil de rentabilitéx 360 jours
A partir de l’exemple du chapitre 3 (CA = 125 000 € et SR = 33 333, 33) le point mort serait : . (33 333,33 / 125 000) x 360 = 96 jours
A partir des informations présentées dans le tableau différentiel de M. Boutin (chapitre 2) et du seuil de rentabilité calculé au chapitre 3, calculez la date à laquelle le seuil de rentabilité sera atteint (le point mort) ?
Représentation graphique du seuil de rentabilité
On peut aussi trouver graphiquement le seuil de rentabilité.
Tant que la droite de marge sur coût variable se situe en dessous de la droite de coût fixe, cela signifie que l’on est en zone de pertes, puisque la M/CV ne suffit pas à « payer » les coûts fixes. Ici, les chiffres d’affaires compris entre 0 € et 5 000 €
Lorsque les deux droites se croisent, on atteint le seuil de rentabilité, qui correspond bien ici à un chiffre d’affaires de 5 000 €.
Lorsque la droite de marge sur coût variable se situe en dessus de la droite de coût fixe, cela signifie que l’on est en zone de bénéfices, puisque la M/CV dépasse les coûts fixes. Ici, les chiffres d’affaires supérieurs à 5 000 €