La didactique et ses concepts en lien avec la création d’un herbier-­‐photos et un cahier didactique

Analyse des questionnaires (annexe IV)

Le but de ce questionnaire est d’évaluer l’utilité des outils de recherche pour des élèves de 7ème et de 8èmes HarmoS et de sonder les participants par rapport à d’éventuelles améliorations à y apporter. Pour ce faire, j’utilise aussi bien des critères objectifs (sexe, statut professionnel, expérience d’enseignement) que des critères subjectifs par rapport à l’intérêt que représente l’outil de recherche. Il s’agit, pour les sondés, de prendre position en fonction de leur propre expérience pédagogique. Je précise encore que dans ce chapitre, toutes les remarques ou commentaires faits par les sondés sont entre guillemets. La première partie du questionnaire a pour but de cerner le profil socio-professionnel des personnes ayant répondu. Sur un total de 14 questionnaires rendus, les femmes sont majoritaires (8 sondés sur 14). La proportion hommes-femmes reste la même dans le retour du questionnaire que dans l’envoi de celui-ci (plus de femmes ont reçu le questionnaire). Le profil professionnel de chaque participant se répartit de la manière suivante : Parmi les enseignants actuellement en activité, qui sont le public-cible, parce qu’ils sont directement concernés par les documents proposés, la moitié a 1 à 5 années de pratique de l’enseignement, alors que l’autre moitié dispose d’une certaine expérience, puisque ces personnes enseignent depuis plus de 5 ans.

On retrouve la même proportion de 4 personnes enseignant actuellement les sciences et de 4 personnes ayant enseigné les sciences il y a une ou plusieurs années. Sachant que les enseignants sont en charge de niveaux différents, la répartition des classes HarmoS dépasse naturellement le nombre d’enseignants (7) ayant répondu au questionnaire et s’élève à un total de 13. On note une majorité (10) d’expériences professionnelles avec les classes 7ème à 9ème HarmoS, ce qui est particulièrement intéressant dans la mesure où le document est, à la base, prévu pour ces tranches d’âge. Les deux étudiants de la HEP sont de futurs enseignants en histoire et en maths-sciences. Ils n’ont qu’une expérience restreinte, mais sont peut-être plus ouverts à d’autres modes de fonctionnement que, par exemple, les retraités ; notamment en ce qui concerne l’interdisciplinarité. Les deux retraités de l’enseignement ont enseigné les sciences tout au long de leur carrière et disposent, de ce fait, d’une vaste expérience en la matière. Cependant, aucun d’eux n’a d’expérience dans des projets interdisciplinaires. Cependant, les enseignants d’il y a quinzevingt ans avaient l’habitude de faire des liens entre les sciences et d’autres matières d’enseignement, comme par exemple la géographie ou le français. Les deux personnes n’ayant pas un lien direct avec l’enseignement des sciences sont une maîtresse de mathématiques et de français et une éducatrice spécialisée. J’ai choisi ces deux profils afin d’évaluer l’utilité d’un tel document dans des domaines autres que l’enseignement. Je voulais en effet savoir si la partie théorique – l’herbier-photos et le cahier didactique – pouvait être intéressante et exploitable dans un cadre extrascolaire. La réponse est clairement oui.

Partie théorique CAHIER DIDACTIQUE ET HERBIER-PHOTOS

• Question 1 Pour l’immense majorité des sondés, la partie théorique (le fond) est compréhensible, suffisante, claire, précise et complète. Le point qui demande à être amélioré concerne le vocabulaire spécifique à acquérir. Si la partie théorique semble accessible à des non-scientifiques (« bonne vulgarisation »), l’enseignant devra d’abord faire travailler les élèves sur le lexique afin de leur permettre d’acquérir le vocabulaire spécifique de la botanique, ce qui est nécessaire pour pouvoir distinguer les plantes. En effet, il a été relevé que « le vocabulaire est parfois trop compliqué pour des élèves de 7ème et 8ème H. ». Pour ce faire, il conviendrait de consacrer plus que 4 périodes à cette acquisition. Après réflexion, par rapport à la complexité du vocabulaire pour des élèves de 7-8èmes HarmoS, une alternative consisterait à purement et simplement supprimer certains mots qui, à ce stade de l’apprentissage, ne sont pas indispensables et compliquent inutilement tant la compréhension que l’acquisition de ce vocabulaire. On pourrait ainsi enlever certains termes spécifiques concernant l’anatomie de la fleur ou de la feuille et se limiter à décrire la forme et la couleur en des termes plus communs. Une personne a relevé que « quelques termes non expliqués sont présents dans l’herbier : pubescente, ligulée, dichotome, argué, carène, glomérule, silicule, sétacés, tomenteuse, akène, involucre, caulinaires ». Cette remarque est pertinente et il en sera tenu compte dans la mise à jour de la partie théorique du cahier didactique. Il s’agira d’indiquer brièvement et entre parenthèses, la signification de ces termes en utilisant un vocabulaire plus simple et plus adapté à l’âge des élèves. Concernant la forme de l’outil de recherche, les sondés apprécient le fait que « la présentation est bonne et agréable à lire ». Une personne relève toutefois que « parfois les figures sont un peu petites ou le lien entre certaines figures et texte n’est pas toujours clair ». On pourrait en effet revoir la mise en page en adaptant éventuellement la police de caractères et en agrandissant encore les figures et les dessins. La proposition d’intégrer un schéma du tronc ne me semble pas pertinente par rapport aux objectifs poursuivis et à l’âge des élèves. Il me semble que cela alourdirait inutilement le dossier et ajouterait encore de nouvelles connaissances à acquérir pour les élèves.

• Question 2 « Pour identifier les plantes sur le terrain, le cahier didactique et l’herbier-photos sont : » Dans leurs commentaires, les sondés ont relevé les qualités visuelles des fiches descriptives du cahier didactique et de l’herbier-photos ; ils apprécient notamment « des superbes photos qui rendent le document très attractif ». Certains ont également souligné que les photos des plantes prises dans l’Arc jurassien sont « très parlantes » pour les élèves, mais aussi pour les adultes. Pour ma part, le choix de photos plutôt que de dessins s’est très vite imposé afin faciliter la reconnaissance des plantes. De plus les photos remplacent avantageusement un herbier et cela permet aussi de le partager avec un grand nombre de personnes qui pourraient en avoir l’utilité. La complémentarité des deux types (planches et herbier) est aussi relevée comme un point positif, notamment par rapport à l’aspect visuel : les photos sont en couleur et les planches en noir et blanc. Cette distinction facilite également le travail de recherche pour les élèves. Concernant les planches, les élèves peuvent aisément passer en couleur les éléments spécifiques que l’enseignant souhaite mettre en évidence. Il est alors plus facile pour l’élève de se repérer et de mémoriser ces éléments.

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C’est donc une aide didactique appréciable tant pour les élèves que pour les enseignants qui peuvent ainsi diversifier les techniques d’apprentissage. Il a encore été suggéré de classer les fleurs par couleur dans l’herbier-photos. L’idée est certes intéressante, mais cela me semble compliquer la recherche en particulier lorsque les élèves doivent identifier des plantes dans la nature. C’est pourquoi j’ai préféré privilégier le classement par période de floraison, notamment parce que cela me semble beaucoup plus pertinent lorsque l’on se rend sur le terrain. L’élève a ainsi déjà une liste indicative des plantes qui sont en fleur au moment de la visite sur le terrain, ce qui l’aidera grandement à les identifier et à les mémoriser. Finalement j’ai pris bonne note du problème de la résolution de l’image des pissenlits et je ne manquerai pas de changer la photo illustrant le pissenlit lors de la mise à jour du document.

Question 3 « Les noms latins des plantes sont-ils utiles pour des élèves de 7èmes et 8èmes HarmoS ? » Concernant la mention du nom latin des plantes, les avis des sondés sont plus partagés. Certains relèvent qu’ils sont nécessaires du point de vue de l’enseignant, « car l’enseignement est ainsi complet, mais aussi du point de vue de l’élève, car par rapport au langage populaire, cela [les noms latins] permet de mieux classer ». De plus, l’enseignant peut ainsi montrer aux élèves que les plantes sont regroupées par famille et cela aide les élèves à mémoriser les caractéristiques communes à chaque famille. Afin de faciliter la compréhension et l’apprentissage, l’enseignant peut par exemple tirer un parallèle avec le monde animal et sa classification des espèces. D’un point de vue linguistique, l’usage des termes latins permet la sensibilisation à la langue et favorise une initiation aux racines latines qui sont à la base de nombreux mots de la langue française. L’acquisition du sens de certaines racines doit permettre aux élèves d’appliquer ces connaissances à d’autres mots et ainsi enrichir leur vocabulaire. Finalement, le latin est la langue universelle des spécialistes des plantes et des animaux ; ainsi, l’élève apprendra par la même occasion que les savants du monde entier, même s’ils ne parlent pas la même langue, savent cependant toujours précisément de quoi ils parlent puisque les noms sont partagés par tous.

Du point de vue scientifique, l’élève découvrira également que les noms latins structurent la nomenclature. Un tiers des sondés, trouve cependant que la connaissance des termes latins n’est pas utile pour les élèves (« ce n’est pas une exigence absolue ») et la crainte qui ressort le plus souvent est que « les noms communs sont déjà difficiles en français ». Il s’agit, pour l’élève, d’acquérir un niveau d’information supplémentaire, ce qui pourrait conduire à une surcharge cognitive. 37 D’un autre côté, si l’élève conserve son dossier, il pourra l’utiliser plus tard et, à ce moment-là, les noms latins pourraient se révéler intéressants et utiles. Une des personnes sondées a relevé que la connaissance de ces termes pourrait être utile pour des élèves s’intéressant à l’homéopathie et aux médecines parallèles actuelles (médecines douces). L’enseignant pourrait en effet faire allusion à la composition de certains médicaments qu’ils prennent parfois et, dans la foulée, leur apprendre à décoder une étiquette indiquant la composition d’un médicament. Cela favoriserait une approche plus concrète, s’appliquant à des situations de la vie quotidienne et contribuerait à les rendre attentifs à ce qu’ils ingurgitent et, espérons-le, aussi à les responsabiliser. Finalement, je pense que l’enseignant peut choisir de faire apprendre tout ou partie des termes latins à ses élèves ; mais il devrait, dans tous les cas, présenter cette double dénomination afin de les sensibiliser à cette richesse culturelle telle que nous l’avons mentionnée ci-dessus.

Table des matières

Table des matières
1.Introduction
2.Cadrethéorique
2.2Vocabulairenécessaireàlacompréhensiondusujet
2.2.1Cahierdidactique
2.2.2Herbier-­‐photos
2.2.3.Biotope-­‐biocénose-­‐écosystème
2.2.4Ecotone
2.2.5Pâturageboisé
2.3Aladécouverted’unpâturageboisé
2.3.1LepâturageboisédanslesétagesdevégétationenSuisse
2.4 La didactique et ses concepts en lien avec la création d’un herbier-­‐photos et un cahier didactique
2.4.1Finalitésdel’aidedidactique
2.4.2.Fonctionsdesaidesdidactiques
2.4.3Formedesaidesdidactiques
2.4.4Caractéristiquestextuelles
2.4.5Illustrations
2.4.6Formulationdesobjectifs
3.Delathéorieàlapratique
3.1Créationdedeuxoutilspédagogiques:lecahierdidactiqueet
3.1.1Lecahierdidactique
3.1.2L’herbier-­‐photosformatA4
3.2Utilisationducahierdidactiqueetdel’herbier-­‐photossurle
3.3Préparationthéoriqueenclasse
3.3.1.Objectifspersonnels
3.3.2Objectifspourl’élève
3.3.3Matérielutilisé
3.3.4DéroulementdelajournéesurleterraindansleParcjurassienvaudois
3.4.1.Objectifspersonnels
3.4.2Objectifspourl’élève
3.4.3Matérielutiliséparlesélèves
3.5Synthèseenclasse
3.5.1Préparation
4.Questionsderecherche
4.1Hypothèsesderecherche
5.Démarcheméthodologique
5.1Méthode
5.1.1Rappelchronologique
5.2Populationsconcernées
5.3Questionnaire
5.4Protocole
5.5Traitementdesdonnées
6.Analyseetdiscussiondesrésultats
6.1Analysedesquestionnaires(annexeIV
6.2Partiethéorique
6.2.1Question1
6.2.2Question2
6.2.3Question3
6.2.4Question4
6.2.5Question5
6.2.6Question6
6.2.7Question7
7.Conclusion
7.1.Mots-­‐clés
8.Bibliographie
9.Remerciements
10.Annexes

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