Evolution du sens de la démocratie
Les démocraties sont le fruit d’une évolution ancienne. Elles sont étalées entre le XVIIe et le XIXe siècle. Cette période est marquée par les révolutions anglaise, américaine et française. Encore, cette démocratie est inachevée au début du XXe siècle qui est le temps de la démocratie libérale. Dès son évolution, son sens gravite autour des notions de nombre et de liberté. Elle se définit aussi comme un corpus de principes philosophiques et politiques suivant lequel un groupe social donné organise son fonctionnement par des règles élaborées, décidées, mises en application et surveillées par l’ensemble des membres de ce groupe. Son slogan est l’égalité de tous. Ainsi elle est contraire au pouvoir qui est détenu par un seul homme ou par un petit groupe. Elle s’oppose aussi au système de pouvoir héréditaire ou celui reçu par la force, car elle s’accorde avec l’alternance et l’élection en acceptant la loi de la majorité.
La démocratie directe
La démocratie directe est un régime dans lequel les citoyens exercent directement leur pouvoir. Ils s’assemblent et établissent des lois. Ainsi ce régime serait nettement plus représentatif de l’ensemble des citoyens, par le fait du suffrage universel. Les gouvernés pèsent directement sur le choix du gouvernement. Prenons par exemple le système où l’élection du chef de l’exécutif se fait au suffrage universel. Cette démocratie est dite aussi participative, car les citoyens sont associés aux décisions prises par les représentants, de leur élaboration à leur application. Pour illustrer ce régime, on va prendre des exemples réels dans l’histoire de la démocratie.
En 507 avant Jésus-Christ, Athènes pratiquait cette démocratie. Clisthène est considéré comme le père de la démocratie, car il donnait le pouvoir au peuple, met au pouvoir les démocrates et faisait des réformes très importantes : égalité de tous les citoyens, pouvoir souverain donné au peuple réuni en Assemblée sur l’agora qui est un centre de la vie politique. Pour pratiquer cet idéal politique, Athènes instaurait deux types d’organisations différentes telles que l’organe préparatoire qui fonctionne pour recueillir les propositions de lois présentées par les citoyens, puis préparer les projets de lois. Cet organe est comparable à un sénat et il est appelé « La Boulé ». L’Assemblée des citoyens qui est nommé « Ecclésia ». Les membres sont tous les citoyens athéniens qui avaient le droit de prendre la parole et de voter à l’assemblée, où était votée la loi de la cité. Mais il y avait exclusivités car les femmes, les esclaves et les métèques n’avaient pas le droit d’y participer.
La démocratie militaire
Ce terme est utilisé par un anthropologue américain, appelé Lewis Henry Morgan, pour qualifier une forme d’organisation militaire de la société. Cette organisation militaire de la société est composée de régime de la communauté primitive et de la formation de l’Etat. Elle existe, chez les Grecs aux XII-IV siècle avant Jésus-Christ.
Comme son nom l’indique, ce régime a suivi la loi militaire. Là, les chefs, les généraux sont les personnages qualifies, dominants, respectables et autoritaires. Les peuples sont considérés comme les subordonnés, obéissant et un moyen de production. Enfin les personnages mythiques sont considérés comme la tête de cette société. Ce système politique est marqué par les règles de jeu suivantes : d’abord, il y a la règle de commandement d’une manière descendante.
Les autorités donnent des ordres aux subordonnés qui leur obéissent ; ensuite, le respect est une attitude primordiale pour faire régner le pouvoir autoritaire dans ce régime. Ce respect suit une démarche ascendante car le peuple dit toujours « oui mon général » ou « oui mon chef » ;
enfin, les guerres sont les moyens qui existent en permanence pour défendre et stabiliser le pouvoir. Donc dès lors, elles sont devenues un métier permanent qui procure le butin et les esclaves.
La liberté et le pluralisme des valeurs
Pour mieux cerner ce titre, nous allons procéder à la définition du mot « liberté ». Elle vient du latin «libertas» qui signifie condition de l’homme libre. Son opposé est l’esclave qui est soumis au service de l’autre. Ainsi son apparition est conditionnée par l’absence de contrainte, de servitude et toute sorte d’oppression. L’homme libre agit selon sa connaissance, son jugement, sa possibilité. Cela veut dire qu’il est un homme responsable face à ces actes. D’où la liberté est considérée comme la possibilité pour chacun de faire tout ce qu’il veut mais sans blesser les autres. Car la liberté, qui porte atteinte à autrui deviendra une force d’oppression pour celui qui la subit. Pour cela, on a établit la loi pour encadrer le champ de liberté. Mais il nous reste à savoir que la liberté est considérée comme le résultat de l’exercice de la démocratie.
Nous avons vu que la démocratie n’est pas un modèle de régime à suivre. Elle est un fait historique. Cela veut dire qu’elle est le fruit du mouvement populaire révolutionnaire ou de certaines revendications des droits. Exemple les pays colonisés ont réclamé leur indépendance, les esclaves se révoltaient pour être libres, la masse paysanne se révoltait aussi pour devenir propriétaire de la terre cultivée, etc. Tout cela est dit pour justifier que la liberté est une condition naturelle de l’homme. Son absence peut engendrer le mouvement populaire pour la rechercher. Donc la liberté est née de la pratique du mouvement démocratique.
Car dans les pays démocratiques, les règles de dialogue, de table ronde, de convention, sont plus utilisées que les armes destructives. D’où la maturité de la démocratie se voit par la dominance ou la prédominance de la manifestation de la liberté.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : HISTORIQUE DE LA DEMOCRATIE
I.1 DEFINITIONS
I.1.1 Sens étymologique
I.1.2 Evolution du sens de la démocratie
I.2 DIFFERENTS TYPES DE DEMOCRATIE
I.2.1 La démocratie directe
I.2.2 La démocratie représentative
I.2.3 La démocratie semi directe
I.3 APPLICATION DE LA DEMOCRATIE
I.3.1 La démocratie militaire
I.3.2 Démocratie bourgeoise et Démocratie socialiste
I.3.2.1 La démocratie bourgeoise
I.3.2.2 La démocratie Socialiste
I.3.3 Démocratie libérale et Démocratie populaire
I.3.3.1 La démocratie libérale
I.3.3.2 La démocratie populaire
I.3.4 La démocratie Nationale
I.4 FONDEMENT ET RESULTATS DE L’EXERCICE DE LA DEMOCRATIE
I.4.1 Fondement
I.4.1.1 Règle de la majorité
I.4.1.2 La Constitution et la juridiction associées
I.4.1.3 Séparation des pouvoirs
I.4.1.4 Indépendance de la justice
I.4.2 Résultats de l’exercice de la démocratie
I.4.2.1 La liberté et le pluralisme des valeurs
I.4.2.2 La consultation régulière du peuple
I.4.2.3 Droit et Sécurité sociale du peuple
I.4.3 Pratique de la démocratie
I.4.3.1 Le débat
I.4.3.2 L’institution
I.4.3.3 La Justice
DEUXIEME PARTIE : CONCEPTION DU PEUPLE CHEZ NIETZSCHE
II.1 LES GRANDS HOMMES ET LE PEUPLE
II.1.1 Les grands Hommes
II.1.1.1 Le Statut social des grands hommes
II.1.1.2 L’infériorité des grands hommes
II.1.1.3 Ce que sont les grands hommes
II.1.2 La masse
II.1.2.1 Attitude de la masse
II-1-2-2 Le désir de l’égalité
II.2. L’ETAT
II.2.1 Définitions
II.2.2 La spécificité de l’Etat
II.2.2.1 Le signe de l’Etat
II.2.2.2 Les marques de l’Etat
II.2.3 Fondation et support de l’Etat
II.3. PROJET DE SOCIETE CHEZ NIETZSCHE
II.3.1 La politique
II.3.1.1 L’Aristocratisme
II.3.1.2 Le féminisme
II.3.1.3 L’animalisme
II.3.2 Le surhomme
II.3.2.1 La volonté de puissance
II.3.2.2 Le cercle de la vie
II.3.2.3 La morale du Maître
II.3.3 La société
TROISIEME PARTIE : REFLEXIONS ET ETUDES COMPARATIVES DE DEMOCRATIE
III.1 CRITIQUE DE LA DEMOCRATIE
III.1.1 Points positifs de la démocratie
III.1.1.1 Rôle régulateur
III.1.1.2 L’alternance et le droit des opposants
III.1.1.3 La démocratie : outil pour responsabiliser le peuple
III.1.2 Envers de la démocratie
III.1.2.1 Le vice interne de la démocratie
III.1.2.2 Handicaps de la démocratie
III.1.2.3 Démocratie : Naissance de la tyrannie et la décadence
III.1.3 La démocratie, vue par Nietzsche
III.1.3.1 La démocratie comme pouvoir des superflus
III.1.3.2 La démocratie comme forme tapageuse et mensongère
III.1.3.3 La démocratie comme danger pour le surhumain
III.2 SUPPORT DE LA DEMOCRATIE
III.2.1 La puissance économique
III.2.2 La maturité politique
III.2.3 L’Etat de droit
III.3. ENTRAVES ET AMELIORATION DE LA DEMOCRATIE
III.3.1 La limite de la loi de la majorité
III.3.1.1 Aléas observé lors de l’élection
III.3.1.2 L’abstentionnisme
III.3.1.3 Conflit entre la légitimité et la légalité
III.3.1.4 Le niveau de conscience politique
III.3.2 La concrétisation et la fiabilité de l’acte politique
III.3.2.1 Le Comité Electoral indépendant
III.3.2.2 L’éducation de la masse
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE