La définition du concept de la valeur

La définition du concept de la valeur 

Le mot « valeur » appartient à la philosophie, à la sociologie aussi bien qu’à l’économie, dans son sens le plus général «la valeur consiste dans l’accord des jugement collectifs que nous portons sur l’aptitude des objets à être plus ou moins, et par plus ou moins grand nombre de personnes, crus, désirés ou goûtés»1 . Mais, si en philosophie et en sociologie la valeur reste un concept qualitatif, en économie, et alors que la définition précédente s’applique parfaitement, la valeur des biens s’exprime en fait sur une échelle de nombre : les prix de ces bien, qui présentent précisément l’accord des jugement collectifs .et, on l’a dit, le but de toute théorie économique de la valeur est de parvenir à construire une explication de ces prix. Il a fallu attendre le début du XXème siècle et les contributions de Fischer [1930] et de Williams [1938] (The Theory of Investment Value) pour que soit donnée une définition précise de la valeur d’une firme. Elle est pensée comme la capacité de la firme à engendrer des profits futurs. Selon Irving Fisher, qui est connu comme le père de l’économie mathématique en Amérique. Dans son live [1930], « La Théorie de l’intérêt » 2 , il définisse la valeur comme suit, « La valeur de tout bien ou droit de propriété est sa valeur en tant que source de revenus […] elle est déterminée en actualisant les revenus anticipés […] [ce] principe évidemment n’est pas limité aux obligations. Il s’applique à tout bien et richesse : actions, terres, immeubles, machines ou à toute autre chose » J.B. Williams [1938] a développé la même approche (The Theory of Investment Value)3 quand il écrit: « Like a host in a haunted house, the notion of a soul possessing the market and sending it up or down with a shrewdness uncanny and superhuman, keeps ever reappearing… Let us define the investment value of a stock as the present worth of all dividends to be paid upon it. »  Selon le dictionnaire le petit robert la valeur est un nom féminin, vient du mot latin valor et signifie le prix selon lequel un objet peut être échangé, vendu…etcSelon le dictionnaire Larousse la valeur est un caractère mesurable d’un objet en tant que susceptible d’être échangée.

Genèse et évolution du concept de valeur 

Comme on a déjà noté, la valeur en économie s’exprime par rapport à une échelle ledit le prix, les théories de la valeur en économie veulent expliquer comment le prix est déterminé et ce qu’il signifie, donc se sont des théories explicatives des prix4 . Adam Smith, le père de l’économie politique était parmi les premiers qui ont abordé ce sujet, selon lui, un bien a deux valeurs ; une valeur d’échange et une valeur d’usage, ces deux valeurs ne sont pas nécessairement corrélé, pour défende son idée il présente une démonstration avec deux biens, un qui a une valeur d’usage sans valeur d’échange (l’eau, l’air…etc.)Et un autre bien qui a une grande valeur d’échange sans une valeur d’usage (le diamant). C’est surtout avec David Ricardo que les classiques ont pu formulé une théorie complète de la valeur à travers son fameux livre de 1817 «des principes de l’économie politique et de l’impôt». il déduit que la valeur d’échange est un rapport entre deux quantités de marchandises, elle est déterminé par le rapport de travail nécessaire à la production (d’où vient l’appellation de valeur- travail),il disait« dans l’enfance des sociétés ,la valeur échangeable des choses ou la règle fixe la quantité que l’on doit donner d’un objet pour un autre ,ne dépend que de la quantité comparative d travail qui a été employé à la production de chacun d’eux» 5 . Un autre classique mais socialiste, Karl Marx, s’est intéresse à ce sujet, il a débuté son analyse du même base que Ricardo, mais il privilège une dépendance de la valeur d’échange de celle d’usage « la marchandise est d’abord un objet extérieur, une chose qui par ses propriétés satisfait des besoins humains de n’importe quelle espèce […].l’utilité d’une chose fait de cette chose une valeur […].les valeurs d’usage ne se réalisent que dans l’usage ou la consommation. Dans la société que nous avons examiné, elles sont en même temps les soutiens matériels de la valeur d’échange»6 Smith distingue aussi valeur et richesse, qui est l’ensemble des valeurs d’usage, alors que Marx critique le system capitaliste qui est fondé non pas sur la production des richesses utiles mais sur la production de valeur d’échange en vue de profit. David Ricardo illustre la notion de rareté qui peut être un élément déterminant de la valeur d’échange,«les choses, une fois qu’elles sont reconnues utiles par elles mêmes, tirent leur valeur échangeable de deux sources, de leur rareté et de la quantité de travail nécessaire pour les acquérir»7 Pour les classiques le prix naturel, qui est égal à la quantité nécessaire pour avoir le produit, ne correspond pas essentiellement au prix de marché déterminé par les fluctuations accidentelles du marché, Smith puis Ricardo et Marx expliquent que les divergences entre les deux ne peuvent être que de court terme celles-ci offrent des opportunités qui seront saisies par les investisseurs et feront graviter le prix du marché vers le prix naturel. En parallèle de cette théorie, une autre fut apparaître, c’est la théorie néo-classique de La valeur .elle a émergé vers les années 1870, elle refuse la distinction entre prix naturel et prix de marché et rejette la dissociation entre prix et utilité. Selon ce courant Le déterminant primordial du prix n’est pas le travail mais l’utilité et pour résoudre le paradoxe de diamant et de l’eau (utilité plus forte de l’eau mais prix très faible) ils ont introduit le concept d’utilité marginale basée sur l’hypothèse (la loi) « de satiété ». -Une autre théorie a essayé de répondre à cette problématique de la détermination des prix, c’est la théorie symétrique de la valeur inspiré par l’école anglaise (Stanley Jevons et Marshall)et l’école de Lausanne(Walras et Pareto),elle a plus de retentissement de nos jours, le prix y est le résultat de la confrontation de l’offre et la demande. En récapitulant, la théorie classique est donc une théorie objective de la valeur et la théorie néo-classique est subjective.

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La valeur commerciale : Elle se rapproche de la valeur d’utilité, elle est, selon les analyses stratégiques de porter «Ce que les clients sont prêts à payer : la valeur s’obtient en pratiquant des prix inférieurs à ceux des concurrents (stratégie de domination par les coûts) ou en fournissant des avantages uniques qui font plus que compenser un prix plus élevé (stratégie de différenciation)».8

La valeur comptable 

Elle représente la valorisation de l’entreprise (immobilisations, capital, créances,…), après retraitement du bilan et du compte de résultat ; de nombreuses méthodes existent pour valoriser une entreprise (méthode patrimoniale, méthode de rendement…etc.)

La valeur boursière

Elle est observée sur le marché et est supposée refléter à tout moment toutes les informations pertinentes disponibles sur le titre, la valeur boursière est enrichis en intégrant la notion de risque : le modèle de Modigliani et Miller valorise un bénéfice espéré au taux reflétant ce risque encouru sur les flux financiers attendus. De ce fait, il faut que les capitaux (et donc leurs contreparties, les actifs) obtiennent un rendement supérieur au taux minimal requis pour couvrir le risque 

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