La culture fruitière dans le monde

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La culture fruitière dans le monde

La production des cultures fruitières est l’une des principales branches de l’agriculture de la zone tropicale. Dans les pays d’Asie, d’Afrique, et d’Amérique Latine, les fruits sont des produits d’exportation importante et ont une source des revenus en devises fortes. De plus, une grande partie de la récolte de fruits tels que la banane, l’ananas, la mangue, l’avocat et autre est consommée sur place. Ils sont donc des produits alimentaires qui contiennent du sucre, des vitamines et des sels minéraux. La nature a donné le plus précieux de premier ordre des aliments pour les millions d’habitants des zones tropicales et, en partie subtropicales (RAKIPOV, 1987).

Origine de culture des fruits à Madagascar

L’origine de certains produits est incertaine mais celle du cocotier, du bananier, du jacquier et du citronnier ont été importés de l’Indonésie. Vers Xème et de XIIIème Siècle, le jujubier, le manguier, le cédratier, le limon, le dattier, le grenadier, la vigne, le pamplemoussier sont plantés. Mais à partir de l’année 1500, les premiers navigateurs européens ont planté des différents types de fruits qui venaient de l’Amérique et de l’Asie. Et beaucoup des voyageurs sont venus apporter des différentes espèces des fruits venant du monde entier et ils les ont plantés un peu partout selon leur destination dans cette Ile (MONTAGNAC, 1960).

Etudes et vulgarisations fruitières

Les études des cultures fruitières demandent la continuité, la spécialisation des personnes responsables, et la patience. L’étude a besoin des cadres dans des laboratoires qui favorisent les conditionnements des luttes contre les maladies des plantes. Malgré l’insuffisance des personnes qualifiées, des graves carences alimentaires existent. Ces personnes qualifiées sont constatées de développer la production et la consommation des fruits (MONTAGNAC, 1960).

Transformation et commercialisation des mangues

Les outillages

Les artisans transformateurs se contentent des outillages manuels, facile à trouver, dans leur pouvoir d’achat. Pour les grandes exploitations, les matériels sont constitués par des bassines basculantes, des grandes tables de préparation et des machines mécanisées pour les conditionnements. Seules les grandes firmes dotées d’une ressource financière élevée et d’une large production peuvent assurer un tel investissement. La non existence des outils industriels conduisant à des importations aggrave les coûts des investissements et limite la capacité de production des entreprises (EDDIE, 2007).

Potentialités et opportunités de transformation

La méthode de récolte manuelle ou mécanique ainsi que les procédures de récolte font partie des points pouvant être des sujets d’exigences. L’organisation sur la gestion de la récolte affecte le personnel de la récolte et de la gestion logistique. La période de récolte, le triage, le calibrage, le mode de transport, l’emballage, la conservation des fruits frais plus précisément, l’aptitude de ces derniers à la conservation des récoltes utilisées sont traités (RAHARIJAONA, 2009).
Des nombreuses initiatives sur la transformation des produits dérivés remarquent la situation des meilleures productions. Les consommateurs, surtout urbains, sont disposés à acheter des produits prêts à consommer, à condition qu’ils soient sûrs sur les normes et de qualité. D’où l’importance de l’analyse du comportement des consommateurs vis- à- vis des nouveaux produits permettrait aux producteurs de travailler en connaissance des exigences des connaissances. Quant à la commercialisation des mangues, elle peut être cernée au niveau de savoir dans les villages de production, dans les villes de transit, de consommation, sur le marché à l’intérieur et ce de l’extérieur de la Région (AWONO, 2007).

Chaîne de valeur

La chaîne de valeur est définie par les processus ou activités internes d’une entreprise pour concevoir, fabriquer, mettre en marché, livrer et assurer le service après-vente du produit. La chaîne de valeur peut être étudiée du concept jusqu’à la mise en production ou de la commande jusqu’à la réception du paiement des produits. La valeur est définie comme étant le service ou produit fourni au client au juste prix, au bon moment et tel que défini par le client. Ainsi, la chaîne de valeur permet de décomposer l’activité de l’entreprise en séquence d’opérations élémentaires et d’identifier les sources d’avantages concurrentiels potentiels (LAMBERT et al., 2007).

L’approche de la chaîne de valeur

Une chaîne de valeur n’est ni plus ni moins partenariat étroit entre différents maillons de la chaîne d’approvisionnement, dans le but de répondre aux demandes des consommateurs, de créer la valeur et des profits. Le début de la chaîne consiste à l’identification des besoins et des désirs des consommateurs. L’analyse de la chaîne de valeur consiste à décomposer l’entreprise en activités stratégiquement importantes pour comprendre leur impact sur le comportement des coûts et la différenciation. Ce n’est qu’après avoir effectué cette analyse que la firme est en mesure de choisir une stratégie générique pour chaque produit, c’est-à-dire, de choisir le positionnement concurrentiel qui convient à chaque produit (CANTIN, 2005).

Segments de la chaîne de valeur

La cartographie de la chaîne de valeur s’est imposée comme une méthode pour les chercheurs et praticiens afin de trouver les sources de gaspillages dans les chaînes de valeur individuelles tout en dirigeant les actions afin de les éliminer ou à tout le moins en réduire leurs portées. Cependant, pour de nombreuses entreprises le principal intérêt demeure une approche essentiellement dirigée vers l’amélioration des méthodes de production.
La Figure 1 suivante montre les activités requises aux bons fonctionnements d’une entreprise. Il est à noter que les activités de soutien ne doivent pas être enlevées mais celles-ci peuvent être revues de façon à assurer leur intégration optimale et efficace.

Les Activités Génératrices des Revenus

Les AGR « unités de production », en considérant que les activités de transformation ou les services sont inclus, car toutes ces activités produisent de la valeur qui se transforme en revenus. Une grande partie des activités non agricoles en milieu rural se situe dans les filières agroalimentaires (ACF INTERNATIONAL, 2009). La transformation des produits agricoles, des produits animaux et naturels (fruitiers, forestiers) est généralement réalisée par les femmes au sein d’unité de petite taille (micro- entreprise) ou plus souvent au sein de groupement des activités génératrices de revenus. Ces activités, bien que relevant en grande partie du secteur artisanal, restent en marge de celui-ci, notamment en milieu rural où elles sont fréquemment assimilées au secteur agricole ou au secteur du commerce alimentaire en raison des caractéristiques, des besoins, des contraintes différentes des autres filières artisanales, de leur faible visibilité et de reconnaissance (PROMER, Phase 2).

Concept de micro- entreprise

Au cours des deux dernières décennies, les entreprises de petite dimension ont focalisé l’intérêt de tous les milieux, tant académiques que socio-économiques sur leur dynamisme, leur flexibilité et de leur compétitivité. Il a été constaté que, comparativement aux grandes entreprises, leurs contributions sont plus marquées sur le développement de l’économie en général, mais surtout en matière de création d’emplois et de renouvellement du tissu industriel (OIT et al., 2010).

Concept du développement humain

La croissance économique reste un moyen capital pour le développement humain. Néanmoins, les enjeux du développement humain ne dépendent pas uniquement de la croissance économique et des niveaux des revenus nationaux. Ils découlent aussi de la manière dont on utilise ces ressources pour satisfaire les besoins fondamentaux de chaque individu sans compromettre les besoins des générations futures, et de promouvoir la capacité humaine. Le concept de développement humain se présente et se mesure sur le plan opérationnel par le biais de l’indicateur de développement humain (IDH), qui prend en compte les indicateurs relatifs à l’éducation, à la santé et aux revenus suffisants pour mener une vie décente (OIT et al., 2010).

Normes et qualité

Les normes de qualité des produits agroalimentaires recouvrent l’ensemble des dimensions des qualités : sanitaire, technique (calibre, granulométrie, couleur, etc.), nutritionnelle, ainsi que la maîtrise et la gestion de la qualité (conditionnement, traçabilité, méthode de la maîtrise des points critiques). Les normes peuvent concerner des produits, des procédés, ou des méthodes de production ainsi que des prescriptions en matière d’emballage, de marquage ou d’étiquetage. Les agences de normalisation produisent également des normes, d’application volontaire, à la demande des opérateurs pour le développement stratégique et économique de leurs secteurs d’activités ou pour protéger leurs marchés à la demande de l’Etat pour des raisons de santé publique et d’information des consommateurs (ALPHA et al., 2009).

Comportements des consommateurs

La tendance des consommateurs européens dépend de la qualité des mangues. Les mangues vendues en Europe occidentale sont d’habitude d’une taille moyenne et pèsent en moyenne 200 à 800 grammes pour le type Tommy Atkins (Annexe 7, Tableau 1). La couleur, la taille, l’apparence et le prix sont des facteurs importants pour des consommateurs. Le marché d’aliment bio est très développé dans plusieurs pays de l’Union européenne (AGENCE SENEGALAISE DE PROMOTIONS DES EXPORTATIONS, 2011).
L’étude de comportement du consommateur a pour objet les processus en jeu lorsque des individus ou des groupes choisissent, achètent, utilisent ou éliminent des produits, des services, des idées ou des expériences pour satisfaire des besoins ou des désirs en vue de permettre à l’entreprise de s’y adapter ou de les influencer dans une vision concurrentielle explique Bernard Pras1 .

Un système d’exploitation villageoise

Dans son principe, le système d’exploitation villageois est un moyen d’extraction industrielle comme stratégie d’intervention. Le développement sur l’environnement socio-économique, sur l’augmentation de la production et sur l’optimisation de la rentabilité économique a une grande importance capitale sur la lutte contre la pauvreté à Madagascar. Ainsi, le développement ne concourt pas simplement à la dynamisation du secteur agricole, mais aussi à celle des autres secteurs d’activité en suscitant la volonté de participation de la population rurale à la production et en dynamisant la participation du secteur privé aux investissements avec le meilleur profit de chaque intervenant sur la potentialité des productions (RANDRIANARISOA, 2003).

Généralités sur les cultures à forte valeur ajoutée

La libéralisation du commerce et l’intégration croissante de l’économie mondiale offrent des possibilités de générer des revenus plus élevés à des nombreuses personnes à travers le monde. Ces évolutions offrent également aux consommateurs un meilleur accès à des produits finaux de meilleure qualité et de plus en plus différenciés (Banque mondiale, 2008). Les produits comparatifs ou concurrentiels dans l’exportation des produits agricoles sont des produits à forte valeur ajoutée comme ceux de l’horticulture (fruits, légumes et fleurs), de l’élevage et de la pêche ainsi que des produits biologiques. Afin de surmonter l’hétérogénéité de la qualité et d’améliorer l’efficacité de la production, des pays ont fait la transition vers une production à grande échelle de certaines cultures. Cela crée des possibilités d’emploi mais conduit fréquemment à l’exclusion des petits producteurs des chaînes de valeur des exportations (CATHELINE VAN MELLE et al., 2013).

Table des matières

INTRODUCTION
1. CONCEPTS ET ETAT DE L’ART
1.1 La culture fruitière dans le monde
1.2 Origine de culture des fruits à Madagascar
1.3 Etudes et vulgarisations fruitières
1.4 Transformation et commercialisation des mangues
1.4.1 Les outillages
1.4.2 Potentialités et opportunités de transformation
1.5 Chaîne de valeur
1.5.1 L’approche de la chaîne de valeur
1.5.2 Segments de la chaîne de valeur
1.6 Les Activités Génératrices des Revenus
1.7 Concept de micro- entreprise
1.8 Concept du développement humain
1.9 Normes et qualité
1.10 Comportements des consommateurs
1.11 Un système d’exploitation villageoise
1.12 Généralités sur les cultures à forte valeur ajoutée
2 MATERIELS ET METHODES
2.1 MATERIELS
2.1.1 Choix de la zone d’étude
2.1.2 Description de la zone d’étude
2.1.3 Justification de la zone d’étude
2.2 METHODES
2.2.1 Démarche commune à la vérification des hypothèses
2.2.1.1 Phase exploratoire : compilation bibliographique et webographique
2.2.1.2 Guide d’entretien
2.2.1.3 Phase opérationnelle
a) Elaboration des questionnaires d’enquête
b) Enquête
2.2.1.4 Echantillonnage
2.2.1.5 Outils utilisés dans l’analyse des données
a) Phase de traitement et d’analyse des données
b) Traitement des données
2.2.2 Démarches de vérification spécifique aux hypothèses
2.2.2.1 Démarche de vérification de l’hypothèse 1 : « La filière mangue tient une place importante dans la Région ».
a) Typologie
b) Flux de commercialisation des produits
c) Circuit de distribution
2.2.2.2 Démarche de vérification de l’hypothèse 2 : « La filière mangue répond aux exigences de l’exportation des produits bios »
2.2.2.3 Démarche de vérification de l’hypothèse 3 : « La filière mangue contient des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces »
2.2.3 Limites de l’étude
2.2.4 Chronogramme des activités
3 RESULTATS
3.1 Typologie des exploitants dans la commune rurale de la Région
3.1.1 Classification par CAH
3.1.2 Caractérisation par AFD selon les activités
3.1.3 Circuit de distribution (Carte filière)
3.2 Evaluation des opportunités de l’exportation des mangues dans la Région DIANA .29
3.3 Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces des mangues
4 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 DISCUSSIONS
4.1.1 Situation des exploitants des mangues dans la Région DIANA
4.1.1.1 Place de l’activité des mangues dans la Région
4.1.1.2 Différenciation entre les trois classes
4.1.2 Opportunités sur la commercialisation
4.1.2.1 Fruits frais
a) Catégorie « Extra »
b) Catégorie I
c) Catégorie II
4.1.2.2 Fruits transformés
4.1.3 Analyse SWOT OU FFOM (Forces et Faiblesses, Opportunités et Menaces)
4.1.3.1 Forces
4.1.3.2 Faiblesses
4.1.3.3 Opportunités
4.1.3.4 Menaces
4.2 RECOMMANDATIONS
4.2.1 Stratégie du projet fruitier
4.2.1.1 Mode de culture
4.2.1.2 Protection des sols
4.2.2 Commercialisation
4.2.2.1 Respect aux normes internationales et régionales
4.2.2.2 Appui des petits producteurs malgaches aboutissant aux différents produits biologiques
4.2.2.3 Techniques de protection des fruits après récolte
4.2.2.4 Transformation
4.2.2.5 Accès au crédit rural
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaires d’enquête au niveau des artisans transformateurs
Annexe 2 : Fanontaniana ho an’ireo mpanodina voankazo
Annexe 3 : Questionnaires d’enquête au niveau des exploitants
Annexe 4 : Fanontaniana ho an’ireo mpamboly manga sy ireo mpivarotra manga
Annexe 5: Questionnaire d’enquête au niveau des consommateurs
Annexe 6 : Fanadihadiana ho an’ireo mpihinana manga
Annexe 7 : Fruits
Annexe 8 : Situation commerciale dans la Région DIANA
Annexe 9 : Production mondiale de mangue
Annexe 10 : Analyse par CAH
Annexe 11 : Dendrogramme des exploitants
Annexe 12 : Analyse par AFD
Annexe 13 : Photos
Annexe 14 : Personnes ressources
Annexe 15 : Guide d’entretien
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