La croissance et le développement dans le Moyen-Orient et d’Afrique du nord

La croissance et le développement dans le Moyen-Orient et d’Afrique du nord

La région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord est connue pour ces richesses : ressources naturelles, forte population, grande capacité de travail et important PIB. Les pays de la Zone varient en ce qui concerne leur taille économique, l’importance de leur population, l’équilibre des secteurs public et privé, et leurs ressources naturelles et financières. Les pays du MENA ont fait des gains économiques importants ces dernières années, et la structure de la plupart des économies a été renforcée par des réformes dans le secteur financier, les systèmes d’échange et de paiement, et des finances publiques. Le niveau d’inflation a été abaissé dans un certain nombre de pays. Dans cette section, nous allons mettre en lumière la croissance dans la Zone et le niveau de développement qu’ont connus les pays de cette région. La cause déterminante de la croissance du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord a été l’augmentation des prix du pétrole internationaux, où les produits pétroliers expliquent environ la moitié du PIB de la région et environ 90 pour cent des exportations totales dans les pays producteurs de pétrole. Cependant, la fluctuation de ces prix entraîne la volatilité de cette croissance. Les autres pays de la région (non producteurs de pétrole) sont également sensibles au prix du pétrole parce qu’une partie de leurs économies dépend des envois de fonds des travailleurs immigrés dans les pays pétroliers, ainsi que de l’aide au développement des pays riches en pétrole vers les pays pauvres.  Au niveau de la croissance réelle par habitant, la croissance du PIB dans la région du MENA au cours des 30 dernières années a pratiquement stagné par rapport au reste du monde en développement (Figure 15). Cela provient d’une part de la faiblesse prolongée des marchés pétroliers et d’autre part du fait que les producteurs pétroliers en dehors de la région MENA ont gagné des parts importants de marché au détriment des pays exportateurs de la région.

De plus, dans cette région, la forte croissance de la population a infléchi vers le bas le taux de croissance du PIB par habitant. Dans la région du MENA, le contraste dans les comparaisons entre la croissance des pays producteurs et ceux non producteurs de pétrole est étonnant. D’une part, au cours des 30 ans, (1970-2000) le revenu par habitant dans les pays producteurs de pétrole a baissé de 1,3 pour cent par an, comparativement à une hausse de 2 pour cent par an dans les économies non pétroliers. Pendant l’essor des années 1970, le revenu par habitant dans les pays producteurs de pétrole a augmenté, en termes réels114. On voit bien que, les taux de croissance de la population sont beaucoup plus élevés dans les pays producteurs de pétrole, ce qui, entre autres facteurs, a tiré vers le bas le taux de croissance par habitant.  Par ailleurs, les pays non producteurs de pétrole ont connu des taux de croissance positifs au cours des 30 dernières années, correspondant aux pays en développement dans les années 1970 et 1980. Ce n’est que dans les années 1990 que la croissance de l’économie hors pétrole a été de 1,5 pour cent par an en dessous de la moyenne pour les pays en développement en  La croissance économique dans les pays producteurs de pétrole continue à être dominée par le secteur pétrolier. Dans un grand nombre des plus grandes économies pétrolières, le pétrole représente en moyenne environ 75 pour cent du total des exportations (figure16). En revanche les secteurs non pétroliers, en général, n’ont pas encore un taux de croissance suffisamment élevé pour absorber le nombre croissant d’entrants sur le marché du travail. La volatilité et la faiblesse de la croissance dans plusieurs économies pétrolières sont encore aggravées par la politique budgétaire, les dépenses publiques tendent à augmenter avec des revenus pétroliers. L’abondance de ressources naturelles peut réduire la croissance : l’afflux de devises liées à l’exportation du pétrole aura une incidence sur l’appréciation du taux de change réel, ce qui rend les exportations de produits non pétrolières moins compétitives et réduit la taille relative du secteur d’exportation non pétrolière. Le pétrole considéré comme un produit stratégique est une matière de base dans l’industrie et il a un impact significatif tant sur les activités économiques que sur les secteurs financiers et bancaires. Il est également considéré comme une marchandise importante dans le commerce international et une source majeure de revenus des pays producteurs, et dans une moindre mesure pour les pays consommateurs par le biais des impôts sur la consommation, etc.

LIRE AUSSI :  Le monde du sport et l'urgence éducative

 

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *