La crise hémorroïdaire

 La crise hémorroïdaire

Il s’agit d’une inflammation locale des paquets hémorroïdaires, elle est banale et sans gravité mais l’aspect des hémorroïdes se modifie peu à peu au cours des poussées inflammatoires (Adelakoun, 1990) d’où les complications. 

Les hémorragies ou rectorragies

On devait les appeler plutôt anorragies que rectorragies puisqu’elles se traduisent par l’émission de sang rouge habituellement non mélangé aux matières (Guéye, 2008). Elles ne sont pas toujours un symptôme de la maladie hémorroïdaire, elles peuvent provenir d’un cancer d’où la règle absolue : toute hémorragie rectale quels que soient ses caractères doit faire pratiquer un examen proctologique complet et une rectoscopie pour rechercher son étiologie (Document Midy, 1968). Ces rectorragies peuvent par leur abondance ou leur caractère répétitif être à l’origine d’une anémie ferriprive (Berrebi, 2006). 

Suintement et prurit anal

Un suintement peut être lié à des hémorroïdes prolabées en permanence ; il est alors à l’origine du prurit. Cependant il faut rechercher les autres causes de suintement et de prurit anal (Adelakoun, 1990).

Les thromboses

Ce sont l’une des complications des hémorroïdes. Elles sont douloureuses et ne s’accompagnent de sang que si elles s’ulcèrent (Document Midy, 1968). On distingue les thromboses externes et les thromboses internes  Les thromboses externes : Elles apparaissent sous forme d’une tuméfaction anale et se présentent sous deux aspects ; un aspect simple qui se traduise par une masse arrondie siégeant au niveau de la marge anale, affleurant l’orifice anal dans le quel elle ne pénètre pas et un aspect œdémateuse se traduisant par plusieurs logettes noyées dans de l’œdème (Bensaude A, 1955 et Duhamel J, 1972). 23  Les thromboses internes : Elles aussi réalisent deux aspects ; La thrombose interne non extériorisé qui se manifeste par une douleur intracanalaire avec au toucher rectal un relief arrondi, unique plutôt que multiple, induré, douloureux, bleuâtre à l’anuscopie (Guéye, 2008) et la thrombose hémorroïdaire interne prolabée et irréductible qui est improprement appelée « étranglement hémorroïdaire ». Elle apparait souvent après un effort de défécation en général sur des hémorroïdes anciennes et prolabées. Le malade ressent une vive douleur. Cette douleur s’irradie à l’ensemble du périnée et dans le pelvis avec parfois rétention d’urines ensuite celle-ci disparait au bout de huit à dix jours (Denis, 1987). 

Les procidences ou prolapsus

Il s’agit d’une extériorisation des hémorroïdes internes par l’anus sous forme de tuméfaction. Ils peuvent être ou non hémorragiques (Adelakoun, 1990). Le patient constate alors une boule sortant par le canal à l’occasion des selles, à l’effort ou bien en permanence. Ce sont les signes les plus gênantes des hémorroïdes. La procidence hémorroïdaire se confond souvent au prolapsus rectal ; la différence reste que dans les prolapsus hémorroïdaires, les stries sont radiés et anales alors que dans les prolapsus rectales, les stries sont concentriques et rectales (Bernier J, 1984 et Soullard et al, 1984)

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