LA CRISE ET SES CONSEQUENCES
Le monde est englouti dans une crise financière, économique et sociale qui s’étend et évolue à une grande vitesse. Les voies de transmission sont rapides et multiples; depuis le crédit bancaire et les flux financiers et de capitaux, en passant par la chute de la demande qui touche la production, les exportations et les prix, jusqu’aux cours de change et les situations de balance par compte courant et fiscales. Les effets sont ressentis sur l’économie réelle et bientôt cela deviendra une crise mondiale de l’emploi.
Tous les pays ressentent les effets de cette sévère détérioration mondiale qui se caractérise pour être le plus sérieuse en plus 60 ans.
Dans la plupart des pays développés la récession a déjà commencé et dans les économies émergentes et les pays en voie de développement on éprouve un ralentissement remarquable. Les perspectives économiques pour l’année en cours sont les pires de l’histoire économique moderne et elles indiquent qu’en 2009, surviendra la stagnation et même la récession dans l’économie mondiale. On s’attend aussi à la contraction du commerce mondial et des investissements directs à l’étranger, qui figurent parmi les moteurs les plus puissants de la croissance et du développement économiques.
La crise affecte, tout d’abord et surtout, les personnes ; à travers l’emploi et le travail, les revenus et les gains, et les prix ; puis à travers les services. Si on ne prend pas des mesures de façon urgente, les conséquences peuvent être dévastatrices pour les plus vulnérables et ceux qui n’ont pas voix au chapitre. La possibilité que les OMD se réalisent, est en danger. La pauvreté et la faim augmentent et il est probable que l’on voit un sérieux recul des progrès qu’on a eu tant de mal à obtenir. L’emploi a brusquement chuté dans beaucoup de pays et il est probable qu‟il va diminuer encore plus au cours de 2009. Pour la plupart, le pouvoir d’achat et la qualité de la vie diminuent. Les enfants, les femmes, les personnes qui travaillent et les personnes qui étaient déjà défavorisées, seront les premiers à accuser les coups. Les migrants et les réfugiés sentiront la pression d’un nouveau déplacement. La frustration, les tensions,
A mesure que les pays développés se consacrent à s’occuper de leurs propres problèmes internes, surgis à cause de la crise, le protectionnisme et la tendance à se protéger eux-mêmes commenceront à prévaloir et la disponibilité de ressources pour le développement sera encore plus restreinte. En plus, à mesure que les niveaux de chômage augmenteront, il est probable que se réduira le flux de virements des travailleurs migrants à leurs pays d’origine, ce qui affectera de façon directe des millions de foyers.
La crise actuelle est mondiale et a son origine dans le monde développé. Les gouvernements du monde entier sont en train de prendre des mesures sans précédent, pour éviter le collapsus du système financier. Jusqu’à présent, les efforts se sont axés, particulièrement sur la stabilisation des marchés financiers, la restauration de la liquidité des crédits et la relance de l’économie. Dans grand nombre d’économies développées et émergentes, les mesures de sauvetage financier ont été complétées par des annonces de mesures fiscales, agressives, de réduction d’impôts et augmentation de la dépense publique. Les chiffres composant les paquets fiscaux, le plus souvent, n’ont pas de précédent.
Cependant, même si le fait que les pays ont réagi aussi rapidement, mérite des éloges, jusqu’à présent l’impact des mesures prises a été limité. Évidemment, le manque de coordination internationale diminue l’effet général des mesures de stimulation. En plus, cela fait que les pays individuels soient peu disposés à agir plu rapidement que leurs partenaires commerciaux, étant donné les liens internationaux existants. En conséquence, il est possible que la mise en place pratique des paquets de stimulation, n’obtienne pas les résultats attendus à court terme.