La crise des subprimes
Introduction : Les banques perdent leurs avantages d’intermédiation financière traditionnelle « décline of banking » pour s’engager dans des opérations spéculatives plus rentables comme les opérations de marchés, les investissements boursiers, les marchés en devises ou financement d’opérations risqués par conséquent elles ont contribué à créer une crise de défiance qui s’est généralisée à l’ensemble de la sphère financière. En effet, la crise des surprises qui sévit les marchés en février 2007, pour prendre toute son ampleur durant l’été, trouve son origine dans le comportement fortement spéculatif des banques, dans un contexte de finance libéralisées. Partie des états unis, cette crise s’est propagée aux marchés mondiaux touchant le secteur immobilier bancaire et financier et dépassant le cadre de l’économie américaine, elle a très vite pesé sur l’économie mondiale et font redouter un risque systématique. La crise des subprimes 47 Section1 :La crise des subprimes, origine, déclenchement
Définition des crédits subprime
Un « subprime » est un crédit hypothécaire (immobilier) à risque accordés à une clientèle peu solvable et qui ne présente pas toutes les garanties nécessaires et suffisantes pour bénéficier des taux d’intérêts préférentiels. Ce crédits, apparue au état unis, est gagé sur le longuement de l’emprunteur en cas de défaut de paiement1 , les crédits furent très souvent octroyés, pour les deux premières années, à un taux d’appel fixe maintenu bas puis à un taux variable indexé notamment sur le taux d’intérêt de la réserve fédérale pour la durée restant à courir. Le principe de l’hypothèse rechargeable fut aussi largement commercialisé : il permet à un ménage déjà endetté de souscrire en nouvel emprunt adossé sur la valeur nette de bien immobilier qu’il peut offrir en garantie. Dans un contexte de prise immobiliers surévalués, les ménages bénéficient, alors artificiellement d’une hausse de leurs patrimoines directement indexée sur la valeur hypothécaire de leur bien. Par ailleurs, le risque de non remboursement limité par la garantie hypothécaire prise sur le logement de l’emprunteur ; si l’emprunteur ne pouvait plus faire face aux échéances de remboursement de son crédit immobilier, le prêteur se remboursait sur la revente du logement. Cette opération présente des intérêts aussi bien pour l’emprunteur que pour les préteurs ; – Du côté des emprunteurs, le seul intérêt de ce type d’opération est un accès prétendu. Elle leurs donne la facilité à l’accession à la propriété ou à des biens de consommation. – Du côté du préteur, octroyer des prêts à des emprunteurs risqués sur de longues durées peut s’avérer extrêmement rentable. Le cout du risque est alors compensé par de solides marges et le risque de défaillance reste supportable tant qu’il ne généralise pas. Le double mouvement de baisse des prix de l’immobilier aux état unis depuis 2006, et de hausse des taux d’intérêt mène au défaut de paiement de nombreux emprunteurs à risque a déclenché la vague de turbulences financières et par la suite à la mise en situation de faillite, ou de quasi faillite, des établissement spécialisés aux état unis et un grand nombre de ménages se sont vus dépossédés de leurs logements. Le crédit « subprime » est un crédit octroyé selon des normes qui ne sont pas conformes à celles établies par les entreprises de refinancement, appelées G.S.E (Gouvernement Sponsored Entreprise), pour les crédites « prime » le crédit « sub-prime » a une probabilité de recouvrement des créances très faibles, alors que le taux de défaillance des crédits « prime » est négligeable. Les critères les plus importants utilisés par G.S.E sont d’abord l’historique du postulant « crédit scoring » le rapport Dette/Revenu disponible (D.T.I) et le rapport Prêt/Valeur (L.T.V). L’emprunteur qui a obtenu un score faible », un DTI dépassait les 55% et un LTV supérieur à 85% tombe dans la catégorie « subprime ». Le crédit a été lancé au milieu des années 1950 afin de permettre aux ménages à revenu faible, en relaxent bien sur certain critères utilisés par le crédit « prime » a été jugé trop restrictif ne favorisait pas l’accession à la propriété à certaines classes de revenu. Les crédits subprimes étaient jugés excessifs par les banques activant dans le crédit « subprime » et préféraient continuer à travailler sans la garantie FHA en assurant un nouveau risque plus élevé contre une prime plus importante. La première crise de subprime dut déclenchée en 1998/1999 mais d’un impact limité1 .
Les facteurs à l’ origine de la crise subprime
Plusieurs études ont examiné les différents facteurs qui ont contribué à la crise de crédit hypothécaire des subprime ont dévoilé que deux facteurs interdépendants étaient essentiellement à l’origine de la crise ; d’une part les facteurs d’ordre externe et d’autre part les facteurs d’ordre interne propres aux Etat unis.
Les facteurs d’ordre externe : contexte mondial
La globalisation et les politiques de libération financière excessive et mal maitrisées
Depuis la fin de la vingtaine siècle, la plupart des pays du monde ont entamé des processus de libération de leur économie imposée par mondialisation et par conséquent ils ont été entrains de libérer leur système financier dans une économie de libre. La globalisation n’est pas le fruit du hasard, selon Dominique, les principaux moteurs qui ont permis son développement apparaissent sous forme d’une règle de trois « d » désintermédiation, décroisement et déréglementation. -La désintermédiation : Elle signifie que les agents économiques ont plus en plus la possibilité de faire appel à des financements directs sans être obligé de passer systématiquement par des intermédiaires financiers. Par exemple, les entreprises pour financer leurs activités, recouvrent à l’émission d’action ou obligations sur le marché boursier en vue de réduire leur cout d’endettement, de même le ménage recourent aux marchés financiers qui offrent des rémunérations plus avantageuses. 1BELTAS Abdelkader,2009, La crise de subprime et le déclanchement de la crise financière internationale, Edition Légende, p 175. 50 -Le décloisonnement : Le décloisonnement des marchés désigne l’abolition des frontières entre les différentes spécialisations bancaires. Aujourd’hui, les banques opèrent sur un marché comprenant les activités bancaires classiques ainsi que les métiers d’assurance et la participation aux activités très boursières. Au niveau national, c’est la suppression de la barrière entre marché monétaire (argent au court terme), marché financier (capitaux à long terme) et le marché des changes. Au niveau international, c’est l’ouverture des marchés nationaux des bourses nationales et des litres de l’état aux financements étrangers. -La déréglementation : Elle se définit par opposition à la réglementation qui consiste à leur ou à assouplir les contraintes réglementaires imposées aux activités bancaires et les remplacer par d’autre réglementation plus efficace. Elle a pour objet de donner plus liberté aux banquiers de diversifier leur activité et d’acquérir de nouveaux marchés dans ce système concurrentiel. La déréglementation des marchés financiers a permis aux différents établissement de créer de nouveaux produits et d’exercer tous les métiers de la forme, ce qui a provoqué des crises tel que le cas de la crise « subprime ». Cette libération a revêtue de nombreux aspects, mais ce qui nous intéresse par rapport à la crise des subprimes est surtout la déréglementation des taux d’intérêt créditeurs, qui a engendré une course aux dépôts et qui a mis en difficulté de nombreuses institutions financières.