Le concept sur la dépense publique
Généralement, la dépense publique peut se définir comme l’ensemble des dépenses effectuées par l’Etat, les organismes publics, les Collectivités Territoriales Décentralisées et les administrations publiques qui leurs sont rattachées. Et la dépense publique est exclusivement réservée aux besoins des organismes publics pour que ces derniers réalisent effectivement leurs missions, c’est-à-dire la satisfaction des besoins collectifs en matière de sécurité, d’ordre, d’hygiène, d’éducation et d’équipement, etc.
Suivant Musgrave en 1959, la dépense publique a trois fonctions différentes. Premièrement, elle assure une fonction d’allocation. C’est à dire qu’elle s’occupe la production des biens et services qui sont fournis gratuitement au profit de citoyen. Ces biens et services publics fournis par l’Etat ont des caractéristiques de « non exclusion » et de« non rivalité». Les biens publics sont dits non exclusifs du fait que, leur consommation ne peut pas exclure telle ou telle catégorie de personnes, tous les individus peuvent en bénéficier gratuitement. Alors que le non rivalité de biens ou des services consiste du fait que la consommation d’un bien ou d’un service par un individu n’empêche pas la consommation par tel ou tel autre individu. Selon DEHEM Roger, le service public ou service non marchand : « il désigne les activités financées par la collectivité c’est-à-dire soit gratuites soit tarifiées à un prix de vente courant au maximum 50 % du coût, le reste étant en charge par la collectivité ».
Deuxième, la dépense publique peut répondre la fonction de redistribution. C’est à dire qu’elle consiste à des transferts aux secteurs économiques et des prestations sociales.
Les rôles de l’Etat selon les théories économiques
Chaque théorie a sa conception sur l’intervention de l’Etat dans l’économie. Selon la théorie classique : Pour eux, l’autorégulation par les marchés est les seules interventions nécessaires qui garantissent un fonctionnement concurrentiel des marchés et limitent les rigidités institutionnelles et qui examinent éventuellement sur les fluctuations des prix et salaires.
Xavier Greffe dans son ouvrage « Economie des politiques publiques » résume la théorie d’Adam Smith concernant l’Etat comme suit : l’œuvre d’Adam Smith n’analyse que les fonctions régaliennes de l’Etat, ce qui signifie que l’Etat assure la défense nationale, la police et la justice.
Le courant classique recommande que la croissance économique appartienne seulement aux secteurs privés. La recherche de l’intérêt individuel permet de réaliser l’intérêt général, il existe une main invisible (le marché) qui guide les pensions individuelles vers le bien-être de tous.
Le rôle de l’Etat selon Von Mises , est de « garantir le fonctionnement sans heurts de l’économie de marché contre la fraude et la violence, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».
Pour les libéraux, le fait de prélever les impôts par l’Etat risque de décourager les agents économiques productifs. Et ce qui explique par le fait que les agents économiques ne pourraient plus exprimer réellement leurs choix.
Les partisans de la théorie classique accusent que l’utilisation des recettes prélevées par l’Etat n’est pas généralement à bon escient pour le bien-être collectif. Certaines dépenses servent à financer certains programmes peu prioritaires et moins importants au développement du pays. Prenons par exemple les dépenses d’investissement non productif comme la réhabilitation des entreprises publiques non productives.
L’approche théorique sur le développement économique et social
Définitions et concepts de croissance – développement Selon François Perroux (1903–1987) : la croissance est définie comme un accroissement de la dimension d’une unité économique, simple ou complexe, réalisé dans des changements de structure et éventuellement de système et accompagne de progrès économique variable. La croissance constitue ainsi une étape de développement et à titre illustratif, elle consiste à une seule voie pour l’amélioration du niveau de vie de la population alors que le développement apporte l’amélioration qualitative du bien-être. Elle se distingue du développement économique, puisque ce dernier englobe et soutient la croissance. Le progrès technique est une condition nécessaire de l’accumulation du capital qui conduit à la croissance économique favorisant au développement économique et social.
Le développement consiste un phénomène qualitatif qui n’analyse seulement à l’indicateur de la croissance du PIB mais il faut tenir compte l’ensemble des changements et transformation dans les structures économiques, sociales et culturelles qui accompagne et propice à la croissance. D’après lui aussi, le développement est «la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement son produit réel global».
En d’autre terme, le développement apparait comme un processus qui articule des transformations économiques et financières et des transformations psychologiques, sociales, politiques et institutionnelles. Alors que, la croissance est considérée ainsi comme un phénomène économique et quantitatif.
La théorie de la croissance endogène
Selon le modèle classique, la croissance économique dépend essentiellement de deux facteurs à savoir la croissance démographique et le progrès technique sans l’intervention de l’Etat.
A partir des années 80, l’arrivée des théories basées sur la « recherche-développement, la diffusion du progrès technique et de l’innovation technologique, plus précisément les travaux de Römer (1986), Lucas (1988) et Rebelo (1991) sont à l’origine des théories de la croissance endogène. Ce modèle se fonde sur quatre facteurs de croissance :
Capital public composé par les infrastructures et recherches fondamentales ; Capital humain formé par la qualification, la scolarisation et santé /hygiène ; Capital technique qui comprend les innovations, la technologie et la recherche – Développement ; Capital physique comportant des équipements et organisations de la production.
Le capital public : Selon ce modèle, le capital public n’est que les investissements opérés par l’Etat et les Collectivités locales. Il s’agit donc d’infrastructures routières et de communication, d’aéroports, barrage hydraulique, de bâtiments publics, …etc.
Les infrastructures publiques constituent aussi un des facteurs de croissance qui engendre des rendements croissants à long terme en raison des économies internes qu’elles permettent pour les producteurs privés.
L’intervention de l’État en investissant dans des infrastructures peut conduire à l’amélioration de la productivité des entreprises privées. Selon Barro en 1990, les infrastructures facilitent la circulation des informations, des personnes et des biens. Pour financer ces travaux de construction de ces infrastructures, l’Etat doit prélever l’impôt. D’ où l’intervention de l’État par biais de l’impôt joue un rôle positif sur la croissance et non plus seulement un effet de d’incitation sur le secteur privé.
Table des matières
Introduction
Première Partie: Concept et lien théorique sur les dépenses publiques et le développement économique et sociale
Introduction de la première partie
Chapitre 1: Concept sur les dépenses publiques et le développement économique et sociale
I.1. Le concept sur la dépense publique et le rôle économique de l’Etat
1.1.1. Le concept sur la dépense publique
1.1.2. Le concept sur l’énergie d’hydroélectrique
1.1.3. Le rôle économique de l’Etat
1.2. L’approche théorique sur le développement économique et social
1.2.1 Définitions et concepts de croissance – développement
1.2.2 Définitions de PIB et IDH
Chapitre 2: Lien théorique sur les dépenses publiques et le développement économique et
social
2.1. Les effets positifs des dépenses publiques rentrées aux infrastructures en hydroélectrique sur le développement économique et social
2.1.1. La théorie de la croissance endogène
2.1.2. Les effets positifs des dépenses publiques rentrées aux infrastructures en hydroélectrique sur le développement économique et social
2.2. Les effets négatifs des dépenses publiques rentrées aux infrastructures en hydroélectrique et le développement économique et social
2.2.1. Les effets négatifs des dépenses publiques rentrées aux infrastructures en hydroélectrique au développement économique
2.2.2. Les effets négatifs des dépenses publiques rentrées aux infrastructures en hydroélectrique au développement social
Conclusion de la première partie
Deuxième Partie: Etude d’efficacité des dépenses publiques
Introduction de la deuxième partie
Chapitre 3: Implication des dépenses publiques orientées aux infrastructures en hydroélectriques au développement économiques et social
3.1 Les implications des dépenses publiques, orientées aux infrastructures en hydroélectricité, au développement économique
3.2 Les implications des dépenses publiques, orientées aux infrastructures en hydroélectricité, au développement social
Chapitre 4: Implication de choix d’investissement public en infrastructure de la production d’énergie hydroélectrique au développement économique et social
4.1 Choix d’investissement en infrastructure d’énergie hydroélectrique
4.1.1 Les intérêts de l’hydroélectrique
4.1.2 : Etudes économique et financière sur deux solutions
4.1.3 : Potentiel hydroélectrique à Madagascar
4.2 Analyse de l’interrelation entre l’énergie et la croissance économique
4.2.1 Interrelation entre l’énergie hydroélectrique, le secteur privé et la croissance économique et sociale
4.2.2 Interrelation entre l’énergie hydroélectrique, le secteur public et la croissance économique et sociale
4.2.3 Interrelation entre l’énergie hydroélectrique, le ménage et la croissance économique et sociale
4.3 Analyse économétrique de la relation PIB- Production d’électricité hydroélectricité
4.3.1 Evolution de la Production d’électricité hydroélectricité et du PIB
4.3.2. Méthodologie
Conclusion partielle de la deuxième partie
Conclusion générale
Bibliographie et Références
Annexes