La contagion financière lors des subprimes

La contagion financière lors des subprimes

L’ampleur de la crise financière nous amène à chercher dans ses mécanismes de contagion financière. C’est pour cela qu’il est fondamental de cerner les contributions des différents canaux dans la transmission et la propagation du secteur immobilier de l’Amérique à certains autres pays. 

Le canal commercial

Le montant des importations américaines, est supérieur d’un tiers de celui des exportations. Autant les importations américaines ont baissé par rapport au mois d’avril 2007. Les importateurs ont baissé d’environ 300 millions, et les exportations de 800 millions de dollars vers la fin de 2008 (OCDE, 2008). Ainsi, la crise a fait diminuer le volume des exportations vers le reste du monde pour certains pays, c’est le deuxième effet indirect qui a un impact plus grave que l’effet direct et par conséquent, toute la structure du commerce est stimulée. D’ailleurs, selon Dessertine (2008), la forte baisse des exportations en direction des pays développés, hormis, les matières premières, les économies émergentes exportent en majorité leurs produits manufacturés et leur service en direction des pays riche. Ainsi le très fort ralentissement de la croissance commence à se traduire par des baisses de chiffres d’affaires de nombreux secteurs, et ce dans les pays exportateurs vers l’Amérique. 

Le canal financier

Une crise dans l’un des pays va se transmettre aux autres pays, si et seulement ces pays sont engagés à partir de leur portefeuille titrés. Selon Bourgeois, au cours des dernier mois en 2007, la moyenne des prix de l’immobilier a baissé de 16% aux Etats-Unis, donc un déclin par rapport à leur pic en mai 2006 par plus de 20%. Les diminutions sur les prêts hypothécaires subprimes ont entrainé de l’incertitude entourant la valeur d’un certain nombre de titres adossés à des prêts hypothécaires. Ainsi, cette baisse des valeurs de titres ont brisé la confiance des investisseurs le faisant reculer des actifs. En effet, la crise de subprime a pris une dimension financière quand les emprunts subprimes, ont été transformés en titres financiers, et revendus à des investisseurs attirés par leur rendement. Selon Sentier (2008), les titres n’en valent plus rien et les banques ne peuvent plus récupérer quoi ce soit. Cet auteur affirme que la crise s’est propagée en France, par exemple, parce que, les banques internationales sont interdépendantes puisqu’elles se prêtent de l’argent, investissent les une chez les autres, d’un pays et d’un continent à l’autre et dans les mêmes fonds d’investissements du monde entier, sans que les risques ou même la nature réelle de produit soient vraiment connus. D’ailleurs, la banque américaine, Lehmann Brother, doit à ses homologues français près de 4 milliards d’euros. Celles qui ont prêté le plus d’argent à Lehmann Brother, sans garantie et donc sans espoir de recouvrement sont : la BNP PARIBAS (405 millions d’euros),

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Le canal de politique monétaire

Le comportement des banques est guidé par une recherche de profits compatibles avec les rations d’endettement acceptables en termes de risque. Lorsque le seuil du ratio d’endettement est atteint, les banques sont alors capables de rationner la quantité de crédits octroyés, et donc de peser sur la liquidité de l’économie, ou d’augmenter les taux de ces crédits dans le but de protéger leur propre rentabilité et leur solvabilité. 65 En effet, Feldestein (2008), a signalé que le meilleur contributeur à la bulle des prix de l’immobilier était les taux d’intérêt sur lesquels se sont basés les prêts hypothécaires. En fait, de janvier 2007 à septembre 2008, la F.E.D a baissé 7 fois son taux directeur, quia passé de 5.25% à 2% pour apporter son soutien à une économie américaine qui montrait des signes de faiblesse. D’ailleurs, sur le marché interbancaire, les banques ne faisant plus confiance et refusant de se prêter mutuellement de l’argent, ont du se refinancer auprès de la banque centrale En Europe, la banque centrale européenne, a injecté durant le mois d’aout 2007 près de 275 de 275 milliard d’euros, pour permettre aux banques de faire face à une pénurie subite de liquidités et éviter une paralysie du marché de crédit. Ainsi, la transformation d’une crise immobilière en crise financière est aussi due aux taux d’intérêts. Ceci est expliqué en fait par les caractéristiques des taux hypothécaires, et des taux d’intérêts des prêts accordés à des ménages à faible revenu.

Le canal du taux de change 

Dia (2008), affirme que la banque centrale européenne (B.C.E) a injecté des quantités énormes de liquidités dans le système bancaire international via les grandes banques européennes. Ces euros sont pour l’essentiel en dollars, et acheminés vers les Etats-Unis. Ce faisant, la B.C.E aide la F.E.D en lui permettant d’injecter moins de liquidités, et générant ainsi une dépréciation de l’euro face au dollar. D’ailleurs, 1 euro valait 1.5 dollars américains à la fin de 2007 et 1.3315 dollar en mai 2009. Les opérateurs s’apercevront que l’économie américaine s’écroule, alors que la zone euro a permis de limiter les dégâts. L’Asie et a quant a elle dans une position très délicate, en raison principalement des conséquences de la crise financière sur les exports et les monnaies, alors que le dollar américain reprendra le cours de sa spirale descendante. En conséquence, trois des principaux exportateurs mondiaux de pétrole, l’Iran, la Venezuela et la Russie, exigent d’être payées en euros, et non plus en dollars américains. En effet, selon Dyer (2007), vers la fin de 2007, le dollar américain représente 70% du commerce international et des réserves monétaires, mais il est en train de reculer

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