Ensablement dans les plaines de Marovoay
Ensablement du BVM
Depuis 2001, l’ensablement était déjà un souci de la population de la région de Marovoay. Seulement à Bevovoka et à Anorombato, 56,6% de la population avaient un problème d’érosion/ensablement dans laquelle il y a une domination d’ensablement [16]. Actuellement, durant les travaux du terrain, presque tous les canaux d’irrigation (CP, CS) et même les systèmes de drainage de la rizière de Marovoay sont ensablés (photo 11). Photo 11: Des canaux principaux et canaux secondaires remplis des sables et/ou des sols dans la rizière de Marovoay Les facteurs de l’ensablement du BVM sont d’origines diverses : Géologie et Pédologie La plaine rizicole est encaissée dans un relief de cuesta (les tanety) d’âge secondaire et tertiaire, une formation tendre favorable à l’érosion différentielle, composé essentiellement de grès fortement altéré, donnant des sols sableux. Ce phénomène se passe en amont du BVM. Phénomènes naturels Des phénomènes naturels comme le cyclone peuvent causer l’ensablement du BVM. Lors du passage du cyclone Hellen, 10 830 ha de rizières dans trois Communes (Ambolomoty, Manaratsandry et Tsararano) du District de Marovoay ont été ensablées..
Résultats sur l’occupation des sols
Sachant les facteurs favorables à l’érosion du BVM, l’évolution spatio-temporelle de la zone est analysée. C’est dans cette partie que la télédétection et le SIG jouent son rôle important pour la connaissance de l’évolution de l’ensablement. Une étude est déjà faite par TIANDRAZANA (2010), un ingénieur Géologue du département de la Géologie de l’ESPA, dans cette zone sur l’évolution de l’occupation du sol du District de Marovoay. Il a utilisé les données du FTM (BD 500) et des images SPOT du Google Earth prisent en 2011 pour réaliser deux cartes d’occupation du sol entre l’année 1977 à 2010. Les résultats statistiques sur l’occupation du sol de ces cartes sont dans le tableau 10. Sur ce tableau, l’évolution de l’occupation semble très faible pour les zones sableuses (2.39% à 2.47%). Ceci ne signifie pas que l’ensablement ne présente pas un danger pour la plaine de Marovoay vu que sa classification englobe celle du District de Marovoay.
Cette théorie est mise en évidence dans l’interprétation des résultats de l’occupation réalisée dans cette étude. Cependant, sur ce même tableau, l’augmentation de la superficie des sols nus n’est pas à négliger (2.43% à 6.54%). L’augmentation de la superficie des rizières ainsi que celle des rizières est le résultat de l’aménagement de la plaine de Marovoay entre l’année 1990 et l’année 2000 par l’Etat sous le financement des bailleurs de fond internationaux [05]. Enfin pour le cas de la couverture végétale, on remarque la réduction jusqu’à 50% des forêts denses qui est la conséquence directe de la déforestation dans cette zone.
Occupation des sols entre l’année 1997 et l’année 2017
Les deux cartes suivantes représentent l’évolution de l’occupation des sols dans le BVM au cours d’une vingtaine d’année (1997 à 2017). Les dates de prise des images Landsat 5 et Landsat 8 par les satellites sont respectivement le 03 mai 1997 et le 18 janvier 2017. Selon le principe de notre méthodologie, c’est le sens de l’observation et la notion de la photo interprétation que nous avons choisis d’utiliser pour savoir cette évolution durant cette vingtaine d’année. Figure 31: Occupation des sols du BVM en 1997 Figure 32: Occupation des sols du BVM en 2017 Dans les deux cartes, les classes que nous avons choisi à afficher sont : les réseaux hydrographiques regroupant le système hydrologique du bassin ; les zones marécageuses présentant les eaux stagnantes qui ne sont que temporaires (saison pluviale) ; les sols nus ne présentant pas de végétation, ce sont principalement les zones des plaines et les endroits environnant du fleuve de Betsiboka ainsi que les zones ayant affectées par les feux de brousses ; la couverture végétale..