La conduite de la politique monétaire

La conduite de la politique monétaire

 La fonction de la demande de monnaie occupe une place très importante dans les décisions de type macroéconomiques, malgré que l’approche théorique diffère d’une école à l’autre sur leurs fondements microéconomique. Pour les économies modernes, il est primordial, indispensable de connaître et bien maîtriser les indicateurs économiques. De plus, la connaissance des effets de back permet de disposer d’une marge de manœuvre à la conduite de la politique économique. D’une façon générale cette politique cherche à réaliser souvent les principaux objectifs: le plein emploi, la stabilité des prix, une croissance soutenue et enfin l’équilibre de la balance des paiements. Ces quatre objectifs constituent ce que l’on appelle « le carré magique de Kaldor » de la politique économique. Pour réaliser ces objectifs, l’état dispose d’un ensemble de moyen et d’instruments d’action. A long terme, ces instruments constituent essentiellement en la modification des structures de l’appareil de production. A court terme ils ont pour but de neutraliser les turbulences conjoncturelles. La politique monétaire et budgétaire comme politique économique forment deux volets très importants de ces instruments conjoncturels, mais leurs rôles, leurs efficacité et leurs mise en application ont donné lieu à des nombreuses controverses et ruptures les différentes écoles de la théorie économique (Keynésienne et Monétaristes). La fonction de la demande de monnaie est au centre de cette controverse. Ce chapitre s’articule autour de deux sections. Nous allons traiter dans la première section l’efficacité de la politique monétaire, mais en passant premièrement par la définition, les objectifs et les canaux de transmissions ensuite nous nous sommes intéressés aux débats contradictoires entre les différentes écoles de la théorie monétaire. La deuxième section est consacré à la conduite de la politique monétaire en Algérie en traitant les trois importantes étapes; c’est-à-dire la politique monétaire pendant la période de l’économie planifiée 1970-1989, deuxièmement la période des réformes économiques 1990-1998 et finalement la phase de l’instauration de l’économie de marché après le programme d’ajustement structurel. Pour honorer une politique monétaire bien efficace. La Banque d’Algérie appuie son analyse sur un diagnostic économique reposant essentiellement sur un pilier monétaire. Elle choisit d’utiliser ses instruments en fonction de ce diagnostic.

L’efficacité de la politique monétaire

La définition de la politique monétaire

La politique monétaire est défini comme les actions mises en œuvre par les autorités monétaires (la banque centrale) afin de procurer à l’économie la quantité de monnaie nécessaire à la réalisation de la croissance économique, le plein emploi, l’équilibre de la balance des paiement et surtout la conservation de la stabilité de la valeur de la monnaie au niveau interne c’est-à-dire combattre l’inflation et préserver le pouvoir d’achat de la monnaie121 . La politique monétaire vise à agir de façon générale et globale sur les variables économique. Donc les objectifs de la politique monétaire sont finalement les objectifs généraux des politiques économiques représentés par ce que l’on appelle « le carré magique de Kaldor » qui est schématisé de la façon suivante122 . Taux de croissance du PIB Taux de change B.P courante en % En PIB Taux d’inflation Le carré magique de Kaldor Le choix de ces objectifs n’est pas toujours anodin, il renvoie implicitement aux analyses théoriques au quelles se réfèrent les autorités monétaires. Ainsi la stabilité des prix est un objectif monétariste .Pour les économistes de ce courant l’inflation est en effet le fléau à combattre.  Compte tenu des délais de transmission et de l’incertitude concernant les liens entre instrument et objectif final, les autorités monétaires ne peuvent en pratique se fonder sur la seule relation directe entre ces deux types de variables. Elles vont fractionner leur action en plusieurs étapes .Des variables relais vont être fixé entre les instruments de la politique monétaire et les objectifs finals. Ces variables relais peuvent prendre le statut d’objectifs. Les autorités monétaires cherchent à les contrôler comme c’est le cas pour les objectifs opérationnels et les objectifs intermédiaires. Elles peuvent être aussi simplement des indicateurs pour la politique monétaire qui servent à renseigner les institutions concernées sur l’efficacité de leurs actions; alors on parle dans ce cas de variables indicateurs et de variables informationnelles. La politique monétaire agit par l’intermédiaire d’instruments sur les objectifs opératoires qui à leur tour exercent un effet sur les objectifs intermédiaires qui à leur tour permettent d’atteindre des objectifs finals. La structure causale entre ces différentes catégories est la suivante: Instruments Objectifs Opérationnels Objectifs intermédiaires Objectifs finaux Open Market Taux de marché Interbancaire Taux d’intérêt à court terme Prix Niveau d’activité Réescompte Taux d’intérêt à long terme Réserve obligatoire Base monétaire Exogène Agrégats monétaires M1, M2, M3… Emploi et Equilibre extérieure Encadrement du crédit contrôle direct du taux D’intérêt. – contrôle des changes – Les modalités d’intervention nous montrent quel instrument choisir, comment l’utiliser et avec quel objectif. Cela dépend du choix préalable des autorités monétaires. Les Keynésiens agissent par le taux d’intérêt, alors que les monétaristes préfèrent agir par la quantité de monnaie. Mais d’autres éléments d’analyse viennent s’ajouter à la controverse des choix et qui sont l’imperfection du marché des crédits et l’asymétrie d’information. Ces éléments doivent être pris en compte par les décideurs lorsqu’ils mettent en œuvre une politique monétaire restrictive ou expansive. Les autorités monétaires montrent les amplifications ou les retards qui peuvent intervenir après cette mise en œuvre. Tout de fois, elles ne contredisent pas les analyses macroéconomiques Keynésiennes ou Monétaristes, qui restent les références des politiques économiques. Pour les Keynésiens la politique monétaire doit être discrétionnaire et modulée en fonction des circonstances, les monétaristes compte à eux préfèrent se donner une norme de croissance de la quantité de monnaie (la règle de K %) afin d’éclairer les agents sur le taux d’inflation rechercher et tolérer et cela nous le vairons en détails dans le débat sur l’efficacité de la politique monétaire. 3.1.2 Les canaux de distribution de la politique monétaire L’étude des canaux de transmission est alors capitale pour les banques centrales, car, elle détermine l’efficacité de leurs décisions. Ainsi, depuis les années 90, les banques centrales se sont interrogées publiquement sur les mécanismes de transmission de la politique monétaire. La problématique générale de la transmission est de savoir par quels canaux la liquidité injectée par la banque centrale pénètre-t-elle dans l’économie? GIARDINI et HORSEWOOD (2001) a étudié les canaux de transmissions de la politique monétaire dans un contexte d’équilibre partiel et aussi dans un contexte d’équilibre général. TAYLOR (1995), MELTZER (1995,1999) et MISHKIN (1996) ont décrit les différents travaux de la littérature sur les canaux de transmission de la politique monétaire. Des travaux récents qui s’articulent autour du domaine l’évolution de la connaissance sur les canaux de transmission, le problème lié à l’économie de transition et les économies inflationnistes , ont été dirigé par MONTINEL(1990), BARRAN, COUDERT et MOJON (1996) et BIS (1998). Ces  auteurs étaient intéressés à des études empiriques et le domaine de la modélisation plus que de s’intéresser à la recherche théoriques. Donc, par canaux de transmission de la politique monétaire, il convient de désigner les voies par les quelles la politique monétaire influe sur le niveau et la structure de la demande et de l’offre globale de monnaie, et par la sur les objectifs finals de la politique monétaire. Ces auteurs distinguent traditionnellement plusieurs canaux qui affectent directement ou indirectement l’activité économique des agents.

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