LA COMPOSITION CHIMIQUE DE L’HUILE ESSENTIELLE DE Cinnamosma fragrans

LA COMPOSITION CHIMIQUE DE L’HUILE ESSENTIELLE DE Cinnamosma fragrans

 BIOSYSTEMATIQUE DE LA PLANTE 

 Présentation du Cinnamosma fragrans

 Cinnamosma fragrans appartient à la famille des Canellacées, petite famille ne comprenant que 16 espèces appartenant aux 6 genres suivants : Canella, Capiscodendron, Cinnamodendron, Cinnamosma, Pleiodendron, et Warburgia dans lesquelles nous ne trouvons que très peu de plantes aromatiques intéressantes. Figure 1 Figure 1: Localisation des Canellacées dans le monde Localisation des Canellacées dans le monde Localisation des Canellacées dans le monde [24] Les Canellaceae sont des arbustes ou des arbres à feuilles persistantes qui peuvent être identifiés par leur feuillage plutôt épais, fortement aromatique, glabre, stipulante et les fleurs avec trois sépales externes, des étamines avec des anthères attachées sur son extérieur, et présentant un ovaire entier avec une placentation pariétal. Le fruit est une baie. A Madagascar, HUMBERT [8] recensait 3 espèces très affines qui sont toutes endémiques :  Cinnamosma madagascariensis ;  Cinnamosma macrocarpa ;  Μµοιρε δε φιν δ∋ετυδεσ ΙΑΑ / ΕΣΣΑ ΡΑςΟΝΙΝΑΗΙΤΡΑ Ρ. Η. Ανδονιαινα  Cinnamosma fragrans. Pour notre étude, nous nous sommes concentrés sur Cinnamosma fragrans en vue de la recherche de l’efficacité de l’huile essentielle sur les traitements des crevettes. 

 Dénomination 

Cinnamosma fragrans est connu sous divers noms vernaculaires :  Mandravasarotra1 pour les Merina, Tanala et Betsimisaraka ;  Fanalamangidy, Mangidimanitra pour les Tanala ;  Motrobe, Motrobenatinana, Motrobetinainy, Motrobeantinana pour les Sakalava. A l’heure actuelle, Cinnnamosma fragans n’a pas de dénomination française mais il est important de signaler l’archaïsme de cette espèce que l’on ne trouve en Afrique qu’à l’état fossile. [24] 1 : Le nom « Mandravasarotra » se traduit littéralement par “qui garde les mauvaises choses au loin” ou “qui annihile le mal”, est attribué seulement à l’espèce Cinnamosma madagascariensis Danguy selon les études menées par Etienne RAKOTOBE et coll. en 1993.

 Morphologie

 Cinnamosma fragrans est un arbre ou buisson arbustif très aromatique, endémique à la grande île de Madagascar, dont les écorces, les feuilles et les fruits présentent une saveur pimentée et brûlante. 

 Les feuilles

Les feuilles jeunes sont ponctuées-translucides, opaques, coriaces ; et prennent une couleur verte sombre lorsqu’elles sont adultes. Le pétiole est court, d’une longueur de 3 à 8 mm. Le limbe est étroitement oblong-lancéolé ou lancéolé-linéaire, de grandeur très variable, souvent sur un même rameau (4 à 16 x 1 à 3,5 cm), très courtement en coin à la base et atténué-obtus au sommet. Les nervures latérales sont peu nombreuses, distantes et peu visibles sur les feuilles jeunes, invisibles sur les feuilles anciennes. Une réduction de feuillage ou même une absence de feuilles peut être contrastée pour cette espèce pendant une période bien déterminée (août – septembre).

 L’appareil reproducteur

 Il est constitué par différentes pièces florales. Les fleurs sont sessiles ou subsessiles, axillaires, presque toujours solitaires, très rarement géminées, petites (5 à 6 mm), ponctuées-glanduleuses, accompagnées à la base de 3 à 7 bractées densément imbriquées en spirales, les plus inférieures sont écailleuses et petites, les suivantes de plus en plus grandes et passant graduellement aux sépales. Les sépales sont au nombre de 3, larges, inégaux, plus courts que la corolle, caducs ainsi que les bractées. La corolle est tubuleuse, à tube plus long que les lobes au nombre de 4, 5 et même 6. Ces lobes sont larges, arrondis au sommet, réfléchis à l’anthère, un peu inégaux. Le tube de l’androcée est un peu plus long que celui de la corolle, nu sur 1,5 mm à la base, prolongé au-dessus des anthères par un court manchon membraneux, terminé par autant de très petites dents qu’il y a d’anthères sur le tube : les anthères sont linéaires, en nombre variable de 7 à 10. Le pistil est contracté à la base, atténué en style épais et court (4 mm), creux, arrondi au sommet, avec autant de plages un peu saillantes de papilles stigmatiques blanches qu’il y a de placentas. Les placentas sont au nombre de 4 à 5, ils sont multiovulés. 

 Les fruits et graines 

A maturité, les fruits sont de couleur verte. L’épicarpe du fruit est lisse et mince. Le mésocarpe est charnu et assez épais. Le fruit a une forme et une grandeur très variable, toujours plus ou moins contractée à la base et munie au sommet d’un apicule conique-obtus, courtement (4 à 6 mm), pédicellée. Ce dernier est aussi épais que long, de forme ovoïde (4 x 3 cm), obovale (6 à 6,7 x 3 à 4,5 cm) ou irrégulièrement allongée (7 à 8 x 3 à 3,5 cm), irrégulièrement déhiscente à la fin en deux valves. Il y a 15 à 25 graines par fruit, d’une couleur fauve clair, fortement ridéeruminées, irrégulièrement subréniformes, courbées et comprimées (17 x 11 mm). 

LIRE AUSSI :  Le développement histologique et morphologique du fruit, de la graine et de la plantule

Les tiges

 Les tiges présentent des rameaux cylindriques, un peu anguleux sur les tiges les plus jeunes, parsemées parfois de quelques grosses lenticelles, assez grêles aux extrémités (1,5 à 3 mm de diamètre).

Table des matières

Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des annexes
Listes des abréviations
Glossaire
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR CINNAMOSMA FRAGRANS ET SYNTHESE DES TRAVAUX ANTERIEURS
I – BIOSYSTEMATIQUE DE LA PLANTE
1.1 – Présentation du Cinnamosma fragrans
1.2 – Systématique du Cinnamosma fragrans
1.3 – Etude botanique
1.3.1 – Dénomination
1.3.2 – Morphologie
1.3.2.1 – Les feuilles
1.3.2.2 – L’appareil reproducteur
1.3.2.3 – Les fruits et graines
1.3.2.4 – Les tiges
1.3.3 – Conditions écologiques
1.4 – Régénération du Cinnamosma fragrans
1.5 – Répartition géographique
II – ETUDES ANTERIEURES SUR L’HUILE ESSENTIELLE de C. fragrans
2.1 – Activités antimicrobiennes
2.2 – Propriétés physico-chimiques
2.3 – Utilisation traditionnelle du Cinnamosma fragrans
2.4 – Synthèse des différentes recherches effectuées sur l’huile essentielle de Cinnamosma fragrans
2.5 – Composition chimique de l’huile essentielle de Cinnamosma fragrans
III – CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : GENERALITES SUR LES HUILES ESSENTIELLES ET METHODES D’EXTRACTION ET D’ANALYSE
I – GENERALITES SUR LES HUILES ESSENTIELLES.
1.1 – Définitions
1.1.1 – Définitions d’une huile essentielle
1.1.2 – Définitions de quelques produits aromatiques
1.1.2.1 – Concrètes
1.1.2.2 – Absolues
1.1.2.3 – Oléorésines
1.1.2.4 – Produits synthétiques
1.2 – Localisation des huiles essentielles
1.3 – Caractéristiques générales des huiles essentielles
1.4 – Facteurs de qualité d’une huile essentielle
1.4.1 – Variété botanique
1.4.2 – Localisation de la plante
1.4.3 – Matériel végétal
1.4.4 – Conditions de collecte
1.4.5 – Processus de distillation
1.5 – Composition chimique des huiles essentielles
1.5.1 – Monoterpènes
1.5.2 – Sesquiterpènes
1.5.3 – Produits oxygénés
1.6 – Utilisation des huiles essentielles
1.6.1 – La parfumerie et la cosmétique
1.6.2 – Les industries pharmaceutique
1.6.3 – L’agro-alimentaire
1.6.4 – Les industries chimiques
1.7 – Technologie d’extraction des huiles essentielles
1.7.1 – Expression
1.7.2 – Enfleurage
1.7.3 – Entraînement à la vapeur
1.7.3.1 – Hydrodistillation.
1.7.3.2 – Hydrodiffusion
1.7.4 – Extraction par des solvants
1.7.5 – Autres procédés
1.7.5.1 – Extraction par fluide supercritique
1.7.5.2 – Extraction par micro-onde
II – METHODOLOGIE DE TRAVAIL ET MATERIELS D’ANALYSES
2.1 – Contexte de l’étude
2.2 – Recherche bibliographique
2.3 – Localisation du site de l’étude
2.4 – Echantillonnage
2.5 – Extraction à moyenne échelle et au laboratoire
2.5.1 – Extraction sur alambic-pilote
2.5.2 – Extraction au laboratoire
2.4.3 – Rendement
2.6 – Détermination des caractéristiques physico-chimiques de l’huile essentielle
2.5.1 – Densité relative
2.5.2 – Indice de réfraction
2.5.3 – Pouvoir rotatoire
2.6 – Détermination de la composition chimique
2.6.1 – Définitions d’un CPG
2.6.3 – Appareillages
2.6.4 – Conditions opératoires
2.6.5 – Identification des constituants
2.6.5.1 – Calcul de l’Indice de rétention
2.6.5.2 – Méthode de co-injection
III – CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE : CARACTERISTIQUES DE L’HUILE ESSENTIELLE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
I – EXTRACTION
1.1 – Durée de l’extraction
1.2 – Teneur en huile essentielle
II – CARACTERISTIQUES ORGANOLEPTIQUES
III – CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES
3.1 – Densité relative
3.2 – Indice de réfraction
3.3 – Pouvoir rotatoire
3.4 – Résumé des caractéristiques physico-chimiques
IV – COMPOSITION CHIMIQUE et INTERPRETATION DES RESULTATS
4.1 – Composition chimique
4.2 – Evolution de la composition chimique
4.2.1 – Evolution des groupes de constituants suivant les procédés .
4.2.1.1 – Monoterpènes
4.2.1.2 – Sesquiterpènes
4.2.1.3 – Produits oxygénés
4.2.2 – Evolution des groupes de constituants suivant l’âge de la plante
4.2.2.1 – Monoterpènes
4.2.2.2 – Sesquiterpènes
4.2.2.3 – Produits oxygénés
V – CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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