La communication environnementale dans les projets étatiques
Présentation du CET
Localisation du CET
La zone destinée à la réalisation du Centre d’Enfouissement Technique (CET) est située entre la côte ouest et la nationale reliant Dakar à Mbour (Figure 2). Il s’agit d’une surface d’environ 60 hectares.
Choix du site de Sindia
Tout est parti de l’idée du prolongement de l’autoroute à péage qui a poussé l’Etat du Sénégal à envisager la fermeture de la Décharge de Mbeubeuss au cours de l’année 2005 et parallèlement l’ouverture du centre de tri à Mbao et d’un centre d’Enfouissement Technique. Il était alors prévu que la forêt classée de Mbao allait recevoir le centre de tri et de récupération des déchets solides pouvant être recyclés. Le centre d’Enfouissement Technique étant classé comme « établissement dangereux » devant produire du Biogaz, il a été construit hors de Dakar. Le projet de l’autoroute prévoyait aussi de reloger les déplacées des alentours de la décharge de Mbeubeuss à Keur Massar. A cet effet, cinq milliards de francs CFA avaient été débloqués en ce sens pour le compte du CET.
Composition du personnel et des équipements du CET de Sindia
Le Centre d’Enfouissement Technique de Sindia est construit selon les normes européennes. Sa composition est faite comme le montre le tableau 3. 12 Désignation Nombre Directeur technique 01 Chef d’atelier – Expatrié 01 Electromécanicien -Expatrié 01 Chef de chantier – Expatrié 01 Conducteur de travaux -Expatrié 01 Technicien topographe – Expatrié 01 Gardiens 06 Manœuvres pour la pose de l’imperméabilisation 10 Mécaniciens 05 Conducteurs d’engins 08 Employés 35 Tableau 3: Liste du personnel prévu au niveau du CET Source : Ankh Consultants, novembre 2010, p 25. Les différents équipements du centre sont ci-dessous – quatre (4) bâtiments à savoir : – un bâtiment administratif avec cantines et infirmerie ; – un bâtiment pont bascule ; – un bâtiment pour gardien ; – un atelier avec vestiaire et sanitaire ; – un bassin pour traitement du lixiviat ; – des casiers pour la mise en stock et le confinement des déchets ; – forage; – un site de 500m carrés pour les autres déchets ; – un système de gestion de biogaz ; – un double pont bascule ; – une station météo ; et – une clôture inviolable. 13 Photo1: Double pont bascule Crédit photo : Bassabame, 2017 Photo 2: Bassin pour traitement du lixiviat Crédit photo : Bassabame, 2017 Le centre est également équipé d’engins lourds motorisés à savoir : – douze camions bennes de 32 T ; – trois compacteurs ; – trois dumpers ; – deux bulldozers ; – deux groupes électrogènes ; – un camion de dépannage ; – un camion-citerne ; – une niveleuse ; 14 – un chargeur sur chenilles ; et – un excavateur. 1.2.4. Parties prenantes au projet D’après la définition managériale sont appelés parties prenantes (PP) « des individus ou groupements qui contribuent volontairement ou non à la capacité de créer de la valeur et de l’activité et qui en sont ses bénéficiaires potentiels»1 . Selon Sophie Toublanc, (2012), experte en formation management de projet, est considéré comme partie prenante d’un projet une personne ou une organisation qui répond positivement aux interrogations ci-dessous : – Cette personne ou cette organisation est-elle impliquée activement dans mon projet ? – Mon projet touche-t-il à des intérêts de cette ou personne ou de cette organisation ? – Cette personne ou cette organisation peut-elle influencer mon projet ? » Il existe deux catégories de parties prenantes : – les parties prenantes de premier niveau constituées de l’ensemble des groupes essentiels à la survie de l’organisation ou du projet qui sont dans le cadre de cette étude le gouvernement du Sénégal, la société italienne, GTA (Gico Tireno Ambiente) et les techniciens (exécuteur du projet) ; – les parties prenantes de second niveau constituées par les populations locales, les associations, les syndicats, les Organisations Non Gouvernementale (ONG), et les collectivités territoriales. Conclusion partielle La zone de Sindia où le Centre d’Enfouissement Technique est implanté, renferme des réalités qui lui sont propres. La végétation et la faune qui s’y trouvent constituent des éléments essentiels à la survie des populations et ce, sur le plan social, alimentaire, mystiques, religieux et même culturel. Toutefois, les différents types de déchets qui pourraient y être enfouis, pourraient avoir un effet néfaste sur la nappe phréatique, la végétation et la faune. C’est d’ailleurs, l’un des soucis majeurs soulevé pas les populations que nous avons rencontrées.
Cadre théorique
Le cadre théorique nous donne l’occasion, de définir les concepts clés de notre recherche. Ainsi, nous allons nous attacher à donner le sens des expressions suivantes: communication, communication environnementale, projet étatique, CET. Centre d’Enfouissement Technique Amady C.T. (2014) Définit le CET comme « une carrière désaffectée et impropre à l’agriculture. Et affirme que le CET de Sindia est de classe II, c’est-à-dire qu’il recevoir tous les déchets ménagers et assimilés ». Nouatin, (2014) pour sa part définit le CET en ces mots « un CET est une décharge conçue pour le stockage de déchets ultimes en minimisant les risques de pollution ou de contamination de l’environnement. Les décharges contrôlées sont un des moyens (avec l’incinération) de répondre au problème de l’accumulation de déchets plus ou moins dangereux (déchets ultimes) ou trop couteusement recyclables » Figure 3: Schéma d’un centre d’enfouissement technique (type 2) (https://www.valorizon.com/wpcontent/uploads/schemaisdnd-enfouissement-valorizon.jpg 2016) Il existe actuellement trois types de CET qui réceptionnent trois catégories différentes de déchets : 16 – CET de classe 1 : Pour déchets dangereux, toxiques (déchets industriels spéciaux traités et stabilisés, les cendres volantes des usines d’incinération, etc..). – CET de classe 2 : Pour déchets ménagers et assimilés (ordures ménagères, encombrants, déchets verts, déchets industriels banals, etc.) CET de classe 3 : Pour les déchets inertes (déchets, déblais, gravats, etc…) issus d’entreprises du bâtiment et des travaux publics et de travaux de bricolage de particuliers. Kebaili. H. (2016) définit la communication comme étant « l’ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s’effectue l’opération de mise en relation d’une ou plusieurs personnes (l’émetteur) avec une ou plusieurs personnes (le récepteur) en vue d’atteindre certains objectifs ». Cette définition est complétée par l’étymologie du verbe « communiquer» donnée par Jean Baplise Fager dans son étude sur la communication en groupe (1990) qui souligne deux idées importants dans la communication «la mise en commun et l’engagement». Le mot «communiquer » vient de « communicare» en latin qui signifie «mettre en commun», il a la même origine que le mot «commun» qui désigne le« partage responsable ». Communication environnementale: elle doit s’appuyer sur la stratégie et les priorités environnementales de l’entreprise. Selon un groupe d’experts regroupés au sein de l’organisation Orée, la communication environnementale repose sur 4 principes à savoir les raisons pour lesquelles on veut communiquer, les besoins et les attentes des publics et prendre en compte la politique environnementale en cas d’incidence sur l’environnement lors de l’installation d’un site ou dans le cas de la construction de nouvelles installations visibles. Dès lors, elle revêt plusieurs formes à savoir la communication de crise, la communication de risque, la communication politique et la communication scientifique. La communication environnementale porte un regard sur les relations entre l’Homme et la nature. Projet : le projet est un ensemble d’activités organisées en phases ou étapes et formant l’unité de gestion permettant l’atteinte d’un objectif défini et précis. D’après Lienart. X. (2008) consultant informatique, un projet « est une opération ponctuelle ayant un début et une fin, nécessitant la mise en œuvre de ressources humaines et matérielles pour sa réalisation ». Un projet est un processus, un ensemble d’actions qui doit être mis en place pour atteindre les objectifs qui ont été fixés. Ce sont des activités coordonnées et maitrisées comportant des 17 dates de début et de fin avec des exigences conformes aux contraintes de coûts, de délais et des ressources.
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