La cartographie géologique numérique à grande échelle
Fluorescence des minéraux
En général, la fluorescence des pierres est due à la présence du Cr ou du Co. C’est le rejet de ce qui n’est pas absorbé. Le mot fluorescence dérive de la fluorite, car c’est sur ce minéral qu’elle fût observée pour la première fois. La fluorescence des minéraux est induite par les cations trivalents de l’europium (bleu), samarium (rouge) …etc. Exemple : zircon (jaune foncé), topaze (jaune-orangé), scheelite (jaune), spinelle (rougeâtre ou verdâtre). Dans les pierres inertes, l’énergie de la lampe U.V n’est pas transformée en lumière visible mais en énergie de vibration des atomes (échauffement). VIII.2- Au niveau du grain D’après les résultats d’analyses, on constate que : – l’ilménite présente en grande proportion dans tous les échantillons (EO1, EO2, EO3, EO4, EO5, EO6), parce que dans l’histogramme de fréquence des concentrations en minéraux lourds des échantillons de fond de batée d’Andotsy (Figure 24), on a trouvé une valeur en moyenne de 70%. – la cassitérite dans EO5 et le zircon dans EO3 sont peu abondants c’est-à-dire ils recouvrent de pourcentage de 30%. – la monazite (EO2), grenat (EO1, EO2), scheelite (EO3, EO4), zircon (EO1, EO2, EO4) ont des valeurs aux alentours de 10%. En surface, les minéraux résiduels non dissous par les eaux superficielles s’accumulent sur place ou entraînés par le ruissellement et rejoignent les alluvions des cours d’eau. C’est ainsi que les grains de quartz libérés par la destruction des roches granitiques produisent le sable des rivières, des lacs et des océans. Certains minéraux insolubles, de dureté plus élevée et plus dense que les autres ne sont souvent présents qu’en faible quantité au sein de leur gisement originel. Ils sont concentrés par gravité dans les alluvions qui constituent des gisements secondaires alluvionnaires fortement recherchés. Ce sont les « minéraux lourds » que les prospecteurs retrouvent au fond de la batée. La cartographie géologique numérique à grande échelle du secteur d’Andotsy. (Sud-Est de Madagascar) et intégration des données de géochimie des cours d’eau . D’après les résultats des chartes visuelles d’évaluation des pourcentages relatifs des grains dans un champ microscopique. [Richard D TERRY et Georges G. CHILINGAR (1955)]. (figure 25). L’ilménite est le minéral le plus répandu. Les concentrations des minéraux noirs comme l’ilménite sont en générales élevées et atteignent en moyenne 90% dans l’échantillon (n° E01, E02, E03, E04, E05, E06) mais ils présentent une teneur moyenne de 30% dans les fractions grossières (n° E01, E02, E03, E04, E05, E06). Presque tous les grains ont des formes arrondies. Etant très résistante à l’érosion, elle arrive à se concentrer en quantité importante sur certaines plages où elle constitue des gisements exploitables. En ce qui concerne l’ilménite qui forme le principal constituant des éléments lourds, il serait sans doute souhaitable de compléter la présente étude par des essais de purification chimique. Notamment, par des procédés de réduction avec élimination du fer qui tendent à se développer au Japon, en Australie et en Afrique du Sud. Les zircons montrent une teneur moyenne (30 %) dans les échantillons (n° E01, E02, E03, E04), tandis que dans l’échantillon E06, la teneur est peu abondante (25%) mais il est dépourvu dans l’échantillon n°E05. Ils sont de couleurs jaunes orangées, roses. Tous les grains sont roulés ou arrondis et quelques uns d’entre eux gardent la forme originelle (bipyramide). L’ilménite et le zircon sont deux minéraux valorisable à l’heure actuelle. Le zircon a une teneur moyenne pour justifier à lui seul une exploitation. Le grenat a une teneur élevée dans l’échantillon E01 (60%), tandis qu’il est moyen et rare dans tous les restes des échantillons. Il a de couleur jaune orangé, rouge, jaune, très rarement vert et présente la forme hexagonale. La concentration en monazite dans l’échantillon n° E01 est rare (5%), elle est peu abondante dans les autres échantillons et estimée jusqu’à 90% dans l’échantillon EO2. Les grains sont petits et plus ou moins enroulés, ce qui rend la distinction difficile. La muscovite et la phlogopite se trouvent dans les alluvions fluviatiles, sa forme minéralogique (en feuillet, de poudre de micacée) explique son transport en des points très éloignés de leurs lieux d’origine. Les minéraux de quartz et de feldspath résistent mieux à l’érosion, c’est pour cela qu’ils constituent la majorité des composants de la roche érodée. Le quartz domine dans tous les échantillons, sa forme du grain arrondi explique leur transport. Par conséquent, ils se trouvent dans les éluvions ou alluvions. Pendant l’évaluation des grains on n’a pas tenu compte des minéraux à éclats métalliques qu’ils ont été attirés par l’aimant comme la magnétite et l’hématite. Dans les fractions grossières et des concentrés, l’hématite est rare tandis que les magnétites ont des teneurs plus élevées. La corrélation entre la géologie en amont et les résultats des prélèvements en aval montre que les domaines de géochimie alluviale peuvent servir à caractériser la lithologie en aval.