La cartographie géologique des affleurements

Elle consiste à rechercher, circonscrire, décrire en détails et représenter les affleurements, puis mesurer les structures tectoniques rencontrées. La recherche d’affleurements s’opère en balayant chaque fois une portion de notre secteur suivant une maille de 250 m de large qui est parcourue jusqu’à l’une des limites de notre zone d’étude. Arrivée devant chaque affleurement, nous le délimitons à l’aide du GPS, en relevant les coordonnées (X, Y, Z) d’au moins quatre points situés sur le contour de l’affleurement afin de les reporter et matérialiser ledit affleurement sur un fond topographique. Lorsqu’il s’agit d’un petit affleurement, nous le circonscrivons par la méthode des pas, qui consiste à compter le nombre de pas effectué en traversant en longueur comme en largeur un affleurement en présence.

Ce nombre de pas est multiplié par la dimension d’un pas pré-connue. Selon le cas, nous matérialisons l’affleurement par un point ou un trait (surtout les filons). Pour une végétation très touffue, la maille est réduite pour une meilleure visibilité des affleurements. Il s’ensuit une description lithologique et pétrographique macroscopique générale et détaillée de l’affleurement jusqu’à l’échantillonnage. Enfin, s’effectuent le cas échéant, des mesures tectoniques et prises de photos. Ainsi, la carte lithologique se construit systématiquement sur le terrain. Les mêmes opérations ont été répétées jusqu’à couvrir tout le secteur.

Réalisation des coupes géologiques

Trois coupes géologiques (Fig. 5) ont été réalisées pour compléter les études cartographiques. Sur un papier millimétré gradué 100m sur 100m, nous avons effectué des coupes ESE-WNW et NNE-SSW afin de recouper le maximum de structures que possible. Les grilles à cartographier varient entre 100 ou 200m selon le milieu ; par exemple en présence d’une végétation touffue, la maille est diminuée.

La méthode consiste à cartographier une portion des affleurements situés le long du trait de coupe et à projeter ceux situés à ses environs tout en décrivant leurs caractéristiques telles que l’extension, la lithologie, pétrographie, mais surtout à déterminer les relations géométriques entre les différents faciès en jeux et la chronologie des évènements tectoniques et magmatiques. Ainsi, 36 il s’avère indispensable de mesurer toutes les structures (structure planaire, linéaire), répertorier tous les éléments susceptibles de donner des informations sur le sens de déplacement, faire une corrélation entre ces différentes structures.