La capacité de reproduction sexuée et asexuée de l’érable rouge

Reproduction sexuée et asexuée

En comparant la capacité de reproduction sexuée et asexuée de l’érable rouge, l’on constate des différences fondamentales entre les stations du nord et celles du sud (tableaux !.VII et !.VIII) des sites mésiques. La production de graines à l’hectare en 1988 (fig. 1.10 et 1.11) diminue significativement avec la latitude (p 0,0001; tableau !.VIII). La diminution significative de la production de graines sur les sites de haute altitude, à pentes fortes, exposées plutôt vers le sud-est et à jeunes érables, s’explique peut-être par le fait que les stations du nord ont ces caractéristiques; il est possible aussi que les jeunes érables n’aient pas atteint l’âge de reproduction sexuée. L’analyse de variance simple (tableau I.IX et annexe 2 a, modèle a ), indique qu’il y a en moyenne 10 au nord. Ces différences sont très hautement significatives (p = 0 , 001). Selon le modèle b, il n’y a pas d’interaction entre l’âge et la latitude. Dans le modèle c, on voit que l’âge moyen des érables n’influence pas la production de graines (p = 0,948). Si on considère l’âge moyen, il y a une différence significative entre la production de graines au nord et au sud. Le modèle retenu est donc le modèle a, où les moyennes des productions de graines diffèrent signi- est jeune ou si la moyenne d’âge des érables est faible (p = 0,001). De même, il augmente significativement plus les feux sont récents, la latitude et le drainage élevés et le pourcentage d’azote dans l’horizon F faible.  moyen des érables augmente (p = 0,001). A moyennes d’âges égales, il n’y a plus de différence significative entre le nord et le sud, quoiqu’on observe une légère tendance à y avoir plus de cépées au nord. La corrélation observée entre le pourcentage de cépées et la latitude est donc plutôt due à l’âge plus faible des érables au nord.

..= 0,554). Les croissances ajustées à l’âge moyen des érables (année 1935,8) sont en moyenne de 0,823 cm au sud et de 0,748 cm au nord. Malgré tout, ces différences ne sont pas significatives, tout au plus, observons-nous là une tendance à une croissance plus lente au nord. méridionaux, si l’on tient compte de l’âge, se comportent diffé­remment au niveau de leur croissance (p = 0,049, annexe 3 c), ce qui est difficile à interpréter: l’on peut penser que la droite obtenue à partir de 3 données seulement pour le sud est peu fiable. Si on  7,55 m pour le nord et 11,21 m pour le sud. Les plus jeunes érables sont significativement plus petits (p 0,031) et si l’on tient compte de l’âge de chaque érable, la hauteur des érables ajustée à l’âge moyen (année 1935,84) reste plus élevée au sud (10,98 m) qu’au  Les érables rouges sont communs au sud du Québec tant sur les montagnes que dans les basses terres humides bien qu’ils atteignent leur meilleur développement sur sites modérément bien drainés (Hutnik et Yawney, 1961). Au sud du Québec, ils croissent selon n’importe laquelle des expositions jusqu’au Témiscamingue, au sud du gradient étudié, mais sont de plus en plus limités dans leur habitat plus on s’avance vers le nord.

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Au nord du gradient latitudinal, les populations d’érables rouges sont limitées aux sites plutôt en pente, à forte pierrosité et souvent concaves, et montrant une orientation sud-est à sud-ouest, sur la roche en place, au sommet de collines ou sur les hauts de versants recouverts de dépôts morainiques. Les pentes plus accentuées et les sites pierreux permettent possiblement d’éliminer la compétition ce qui aiderait l’érable à s’implanter et se maintenir sur les lieux tout en favorisant un meilleur ensoleillement. Les sites concaves assurent éventuellement un meilleur drainage oblique apportant des minéraux aux érables. Pour les populations du nord, il semble que les pentes exposées au  sud-est soient plus favorables, probablement parce qu’un bon ensoleillement est couplé à la protection contre les vents dominants d’ouest ou les feux plus destructeurs qu’ils apportent. Il est aussi possible que l’accumulation de neige soit plus grande au sud-est, sous le vent, favorisant une protection des érables sur une certaine hauteur. De plus, à la limite nord, les parois rocheuses enclavent en partie les érablières assurant une protection supplémentaire contre les vents, les feux et le froid (voir figure..)

 

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