La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (B.P.C.O)

L’INTERÊT DE LA TELE READAPTATION CHEZ LE PATIENT PRESENTANT UNE BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE

Cette année 2020 a été marquée par la crise sanitaire de la COVID 19. La recommandation d’une distanciation physique pour limiter la propagation du virus a conduit le Ministère des Solidarités et de la Santé à déprogrammer les activités de soins non urgentes. L’arrêt brutal des consultations de kinésithérapie lors de cette épidémie a contraint les praticiens à trouver des solutions afin de ne pas entrainer de ruptures des prises en charge des patients atteints de pathologies chroniques. Peu utilisée jusqu’à présent, la télé réadaptation a permis une approche novatrice pouvant contribuer à améliorer l’accessibilité. Nous avons jugé opportun d’évaluer l’efficacité de la télé réadaptation dans ce contexte, en ciblant les patients développant une Maladie Pulmonaire Obstructive Chronique (M.P.O.C.) Le principal impact de ces pathologies est l’atteinte de l’appareil respiratoire et la dysfonction musculaire. Cette diminution altère la qualité de vie des patients et leur capacité. Nous constatons que la pandémie de la Covid-19 est un révélateur et un accélérateur du développement de nouvelles techniques de consultation et de suivi. Répondant aussi aux problèmes d’inégalités d’accès aux soins des territoires isolés médicalement et souvent vieillissants.

La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (B.P.C.O)

La principale fonction du système respiratoire est de fournir à l’organisme un apport continuel en oxygène pour permettre aux cellules d’accomplir leurs fonctions vitales. Toute altération du système respiratoire est une menace à la capacité1.1.1 Définition BPCO La BPCO est une maladie respiratoire chronique définie par l’existence d’une obstruction permanente et progressive des voies aériennes. Non complètement réversible, elle est à l’origine de lésions anatomiques et fonctionnelles des poumons. Cette obstruction est associée à une réponse inflammatoire anormale des poumons exposés à des substances nocives gazeuse ou particulaire. Ces substances nocives sont essentiellement produites par le tabagisme actif. Elle est responsable d’une altération de la qualité de vie, d’une mortalité et de coûts de santé importants. En effet, elle est plus qu’une maladie pulmonaire puisqu’elle est associée à un certain nombre de manifestations extra pulmonaires comme une :

En France, cette maladie touche 3,5 millions de personnes soit 6 à 8% de la population française, responsable de 17 000 décès en 2017 soit trois fois plus que le nombre de décès causés par les accidents de la route ; 80% des cas sont attribuables au tabagisme actif ou passif. 100 000 malades présentent des formes sévères nécessitant une oxygénothérapie et 40 000 nouveaux patients chaque année bénéficient d’une ALD pour insuffisance respiratoire chronique. La maladie touche 60% des hommes, les femmes sont de plus en plus atteintes, en raison de l’augmentation de leur consommation de tabac.

Quelques facteurs de risques

Le tabagisme est sans aucun doute le facteur de risque le plus important dans la survenue de la BPCO [6] Chez les fumeurs, le déclin annuel du volume expiratoire maximal en 1 seconde (VEMS) est en moyenne de 60ml, soit plus du double de celui observé chez les non-fumeurs. Le tabagisme passif peut également contribuer aux symptômes respiratoires et à la BPCO en surchargeant les poumons en particules et gaz inhalés. Certaines expositions aux polluants professionnels et atmosphériques tel que les poussières textiles végétales (le coton), les poussières de charbon (mineur de charbon) et les résidus d’oxyde de fer (mineur de fer) entrainent une BPCO. Celle-ci est reconnue comme une maladie professionnelle et peut être indemnisée. – Les acteurs génétiques : Il semblerait que de nombreux facteurs génétiques puissent constituer des risques au développement de la BPCO. De nos jours, seul le déficit en alpha-1- antitrypsine est clairement identifié comme constituant un risque majeur de BPCO. L’alpha1- antitrypsine est une enzyme secrétée par le foie qui protège les poumons des oxydants comme les composés toxiques contenus dans la fumée de cigarette.

La mesure du Volume Maximal Expiratoire en 1 Seconde (VEMS) est un indicateur de la sévérité de l’obstruction bronchique et permet de classer la maladie selon sa gravité. Un VEMS diminué (≥ 80%) ainsi qu’un ratio VEMS/CVF abaissé (< 70%) caractérisent le premier niveau d’obstruction bronchique selon la classification de GOLD . Elle se définit comme « toute offre de service de téléconsultation en réadaptation (…) qui permet d’améliorer l’efficacité1.6.1.3 L’éducation thérapeutique (ETP) Elle apporte au patient des compétences qui vont l’aider à prendre en charge sa maladie. Les sujets abordés sont divers : la compréhension de la maladie, l’arrêt du tabac, les objectifs des traitements, l’adhésion aux traitements, la prévention et la gestion des exacerbations. L’éducation thérapeutique a pour but une réduction des recours aux soins et à une meilleure qualité de vie. Il faut instruire les patients..

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