IVRY-SUR-SEINE ET LA DEMARCHE HQAC

IVRY-SUR-SEINE ET LA DEMARCHE HQAC.

Depuis de nombreuses années la ville d’Ivry-sur-Seine a une tradition politique de promotion de l’art et de la culture à travers, par exemple, la mise en place de cours et d’ateliers de théâtre, d’arts plastiques et de danses. Elle a également investi dans plusieurs structures à vocation culturelle, notamment le CREDAC, centre de recherche, d’échange et de diffusion pour l’art contemporain. Avec la Galerie Fernand Léger, ils constituent le centre d’art d’Ivry, dont la mission est de faire découvrir la création contemporaine. Dès le réaménagement du centre-ville en 1951, le 1% décoration, l’engagement de l’OPHLM et des architectes comme Jean Renaudie, Jeanne Gailhoustet ou encore Nina Schuch, ont permis de créer une nouvelle synergie dans la ville. D’autres partenaires comme la galerie Fernand Léger, ont également participé à la promotion de l’art, avec la mise en place d’initiatives, telle que la bourse d’art monumental en 1976. Grâce à elle, la position d’Ivry se distingue, par son soutien à des visions singulières plutôt qu’à la commande. Cette démarche a énormément contribué à l’installation d’œuvres dans l’espace public. en 1806 à 13 239 habitants en 1856. A l’époque, d’importantes institutions s’établissent dans la commune (maison de santé, école professionnelle, hospice des Incurables). En 1919, Léon Bourdeau est élu maire. C’est un mandat charnière, pendant lequel se développe l’activité de la jeune section communiste. En 1925, le conseil municipal élit comme maire Georges Marrane, membre du bureau politique du Parti communiste. Réélu deux fois, il a une gestion à caractère social soutenant avec les organisations syndicales les différentes actions de revendications. Les municipalités de l’après-guerre engagent une politique sociale dans de nombreux domaines. Sous l’impulsion de Jacques Laloë, elles se mobilisent pour le maintien du potentiel industriel. C’est aussi au cours de cette période que la ville va profondément se modifier avec la mise en œuvre de plans de rénovation des architectes Jean Renaudie et Renée Gailhoustet.

 Localisation des œuvres dans le centre-ville d’Ivry-sur-Seine.

Les précurseurs de la bourse d’art monumental imaginaient un musée de plein air pour amener le public à rencontrer l’art contemporain sans avoir à entrer dans un espace clos. Ils se sont notamment inspirés du 1% culturel. Elle avait pour but de promouvoir l’art dans l’espace public. Elle se déroulait sous la forme d’un concours annuel, où la ville choisissait un lauréat et lui trouvait un site pour développer son projet artistique. Bi-annuelle depuis 1981, cette Bourse a acquis en quelques années une dimension internationale. Pour mieux s’approprier ce patrimoine contemporain qui accompagne la vie de tous au quotidien, une promenade virtuelle a été mise en ligne sur le site Internet de la Ville, de même que des moments de médiation sont organisés tout au long de l’année. Depuis 1976, les pratiques artistiques ont changé ainsi que l’urbanisation, ce qui a amené la Ville à réfléchir sur les nouvelles modalités d’inscription de l’art dans la ville. Pour Ivry, « les artistes pallient à des questions urbaines qu’aucune spécialité ne résout. » A cause de la complexité de faire coïncider le lauréat avec le projet, la direction de la culture de la ville et l’élu à la culture réfléchissent à un nouveau concept, en collaboration avec la direction de l’urbanisme. Ils cherchent à implanter les artistes plus en amont du projet. Aujourd’hui, la ville cherche de nouvelles méthodologies, comme le projet TRANS305 de Stefan Shankland, développé sur la ZAC du Plateau. La ville d’Ivry-sur-Seine est traversée à l’ouest de son territoire par la RN.305. Sur cet axe stratégique, l’Etat avait prévu, depuis 1972, dans le cadre du XIIème contrat de Plan Etat/Région, de terminer le réseau de bus site propre reliant Vitry-sur-Seine et le périphérique. Ce projet nécessitait un élargissement de 40 mètres de la RN305. Il s’agit de l’un des axes les plus fréquentés d’Ile-de-France avec plus de 100 000 usagers par jour dont la moitié en transports en commun. L’opération d’élargissement de la RN 305 a été initiée en 1978. Mais l’Etat s’est retrouvé confronté à des points durs lors de la traversée d’Ivry-sur-Seine. En effet, il n’a pas réussi à acquérir certaines des propriétés foncières au niveau des îlots Hoches et Barbès qui étaient indispensables au projet d’élargissement. Ce qui peut en partie être expliqué par la difficulté de réunir les moyens financiers nécessaires.

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Cette démarche de renouvellement urbain à proximité s’est appuyée sur la coordination des actions des services de l’Etat et de la Ville. Mais depuis 2006, un autre acteur a fait son apparition : le Département qui a la charge du projet d’élargissement deLa ZAC du Plateau a plusieurs enjeux, à différentes échelles. Premièrement à l’échelle du territoire de Seine-Amont, la ZAC se trouve sur la liste des sites prioritaires pour le rayonnement et l’équilibre de l’Ile-de-France, définis à l’Article 20 du Contrat de Plan Etat/Région. De plus, dans le diagnostic territorial de Seine-Amont, Paul Chemetov et Catherine Tricot ont insisté sur la nécessité de redonner un véritable statut de boulevard à la RN305, le boulevard des Arts. Ceci passe par l’affirmation de l’unité et l’identité de l’axe. A l’échelle de la RN305, le projet se trouve au croisement de l’entrée du département et de l’interface avec Paris. Il devra donc conjuguer les problématiques liées à cette interface particulière. Enfin, à l’échelle de la ville et du quartier, le projet devra permettre d’affirmer l’entrée de ville au niveau de la Place du Général de Gaulle. Le projet devra également renforcer les liens avec les quartiers riverains Châteaudun et Pierre et Marie Curie grâce à sa mixité et ses fonctionnalités. La ZAC du Plateau est une opération de 120 000 m² sur environ de 6 hectares, à proximité de la porte de Choisy. La Ville a toujours souhaité garder une grande mixité de son tissu urbain. En effet, elle ne veut pas être considérée comme une ville résidentielle, ni avoir une mono-activité. C’est pour cette raison qu’elle souhaite conserver et développer son activité qui constitue le moteur des opérations d’aménagement.

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