ISOLEMENT ET ETUDE STRUCTURALE DE BIOMOLECULES ISOLEES D’UNE GORGONE DE LA COTE SENEGALAISE

ISOLEMENT ET ETUDE STRUCTURALE DE BIOMOLECULES ISOLEES D’UNE GORGONE DE LA COTE SENEGALAISE

GENERALITES SUR LES COELENTERES

● Les cténaires : Sont voisins des cnidaires, mais sont différents au niveau des cellules prédatrices qui sont collantes et pas urticantes. Ils sont peu étudiés sur le plan chimique. ● Les cnidaires : Ce sont des animaux un pe u plus évolués que les spongiaires. Ils sont en forme de s ac avec une seule ouverture autour de laquelle est disposée une couronne de tentacules urticants et qui lui sert à la fois de bouche et d’anus. Les cnidaires sont des animaux carnassiers qui paralysent leurs proies quand celles-ci viennent se frotter à leurs tentacules. Au moindre contact, les cellules urticantes se dévaginent en projetant une épine dont le venin (histamine) paralyse la proie, laquelle est ensuite portée à la bouche au moyen des tentacules.

COELENTERES DE LA COTE SENEGALAISE

Les hydroïdes sont bien représentés et particulièrement sur la côte CapVerdienne. Les octocoralliaires sont eux mal représentés sur la zone des marées. Cependant quelques espèces de gorgones sont signalées sur les roches de la côte CapVerdienne vers –30m (cf. cadre géographique).Les hexacoralliaires sont bien représentés par les palythoas qui couvrent de grandes surfaces rocheuses entre les Almadies et Yoff. Sarsia ophiogaster Halocordyle disticha Tubularia larynx Halecium sessile Turritopsis nutricula Orthopyxis compressa Clytia uniflora Obelia dichotoma Obelia geniculata Dynamena disticha Sertularia distans Ventroma halecioides Plumularia setacea Plumularia setaceoides Monetheca margaretta Aglaophenia pluma Alcyonium Sp Leptogorgia piccola Eunicella labiata Palythoa monodi Palythoa variabilis Palythoa senegalensis Palythoa dartevellei Actnia equina Anemonia sulcata.

MORPHOLOGIE ET LIEU DE RECOLTE DU MATERIEL BIOLOGIQUE

C’est une gorgone de 30 à 40cm de hauteur de couleur beige. Elle a été récoltée en plongée sous marine (-40m) à Ouakam près de Dakar. Après récolte, le matériel est soumis à différentes techniques physiques en vue d’identifier quelques principes actifs tels les acides gras et les sphingolipides. Les acides gras sont des acides carboxyliques caractérisés par une répétition de groupement méthylène formant une chaîne carbonée. C’est cette chaîne carbonée qui confère aux acides gras leur caractère hydrophobe. Les acides gras constituent la substance de bas e des lipides qui sont une forme privilégiée de mise en réserve d’énergie, surtout chez les animaux oû i ls sont stockés dans les tissus adipeux.Les lipides sont donc indispensables au bo n fonctionnement de l’organisme mais une nourriture trop riche en graisses favorise les maladies cardio- vasculaires. La classe des acides gras peut se subdiviser en 13 sous classes dont les principales sont : Les acides gras et leurs dérivées : cette sous classe très riche comprend en premier lieu les acides gras à chaîne linéaire de formule semi développée : Les acides à chaîne linéaire sont des acides gras saturés dont dérivent les autres sous- classes, notamment celle des acides gras insaturés. Les acides gras saturés Une série continue d’acides gras de nombre de carbone pair (4 à plus de 30) a été isolée des lipides de source animale, végétale et microbienne. Voici par exemple l’acide palmitique (n-hexadécanoique) C16H3202.

Des acides gras à nombre impair de carbones sont présents dans les graisses animales ou dans des lipides microbiens.On trouve aussi des acides gras avec des modifications de la chaîne carbonée portant sur l ’insaturation, ou ayant subi des substitutions, des cyclisations dans le monde végétal, microbien ou animal. Après récolte, l’Eunicella sp est lavé à l’eau douce afin d’éliminer les sels minéraux, le sable et autres débris animaux et végétaux puis séché à l’air. La matière sèche (346g) est broyée puis macérée dans le méthanol à température ambiante pendant un an. Après filtration et évaporation du s olvant sous pression réduite, on a joute au résidu 250ml d’eau, puis on l’extrait à l’acétate d’éthyle. Après évaporation du solvant, on récupère 453mg de ré sidu qui sera soumis à une F.C Si 60 (H exane / acétate d’éthyle) avec gradient d’élution (fractions de 50 m l). Celle-ci démarre avec un mélange 90% / 10%, elle est ensuite poursuivie en variant de 5 % Jusqu’à la fraction 19. Les différentes fractions sont ensuite analysées par C.C.M. (Si 60 ou RP 18). Les fractions présentant des spots similaires après observation des plaques à l’UV, sont réunies et le solvant évaporé. Les produits sont ensuite séparés et purifiés par «flash» chromatographie (F.C.)et chromatographie liquide haute performance (H.P.L.C.). Le résidu issu de la fraction 7-13 (264mg) est soumis à une F.C. RP 18 (CH3CN / H2O) et gradient d’élution (fraction de 40ml) nous conduisant aux deux fractions 4 (3,5mg) et 17 (18mg). La fraction 4 est soumise à une HPLC RP-18 dans un mélange CH3CN/H2O conduisant au composé 2 (m=4,8mg ; tR=3,5min) qui fera l’objet d’une étude structurale.

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