Inventaire des Gastéropodes

Inventaire des Gastéropodes

La préservation de la qualité des sols est devenue au même titre que la protection des milieux aquatiques et aériens. Pour ce la, il est indispensable d’utiliser des espèces bioindicatrices qui reflètent la qualité des sols en utilisant les gastéropodes terrestres, qui font l’objet de plusieurs recherches, ces derniers ont une forte sensibilité aux variations physicochimiques de leur milieux, notamment la température (Bride et al., 1993). Les fréquences électromagnétiques (Regoli et al., 2005) et à toute forme de pollution urbaine (Regoli et al., 2006), également vis-à-vis des xénobiotiques variés tels que les hydrocarbures (Ismart et al., 2002) ou encore les éléments traces métalliques (Manzl et al., 2004). On s’intéresse de l’espèce Helix aspersa car elle possède toute les caractéristiques d’être une espèce sentinelle de la pollution des sols. D’une autre part, une mesure des variations des biomarqueurs de stress environnemental est élaborée (AChE et GSH) respectivement au niveau da la tête et l’hépatopancréas de l’escargot pendant la période d’expérimentation (Novembre 2008 à Avril 2009) l’hiver et le printemps, avec un inventaire des espèces malacologiques présentent dans les cinq sites d’étude et des analyses physicochimiques des sols, afin de réaliser une évaluation complète de la pollution des sols. 

Inventaire des Gastéropodes

Des études sur le terrain ont été réalisées pour étudier l’utilisation des escargots terrestres comme biomonitors (Martin et Coughtrey, 1982 ; Berger et Dallinger, 1993 ; Gomot de Vaufleury et Pihan, 2000 ; Beeby et Richmond, 2002). Les escargots présentent une biomasse significative au sein de la communauté des invertébrés du sol (Dallinger et al., 2001), ils occupent une situation privilégiée à l’interface sol-plante-atmosphère (Barker, 2001), ils possèdent des capacités de bioaccumulations importantes pour de nombreux polluants métalliques (Dallinger et Wieser, 1984a ; Brooks et al., 1992 ; Gomot et Pihan, 1997 ; Menta et Parisi, 2001 ; Gomot-de Vaufleury et Pihan, 2002 ; Viard et al., 2004) et organiques (Coeurdassier et al., 2001 ; Sverdrup et al., 2006). Ainsi, ils présentent des réponses physiologiques (inhibition de croissance, de reproduction, mortalité) (Laskowski et Hopkin, 1996a ; Gomot, 1997 ; Swaileh et Ezzughayyar, 2001 ; Gomot-de Vaufleury et Bispo, 2000 ; Notten et al., 2006) et biochimiques (Coeurdassier et al., 2001 ; Ismert et al., 2002 ; Regoli et al., 2006) quand ils sont exposés aux contaminants , ils constituent un élément des réseaux trophiques qui contribue au transfert des polluants du sol et/ou des plantes aux prédateurs (Beeby, 1985 ; Laskowski et Hopkin, 1996b ; Scheifler et Discussion 59 al., 2002a), pour ces caractéristiques, ils sont reconnues comme des indicateurs écologiques pertinents (Berger et Dallinger, 1993 ; Cortet et al., 1999) utilisés dans la biosurvaillance des écosystèmes terrestres : sol ; d’évaluer le diagnostic environnemental de l’état biologique de sol et de son degré de perturbation. De ce fait, il est indispensable de faire un inventaire des récepteurs écologiques (gastéropodes) présents, de leur exposition et des effets qu’ils subissent. L’Est algérien se caractérise par un climat méditerranéen. L’inventaire des gastéropodes, indique la richesse en espèces malacologiques, au niveau des cinq sites. Une dominance de l’espèce Helix aspersa, a été remarquée. Le taux représente cette espèce est de 21% à El Kala, Néchmaya, Sidi Ammar et El Bouni ; et 16% à Guelma. Cette espèce de grande saveur culinaire, est connue pour être indigène aux rivages de la méditerranée (Chevalier, 1992). En accord notre résultats avec celui de Boudechiche (2007), avec une dominance de l’Helix aspersa avec ses variétés au niveau du Parc National d’El Kala. Aussi l’inventaire fait à Tlemcen Damerdji (2008) qui montre une diversité des gastéropodes avec une dominance d’Helix aspersa. La famille des Hélicidaes est présentée par les helix : aperta, ou l’escargot vert avec un taux élevé de 21% au niveau du site Sidi Ammar, cet escargot préfère une forte humidité de l’aire, ainsi des taux similaires à Guelma et Néchmaya (14%), et des taux proches à El Kala et El Bouni (18-19%) ; d’après nos observation durant les deux saisons , on peut conclure que cette espèce peut être utilisée comme une espèce bioindicatrice telle que Helix aspersa grâce à ses caractéristiques de bioindication ; l’espèce Otala lactea avec un taux variable entre (6- 12%) respectivement dans les cinq sites. La famille des Hygromidaes présentée par l’espèce Helicella virgata avec un taux important (15-18%) au niveau des sites Guelma, Néchmaya ,qui sont des zones presque sèches , et entre (9-11%) au niveau des sites Sidi Ammar, PNEK et El Bouni et Trochoidae elegans (16%) à Néchmaya. La famille des Cochlicellidaes, Cochlicella barbara a un taux important (18-21%) dans les sites : PNEK, Sidi Ammar et El Bouni par rapport aux sites Néchmaya et Guelma (6- 10%) ; de plus la famille des Subulinidaes (Rumina decollata) avec un taux presque proche dans les cinq sites (3-6%) et la famille des Enidaes présentée par Zebrina detrita au niveaux des sites PNEK et Guelma (10-14%). La famille des Milacidaes présentée par Milax gagates et Milax nigricans (3-5%) dans les différents sites. Cette prédominance d’espèces à coquilles foncées (Helix aspersa, Helix aperta, Otala lactea) a été constatée, ce qui confirme la supposition de Chevalier (1992) définissant l’action Discussion 60 du milieu, frais et humide sélectionnant les variétés foncées et le milieu chaud et sec, sélectionnant les variétés claires. Les variations des taux des espèces entre les sites, la présence de certaine espèce dans un site et leur absence dans un autre pourrait être attribuée à l’influence des conditions du milieux, notamment les facteurs climatiques qui jouent un rôle fondamental influençant la croissance des mollusques, la reproduction, la distribution (la température et l’apport hydrique insuffisants résultent des troubles de la croissance ; l’éclairement (l’intensité lumineuse reçue par les animaux, la durée d’éclairement et la qualité de la lumière) (Wikipédia, 2010), ainsi d’autre facteur environnemental c’est le rayonnement qui influence la coloration des coquilles (Damerdji et Benyoucef, 2006) et la persistance des polluants. Des facteurs pédologiques physicochimiques, décrivant la nature du sol, essentiellement des trois paramètres principales : le pH du sol, un pH neutre ou très voisin de la neutralité renferme ou non du calcaire, apparaît être le meilleur sol d’élevage des escargots ; la teneur en matière organique et l’humidité du substrat ; la disponibilité des végétations utilisées comme nourritures pour les escargots ; la densité animale et la charge biotique (Wikipédia, 2010). 

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Biométrie des espèces

Nos résultats révèlent que la moyenne la plus élevée du poids a été enregistrée au niveau d’El Kala chez Helix aspersa (10,94 ± 5,27 g) et les autres moyennes pondérales sont entre (7,72-10,57 g). D’après ces poids, on peut caractérise la taille des escargots Helix aspersa par une taille nemoralis (taille moyenne) selon la classification du Chevalier (1977), ainsi en accordant les résultats des tailles trouvés par Boudechiche (2007) dans le PNEK. Le diamètre maximal a été marqué au niveau du PNEK (33,51 ± 9,55 mm) compris entre (35 et 39 mm) selon Chevalier (1977) et dans les autres sites de (27,41-32,80 mm), et la hauteur de 24,64 dans le PNEK ; tandis que la moyenne pondérale la plus faible a été enregistrée à Néchmaya chez l’espèce Cochlicella barbara (0,079 g) et un diametre de 3,35 ± 1,09 mm et une hauteur de 5,12 ± 2,86 mm. Cette espèce est caractérisée par sa petite taille par rapport aux autres espèces. 4.2. Indices écologiques La richesse spécifique des Gastéropodes est estimée de 10 espèces à Guelma, Néchmaya et El Kala, et 9 espèces dans les autres sites, elle est estimée de 8 espèces à Discussion 61 Tlemcen (Damerdji, 2008). La richesse moyenne, la valeur maximale est obtenue à El Kala de 508 et minimale à Néchmaya de 391,87. La fréquence centésimale (F) varie d’un site à l’autre en fonction des conditions climatiques des régions ; mais elle est en général, moins de 25 % dans les cinq sites ce qui explique qu’elles sont des espèces très rares. La constance (C), Helix aspersa et Helix aperta présentent un pourcentage de 100 % dans les cinq zones ; ce qui explique que ce sont des espèces omniprésentes ; ces deux espèces présentent une biomasse significative et des pouvoirs adaptatifs aux différents climats et sols ; une variation de la constance a été observée pour les autres espèces entre les cinq sites. L’indice de diversité de Shanon – Weaver (H’) varie entre 2,70 à Sidi Ammar et 3,05 au PNEK. Cet indice est faible de 0,26 à Tlemcen (Damerdji, 2008). L’équitabilité (E) est entre 0,85 et 0,90 donc E<1 ; ce qui signifie que les peuplements des gastéropodes ne sont pas en équilibre. L’équitabilité tend vers 0, elle est inférieure à 0.5 dans l’étude réalisé à Tlemcen, les effectifs des espèces sont différents (Damerdji, 2008). Plusieurs travaux sont s’intéressés de l’inventaire des gastéropodes : au niveau du romarin, Damerdji et al. 2005 trouvent que la richesse spécifique des gastéropodes est de 18 espèces réparties entre 3 familles, celles des Sphincterochilidaes, des Helicidaes et des Subulinidaes. Adjlani (1998) a reconnu 13 espèces malacologiques alors que Bouhellou (1998) a observé 18 et que Kassemi (2001) rencontre 19 espèces dans differentes regions de Tlemcen.. Sur le Calycotome spinosa (Genèt) on dénombre 21 espèces de gastéropodes (Damerdji et Djedid, 2003). Khelil (1984) avait noté une seule avec Leucochroa candidissima. Dans son essai d’écologie quantitative sur les invertébrés de la Sansouire camarguaise, Bigot (1965) indique que la richesse spécifique est estimée de 8. Les facteurs abiotiques et biotiques restent importants dans la variation de la taille des coquilles de Sphincterochila candidissima (Damerdji, 2001). 

Dosage des biomarqueurs

La préservation de la qualité des sols est une préoccupation majeure des sociétés humaines, l’utilisation des paramètres biochimiques appelés biomarqueurs, comme indicateurs de la qualité des écosystèmes ; Ces biomarqueurs mesurent l’interaction entre un système biologique et un agent environnemental et peuvent être chimiques, physiologiques ou biologiques (WHO, 1993) ; leur validité tient à trois caractéristiques principales: spécificité, sensibilité et préciosité (Amiard-Triquet et al., 1998). L’inhibition ou l’induction in vivo des Discussion 62 biomarqueurs est un bon outil environnemental pour évaluer l’exposition et les effets potentiels des xénobiotiques sur les organismes (Ozmen et al., 1999 ; Melonghlin et al., 2000; Sturn et al., 2000). La capacité d’un organisme de s’adapter à un environnement altéré par la contamination anthropique dépend principalement des mécanismes de la détoxication de divers composés endogènes (Jakanov, 2001). Les biomarqueurs peuvent être regroupés en trois catégories: les biomarqueurs d’exposition, d’effet et de sensibilité. Après leur pénétration dans les organismes, les polluants subissent le plus souvent des transformations métaboliques, catalysées par différents systèmes enzymatiques capables de prendre en charge des substrats de nature variée. Toutes ces enzymes augmentent l’hydrosolubilité des molécules qu’ils prennent en charge afin d’en facilité leur élimination dans l’organisme. L’activation métabolique de certaines molécules suite à leur métabolisation est cependant possible. Les réactions de biotransformation sont divisées en deux réactions ; phase І et phase П. La première phase (phase І) est assurée par des enzym es qui catalysent l’oxydation et la fonctionnalisation des xénobiotiques. La phase П est réalisée par des enzymes qui catalysent la conjugaison des molécules fonctionnalisées à des substrats endogènes. Le GSH tient une place importante parmi les enzymes de la phase П. Le glutathion est un tripeptide (L-y-glutamyl-L-Cysteinyl glycine) qui joue un rôle central dans les processus de défense antioxydant intracellulaire (Arrigo, 1999 ; Sies, 1999). Il a été isolé et nommé pour la première fois par Hopkins en 1921 à partir de la levure du foie et des muscles. Ce tripeptide constitue le composé thiol majeur grâce à son groupement thiol de la cystéine (Yo et al., 1993 ; Michel et al., 1995). De plus, le glutathion est un cofacteur de plusieurs enzymes, catalyse la détoxification et l’excrétion de plusieurs composés toxiques. Parmi ces enzymes la glutathion peroxydase (GPx) réduit les hydroxydes en alcools primaires, la glutathion synthétase intervient dans la biosynthèse du GSH, et enfin la glutathion-S-transférase (GST) intervient dans les réactions de conjugaison des électrophiles (Saint-Denis et al., 1998). Diverses recherches ont montré le rôle du GSH dans la détoxification des xénobiotiques (Reed, 1990 ; Reidy et al., 1990 ; Avci et al., 2005).

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