Inventaire des espèces de Culicidés
L’analyse des relevés dans la zone d’étude montre, montre que la faune culicidienne est représentée par 6 espèces, appartenant à deux sous-familles : Anophelinae et Culicinae. Les espèces inventoriées sont présentées dans la figure 7, où chaque sous famille comprend une espèce de moustique. Il apparait ainsi qu’il ya une prédominance de la sous-famille des Culicinae. Dans la sous-famille des Anophelinae, nous distinguons une seule espèce : Anopheles sacharovi. La sous famille des Culicinae comprend quatre genre et 6 espèces il s’agit de Culex theileri, Culiseta morsitans, Culiseta ochroptera, Orthopodomyia pulcripalpis et Uranotaenia unguiculata. Culicidae Anophelinae Culicinae Anopheles sacharovi (Favre 1903) Culex theileri (Theobald, 1903) Culiseta morsitans (Theobald, 1901) Culiseta ochroptera (Peus , 1913) Orthopodomiya pulcripalpis (Rondani, 1872) Uranotaenia unguiculata (Edwards, 1913) Figure 7. Relevé des espèces de Culicidae dans le lac des Oiseaux Chapitre1:Inventaire et Systématique 26 2.2 Abondance des espèces Le tableau 4 illustre à la fois la composition et l’abondance des espèces de la zone d’étude. Le relevé des espèces de moustiques a révélé que Cs. morsitans est l’espèce la plus répandue du lac, avec des taux variant de 32,32 jusqu’à 50,66% dans les gîtes Sud et Sud-Est respectivement. L’espèce la moins représentée est An. sacharovi avec 9,23 % seulement dans le Sud-est du lac. Espèces _ 9,23 _ 21,53 50,66 32,32 16, 00 _ 18,68 16,92 14,66 20,00 Sud Sud-Est Anopheles sacharovi Gites Culex theileri Culiseta morsitans Culiseta ochroptera Orthopodomyia pulcripalpis Uranotaenia unguiculata Tableau 4: Abondance relative (%) des espèces de Culicidés dans les deux gites Sud et Sud- Est du lac des Oiseaux. Chapitre1:Inventaire et Systématique 27
Présentation des espèces inventoriées
Anopeles sacharovi Favre, 1903 Espèce multivoltine, eurygame caractéristique des zones à climat chaud. Les adultes hivernent en diapause incomplète dans les abris tels que les écuries ou étables. Leur activité peut être relancée si la température est élevée. L’aire de répartition de cette espèce comprend les pays du bassin méditerranéen central et oriental ainsi que le Moyen-Orient. Les femelles attaquent volontiers l’humain et sont également zoophile. L’espèce joue un rôle dans la transmission du paludisme surtout au Proche- Orient. L’ornementation inter-oculaire présente une touffe de longues écailles (Fig. 8) et l’aile présente des tâches marquées d’écailles sombres (Fig. 9). Figure 8. Ornementation inter-occulaire avec une touffe de longues écailles d’Anopheles saccharovi (x60) Figure 9. Ornementation générale sombre avec tâche d’Anopheles saccharovi (x40) . Culex theileri Theobald,1903 L’espèce Culex theileri présente dans la région d’étude est aussi signalée dans plusieurs régions d’Algérie. Présente 2 ou 3 générations annuelles. La densité de ses populations est très variable d’une zone à l’autre ; elle est très présente pendant les mois d’été et d’automne. Les larves de cette espèce peuvent se rencontrer dans un grand nombre de gites telles que les eaux douces, où encore les eaux légèrement salées, propres ou polluées. Les gites sont essentiellement des mares, marais, rivières, citernes, flaques résiduelles, sources, canaux d’irrigation, rizières. Ces gîtes présentent ou pas une abondante végétation. Cette espèce présente dorsalement des écailles claires et sombres. Les écailles crèmes occupent la base des segments où elles forment des protubérances saillantes vers le milieu (Fig. 10). Figure 10. Tergites abdominaux de Culex theileri (Gr x60) Chapitre1:Inventaire et Systématique 29 Culiseta ochroptera Peus, 1913 Culiseta ochroptera présente 2 générations annuelles. Les larves qui éclosent à la faveur des pluies de l’automne, présente une diapause hivernale. Les premiers imagos émergent au printemps. Une seconde génération apparait au début de l’été. Les larves se développent dans les marécages tourbeux ombragés, ou encore en bordure des lacs. Cette espèce sans importance médicale ou vétérinaire se nourrit sur les oiseaux, rarement sur les mammifères ou les humains. Les palpes des adultes sont parsemés d’écailles claires (Fig.11). Le fémur est parsemé d’écailles claires sur son 1/3 distal (Fig12).