Interprétation des axes factoriels ou composantes principales
Les tableaux 56 et 57 indiquent les contributions de chaque sur les axes factoriels
Au niveau de la qualité de représentation, on constate que l’indice SIOD contribue le moins avec une corrélation totale de 0,299. En effet, si nous augmentons le nombre de facteurs, le SIOD présente les mêmes propriétés que lors de la précédente ACP. Sur le Tableau 56, les valeurs de l’extraction sont égales aux sommes des valeurs sur chaque composante de la variable considérée sur le tableau 57. Tableau 56 : Qualité de représentation sur 3 facteurs. Contrairement à la précédente, on a un meilleur axe au niveau du contenu des informations ; les cases en gris indiquent les corrélations significatives. Les SST des deux océans sont toutes corrélées positivement les Niño, positivement fort et les WTIO et SETIO semble les mêmes, moyennement corrélées. Le SIOD est moyennement corrélé négatif. Que signifie ceci ? Nous avons vu qu’en général les deux Océans covarient si l’un est chaud, l’autre est froid. Mais ici, il semble présenter à peu près les mêmes configurations. Ce qui veut dire que la saison des pluies sur Madagascar est la période ou l’Océan Indien et Pacifique sont en phase, c’est-à-dire qu’une phase ENSO apparait en même temps qu’une phase IOD et ce de même nature ; deux phases chaudes (froides). La corrélation négative du SIOD laisse le Partie III : Résultats et Discussions 175 Sud de l’Océan Indien en opposition de phase. C’est-à-dire que si ENSO-IOD est en phase froide (chaude), le SIOD est en phase chaude (froide). Les SPI-6 suivent approximativement les tendances de phases de l’ENSO-IOD. Logiquement, les décalages de phase ou passage d’une phase froide à une phase chaude se produit principalement en saison sèche. Ce qui fait alors qu’une anomalie de phase apparaissant pendant la saison sèche influera automatiquement la saison de pluies. On peut aussi confirmer que pendant la saison des pluies, il n’y presque pas de différence de phase entre les 2 océans, on aura la tendance qu’un El Niño (La Niña) est associé(e) à un IOD+ (IOD-). Les saisons corrélées positivement (négativement) à l’axe sont les saisons caractérisées par un El Niño (La Niña) et un IOD+ (IOD-), les intensités respectives dépendent des coordonnées de la saison par rapport à l’axe. Donc, le 1 er axe représente la covariation d’ENSO et de l’IOD. Pour confirmer, l’égalité et l’opposition des phases, nous avons tracer les courbes superposées des indices DMI et ONI sur les 3 dernières années de la série de base, 2014 à 2017 sur la figure 78. Les portions de courbe encadrées en gris sont les saisons de pluies, la courbe en noir représente la variation de l’indice ONI et celle en rouge le DMI. Figure 78 : Courbes montrant l’égalité et l’opposition de phase d’ENSO-IOD. Source : Auteur Nous avons affirmé que pendant la saison des pluies, les 2 variabilité sont en phases. Plus précisément, en observant les courbes l’égalité de phases se situent exactement en début de la saison des pluies ; nous avons aussi défini que la saison des pluies débute approximativement le mi-Octobre, Partie III : Résultats et Discussions 176 l’intersection des courbes justifie ce propos pendant le mois d’Octobre. Donc, l’égalité de phase se passe en début de la saison des pluies.
Le 2nd axe factoriel
Ici, on dirait que les valeurs parlent elles-mêmes. Effectivement, les SPI-6 sont en opposition avec les SST de l’Océan Indien WTIO et SETIO c’est-à-dire que si la température des SST présentent des anomalies chaudes (froides), il y aura humidité (sècheresse). Donc, les saisons corrélées positivement (négativement) à l’axe sont les saisons caractérisées par l’humidité (sècheresse), les intensités respectives dépendent de l’éloignement de la saison par rapport à l’origine. Donc, le 2nd axe représente la variation de la sécheresse et de l’humidité de la saison. 3. Le 3ème axe factoriel Le dernier axe indique la variation du DMI face à la SST SETIO. Notons que nous avons interprété que WTIO et SETIO présentent les mêmes configurations, ce qui n’est pas le cas ici puisque si elles sont les mêmes, l’IOD sera neutre ni positif ni négatif. Alors le 3ème axe représente la différence des SST entre l’Océan Indien Ouest et Est.
Interprétation des plans factoriels
Puisqu’on a 3 facteurs, on présentera principalement 2 plans. De plus, les deux premiers axes suffisent pour représenter toutes les variables. De même que pour la précédente ACP, nous allons tout de suite interpréter les plans globalement puisque l’interprétation des axes a été presque suffisante. 1. Etude des liaisons entre les indices et SST ENSO-IOD avec les saisons en fonction des plans factoriels On a représenté les 2 premiers plans factoriels sur les figure 79-a) et -b) ci-dessous. a) b) Figure 79 : Représentation des plans factoriels en fonction des 3 facteurs. Source : Auteur Partie III : Résultats et Discussions 177 On distingue bien l’effet taille sur le premier facteur au premier plan qu’au second plan, l’effet forme est surtout marqué sur le second axe. De plus, l’interprétation des individus sera plus facile sur le premier plan qu’au second. Sur le premier plan Figure 79-a), la corrélation entre les SST de l’Océan Indien et du Pacifique sont assez significative, la direction des vecteurs propres indique qu’elles varient dans la même direction. On conclut aussi par la longueur des vecteurs qu’ENSO est la variabilité dominante et qu’ENSO est toujours plus intense que l’IOD. L’opposition des SST avec les SPI-6 signifie que la sècheresse est principalement causée par les anomalies de la SST WTIO. Remarquons aussi la position des SST du Pacifique par rapport aux SPI-6, elles se situent entre les SPI et les SST de l’Océan Indien respectivement WTIO et SETIO, ce qui implique que ENSO agit indirectement sur la sècheresse par l’intermédiaire de l’Océan Indien Sud en modulant les SST de l’Océan Indien Supérieures ; l’indice SOI servent de vérification aux autre indices et SST ENSO situés à l’opposée comme nous l’avons décrit auparavant, l’indice SIOD explique la transition des SST entre l’Océan Indien et le Pacifique. On constate aussi que Les indices et SST ENSO-IOD sont tous corrélés positivement à l’axe 1 en se plaçant tous à droite du premier plan factoriel, ce qui veut dire que les saisons se trouvant à droite (à gauche) du plan sont celles soumises au régime El Niño-IOD+ (La Niña-IOD-). Puisque les SPI-6 sont fortement corrélés négativement à l’axe 2, implique que les saisons se situant sur la moitié bas (haut) du premier plan sont les saisons associées à l’humidité (la Sècheresse) Au second plan Figure 79-b), on peut bien distinguer l’opposition de la SST WTIO et de l’indice SIOD ; ce qui confirme encore la division de l’Océan indien, cette fois-ci L’Ouest en deux parties, une chaude et un froide en se transposant en fonction des variabilités actives. La position des SPI-6 qui est en retrait par rapport aux indices et SST justifie notre interprétation sur l’axe 2 ; En fait, le terme qu’on a employé qu’ils varient en même temps n’est pas très approprié, de plus les SPI-6 sont corrélé négativement à l’axe 2 et les indices et SST positivement. Donc, lorsque ces derniers présentent des anomalies chaudes (froides), il y aura humidité (sècheresse). Cette fois-ci, l’ampleur de la sècheresse (humidité) dépend de l’anomalie de la SST WTIO qui dépend à son tour de l’anomalie du Pacifique Ouest, des SST Niño 3.4 et 4.