INTERPRETATION
Sur les variables quantitatives
Altitude : L’ensemble de la zone d’étude varie entre des altitudes de 436 m à 1548m, la zone présente donc une alternance de relief fort et faible selon les lignes de failles ou les bassins. Après les analyses statistiques sur les valeurs des altitudes (considérés comme variable), on a pu en tirer un intervalle à risque ou favorable à la formation des lavaka qui est entre 800 à 950 mètres avec une densité de probabilité d = 0,53 (présence de lavaka). Si on se réfère sur l’ensemble de la zone, cet intervalle d’altitude se trouve moyennement sur l’intermédiaire des versants. Sur la densité, la valeur individuelle maximale qu’elle peut atteindre sur l’existence d’un lavaka est d = 0,02 qui est une valeur basse. On peut en interpréter alors que l’influence qu’a les altitudes n’est pas directement évidente sur la formation des lavaka, elle doit donc être impérativement combinée avec les autres facteurs pour avoir une idée de son influence exacte sur les probabilités de formation des lavaka. Courbure : La valeur de la courbure s’étend de -18,66° à 11,79° sur l’ensemble de la zone d’étude, il y a donc une alternance de courbure concave, convexe et plane. Les analyses statistiques effectuées sur les valeurs des courbures des lavaka ont démontrés qu’entre -0,344° à 0,356°, il y a une présence massive de lavaka avec une densité de probabilité d = 0,50. Cet intervalle est compris sur des courbures plat et concave et il a été considéré comme à risque, c’est-à-dire favorable à la formation des lavaka. Sur la densité de probabilité, la valeur maximale individuelle qu’il peut atteindre selon les courbures est environ 0,5, ce qui est une valeur haute. On peut donc en interpréter provisoirement que la connaissance de la courbure d’un terrain est important car sa valeur aura une influence sur la probabilité de formation d’un lavaka sur celui-ci. Toutefois, une combinaison des valeurs des courbures avec les autres facteurs est nécessaire pour la connaissance de la densité de probabilité de formation des lavaka réelle. Il faut aussi se référer aux régressions linéaires pour avoir une idée sur son rang d’influence. Pente : Sur l’ensemble de la zone d’étude, la valeur des pentes s’étend de 0° à 74,33° qui est une alternance de pente faible, moyenne et forte. D’après les analyses statistiques effectuées sur les 77 valeurs des pentes de chaque lavaka, une présence considérable de ceux-là est remarquée dans l’intervalle 9° à 17° avec une densité de probabilité d = 0,50. Cet intervalle peut être considéré comme des pentes moyennes et c’est par conséquent l’intervalle favorable à la formation des lavaka selon les pentes. La valeur maximale que peut atteindre la densité de probabilité individuelle de formation d’un lavaka selon les pentes est d ≈ 0,4. Tout comme les courbures, la connaissance des valeurs des pentes est importante car ils auront une influence sur la probabilité de formation d’un lavaka sur un terrain. Il est aussi nécessaire de combiner ces valeurs avec les autres facteurs pour connaitre la probabilité réelle de formation des lavaka. Son rang d’influence sera connu à partir de la régression linéaire effectuée sur les facteurs. En effet, ces intervalles sont très favorables pour la formation des lavaka vu leurs valeurs des probabilités d’apparition mais on peut aussi en déduire que c’est là que l’ensemble des forces mécaniques qui agissent à cause de la gravité et de la cinétique des agents qui peuvent menés à la formation des lavaka atteint le pic de leurs ampleurs. C’est donc la combinaison de ces 3 facteurs qui font que ces 3 intervalles sont considérés comme à risque. Hydrologie : On a calculé la distance des lavaka par rapport aux cours d’eau et elles varient de 0 à 2375,69 mètres. Les analyses statistiques effectués sur ces valeurs ont montré qu’il y une présence considérable des lavaka dans l’intervalle des distances entre 320 à 840 mètres des cours d’eau avec une densité de probabilité d = 0,50. On peut interpréter cet intervalle de distance et la probabilité comme suit : en dessous des 324 mètres des cours d’eau, on est encore dans le lit mineur donc la végétation est beaucoup plus abondante ainsi que les particules d’argile qui solidifient les terrains. Au-delà des 320 mètres, on est dans le lit majeur de la rivière, le sol y est relativement moins compact et la couverture végétale relative à la solidification du sol moins abondante. On a donc beaucoup plus de risque à la formation des lavaka dans cet intervalle. Sur la densité de probabilité des lavaka individuellement, la valeur maximale qu’elle peut atteindre est d = 0,3. Cette valeur est moyenne par rapport aux probabilités d’existence des lavaka selon les pentes et les courbures. On peut donc en déduire que la connaissance de ces distances affecte moyennement sur la probabilité de formation des lavaka ; mais une combinaison avec les autres facteurs est toujours nécessaire pour la connaissance de la valeur exacte de la probabilité générale. La régression linéaire est aussi recommandée. 78 Activités anthropiques : L’ensemble des lavaka se trouvent entre 44 à 14076 mètres des zones habitées. Concernant l’intervalle favorable à la formation des lavaka, c’est entre 2800 à 6400 mètres avec une densité de probabilité d’apparition d = 0,52. On peut interpréter que ce n’est qu’à partir de presque 3 km des villages que les lavaka sont abondant car en dessous de cette valeur, les habitants ont plus ou moins une maîtrise sur les terrains à cause de leur agriculture et d’autres infrastructures. Les terrains sont ainsi nourris et ont une couverture végétale préserver, les risques de formation des lavaka y sont alors minimes et contrôlés. Au-delà des 3 km, la maîtrise des terrains et beaucoup moins évidente, c’est aussi à partir de cette distance que les villageois envoient leur bovin, les feux de brousse y sont aussi beaucoup plus fréquent et mal maîtrisés. La valeur maximale de la densité de probabilité d’apparition individuelle des lavaka sur l’ensemble de la zone d’étude est d ≈ 0,13. Cette valeur peut être interprétée qu’elle est relativement basse et que la distance par rapport aux zones habitées influe faiblement sur la probabilité d’existence des lavaka si elle est étudiée individuellement. L’influence réelle que peut avoir ce facteur sur la probabilité générale de la formation des lavaka sera connue avec l’étude de l’ensemble des facteurs. Son rang d’influence sera connu à partir d’une régression linéaire entre tous les facteurs.