Interdépendance de la mégabiodiversité malagasy et de l’apiculture

Interdépendance de la mégabiodiversité malagasy et de l’apiculture

Introduction Les îles regorgent d‟espèces propres. Avec leurs biotopes et biocénoses, elles disposent d‟espèces endémiques, limitées dans leurs espaces géographiques (Futura-Sciences, 2012) avec leurs socioécosystèmes. Les diversités biologiques terrestres sont trouvées dans des zones à caractéristiques agroécologiques spécifiques couvertes d‟espèces végétales dont certaines sont à potentiel apicole. Madagascar en tant que île dispose de nombreuses espèces endémiques. L‟abeille malagasy, Apis mellifera var unicolor constitue un élément endémique de la biodiversité du pays. Avec les abeilles solitaires, Apis mellifera var unicolor comme toutes les espèces Apis mellifera sont des insectes pollinisateurs .Madagascar dispose d‟une diversité d‟écosystème terrestre répartit sur différentes zonages agro-écologiques. La majeure partie des écosystèmes du pays dont ceux spéciaux garantit des apports alimentaires et non alimentaires aux populations locales à proximité par la fourniture de produits forestiers non ligneux dont de miel ainsi que de produits agricoles et non agricoles. Si les liens entre la biodiversité et l‟apiculture étaient peu connus et peu priorisés auparavant ; actuellement, le monde accorde une place plus importante aux pollinisateurs étant donné les services écologiques qu‟ils fournissent (FAO, 2004). Ils constituent des éléments de résilience contre les changements climatiques ainsi que de prévention contre l‟insécurité alimentaire. A Madagascar, de nombreuses régions possèdent des caractéristiques agro-écologiques différentes et sont à potentiel apicole. Cependant, les effets de la pollinisation sur les biodiversités restent très peu considérés ; les apiculteurs malagasy se soucient rarement des états de leurs plantes mellifères ; durant les premières pertes d‟abeilles dues à la varroase en 2010, les reponsables étatiques ont nié les effets de la disparition des abeilles sur les productions de litchi de la cote Est. D‟une part, les zones à biodiversités importantes disposent d‟écosystèmes diversifiés favorisant la pratique apicole. D‟autre part, les pollinisateurs dont les abeilles fournissent des services écosystémiques comme la pollinisation générant des externalités positives aux cultures agricoles. Pourtant le système « écosystème spécifique – pollinisateur » est très peu considéré à Madagascar. Les répercussions de la maladie varroase sur les cultures agricoles malagasy sont minimisées. Comment peut-on qualifier qu‟il y a interdépendance entre biodiversité et apiculture ? L‟objectif global est de justifier l‟interdépendance existant entre l‟apiculture et la biodiversité Interdépendance de la mégabiodiversité malagasy et de l’apiculture 87 malagasy. Les questions de recherches posées sont : – Existent-ils des paramètres qui justifient l‟interdépendance entre biodiversité et apiculture ? – Quelle est l‟importance du rôle des abeilles dans la pollinisation des produits agricoles ? Les objectifs spécifiques sont : – Montrer l‟avantage fourni par la biodiversité malagasy dans la réussite de la pratique de l‟apiculture et – Justifier l‟existence et l‟importance des services rendus par l‟apiculture à la biodiversité. Les hypothèses avancées sont : – Les éléments biotiques et abiotiques de la biodiversité favorisent l‟apiculture ; – L‟apiculture affecte positivement la biodiversité et l‟agriculture. Les résultats attendus sont : – L‟avantage fourni par la biodiversité malagasy dans la réussite de la pratique de l‟apiculture sera montré ; et – L‟existence et l‟importance des services rendus par l‟apiculture à la biodiversité seront justifiés.

Matériels et méthodes

Zones d’études

Les zones d‟études retenues pour vérifier les hypothèses diffèrent. – Pour l‟hypothèse 21, trois zonages agro-écologiques différents ont été retenus. Il s‟agit de : Manjakandriana de la région Analamanga, Rantolava de la région Analanjirofo et de Marofandilia de la région Menabe. Ces localités différentes ont été retenues afin de montrer la diversité des paysages et des espèces mellifères malagasy. – Pour l‟hypothèse 22, deux zones ont été étudiées: o le cas des externalités entre l‟horticulture et l‟apiculture à Manjakandriana. Cette zone a subit une perte en biodiversité apicole, suite à la présence de la maladie varroase depuis 2010. L‟étude réalisée a pour objectif de justifier l‟effet du déclin de l‟apiculture sur les productions horticoles. o le cas des externalités entre l‟apiculture – l‟arboriculture de litchi sur la côte Est. Cette zone est connue pour sa production de litchi et pour sa production de miel de litchi, pourtant elle a également subit le déclin des abeilles depuis 2011. L‟étude a pour objectif de justifier les externalités écologiques et économiques de la pratique associée d‟apiculture et d‟arboriculture de litchi à leurs issus. Interdépendance de la mégabiodiversité malagasy et de l’apiculture

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Objets d’études

Cette partie traite l‟interdépendance de l‟apiculture et de la biodiversité, les objets d‟études diffèrent par sous hypothèse. La recherche s‟est focalisée sur : – les paysages agraires, des plantes mellifères et des exploitations apicoles ; – les plants de litchi, des ruches, les plantes horticoles et agricoles ainsi que les exploitations apicoles et agricoles. 

Démarche de vérification commune aux hypothèses

Méthode de collecte de données

Les méthodes de collecte de données suivantes ont été optées : – Capitalisations bibliographiques relatives aux structures des paysages des zones d‟études et leurs évolutions, aux pratiques agricoles dans les zones étudiées, aux différentes modes de mise en valeur des territoires, aux pratiques apicoles, aux informations sur les plantes mellifères et leurs états ; – Observations, relevés, et évaluations des plantes mellifères et de leurs abondances ; – Enquêtes, entretiens semi-structurés auprès des apiculteurs sur les plantes butinées par les abeilles, leurs abondances et leurs caractéristiques ainsi que leurs aménagements de ces plantes ; – Focus group et MARP auprès des différents acteurs locaux pour vérifier les informations identifiées concernant la structure du paysage agraire, les plantes mellifères, leurs abondances et leurs localisations.

Méthode de traitement et d’analyse de données

Concepts et théories mobilisés Le concept développé dans cette partie est celui des services écosystémiques notamment la pollinisation par les abeilles. Il s‟agit des externalités écologiques et économiques de la pratique de l‟apiculture au sein d‟un écosystème diversifié et riche. La théorie économique de Meade, les cadrages par rapport au rôle de la pollinisation pour/grace à la biodiversité par l‟INRA et l‟approche TEEB ont été pris en compte afin de justifier les externalités agricoles et économiques. Types d‟analyse effectués Les types d‟analyse retenus pour vérifier les hypothèses ont été : – Approche paysage et Analyse descriptive des écosystèmes apicoles des localités associées à une analyse systémique des modes de conduite de systèmes de produciton par les exploitations apicoles et agricoles ; Interdépendance de la mégabiodiversité malagasy et de l’apiculture 89 – Modélisation d‟externalités sous XLStat Excel par la simulation de l‟évolution des productions et de l‟évolution des valeurs ajoutées obtenues ; et – Analyse de comportement des apiculteurs dans leurs investissements en plantes mellifères et conduite de systèmes de production face à la maladie varroase.

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