Intégration financière et chocs financiers externes
La Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC* )
La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) est une organisation établie en 1992 visant à promouvoir le développement économique de l’Afrique australe. Elle se compose de 15 Etas membres. Elle a pour objectif2 : la réalisation du développement et de la croissance économique ; le développement des valeurs politiques, des systèmes et des établissements communs ; la réalisation de la complémentarité entre les stratégies et les programmes nationaux et régionaux ; la maximisation de l’emploi et l’utilisation des ressources de la région ; l’utilisation durable des ressources naturelles et la protection effective de l’environnement ; l’améliorer le climat des affaires et des investissements ; la réalisation de la convergence concernant les indicateurs macroéconomiques ; et le renforcement de la compétitivité industrielle et la diversification des économies de la SADC en promouvant le commerce intrarégional, les investissements productifs et la coopération technologique3 . La SADC a assuré, ces dernières années l’harmonisation des politiques en matière de fiscalité, d’investissement, de bourses et d’assurance tout en réalisant la convergence macroéconomique. En outre, une union douanière a été mise en place et une harmonisation du cadre réglementaire des affaires et une convergence sur les politiques macroéconomiques ont été réalisées.
Quelques exemples des chocs financiers
Les années quatre-vingt-dix laisseront dans les ouvrages d’histoire économique la trace d’importantes et fréquentes crises du système financier international. En effet, Les politiques de libéralisation financière des années 1990, qui ne se sont pas accompagnées d’une régulation prudentielle adéquate, ont donné lieu à plusieurs crises financières à la fin du XXe siècle. En d’autres termes, ces crises ont beaucoup contribué à l’émergence de l’idée selon laquelle la libéralisation du compte de capital augmente le risque d’instabilité financière. Le Mexique a connu, à la fin de 1994 et au début de 1995, une grave crise financière. Celle-ci a été suivie deux ans plus tard, en juillet 1997, par la crise thaïlandaise, qui, se propageant à une large partie de l’Asie en 1997 et 1998, frappe la Corée, la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines. En août 1998, c’est au tour de la Russie, et la crise russe déstabilise le Brésil à la fin de 1998 et au début de 1999. La Turquie entre en crise à la fin 2000, l’Argentine en 2001 puis le Brésil à nouveau en 20021 . En fait, le déclenchement de la crise asiatique a été également imputé à la libéralisation du compte de capital dans la mesure où son ouverture sélective a permis aux banques de répondre à l’aléa moral, créé par des garanties gouvernementales2 . Ces crises ont coïncidé avec une période d’intégration financière extérieure croissante3 . Les crises que les pays du Sud-est asiatiques ont vécues ont été localisées au départ dans les pays de la zone ASEAN avant qu’elles ne s’étendent, par la suite, de manière concentrique en trois temps (voir figure 3.3)4 . Dans un premier temps, soit en 1997, la crise était limitée à la sphère monétaire ; durant le printemps 1998, elle a atteint la sphère financière et en août 1998, elle s’est étendue hors de la zone du Sud-est asiatique, tout en enregistrant une virulence moins prononcée.
Renforcer la stabilité financière et réduire la vulnérabilité aux chocs
L’intégration des marchés de capitaux internationaux et la mondialisation des grandes institutions financières visent principalement à maintenir la stabilité financière de plus en plus importante et de plus en plus complexe. Le réseau des relations financières reliant les principales institutions aux marchés financiers crée plusieurs difficultés à ces institutions financières et tend à se propager vers d’autres secteurs. De nombreux travaux théoriques récents ont étudié de manière exhaustive les facteurs à l’origine de l’instabilité du système financier. En fait, la compréhension de ces facteurs dans la microéconomie du comportement des marchés financiers est un outil important permettant à la recherche de faire des avancées notables qui pouvant aider les décideurs politiques qui en éprouvent le besoin d’obtenir un système financier stable, capable de réaliser une stabilité globale de l’économie et d’améliorer significativement le niveau de la croissance économique des pays engagés dans cette voie. 1. Définition de la stabilité financière Dans les débats tournant autour du rôle de la politique monétaire, il est important de mentionner l’existence de deux facteurs déterminants pour la stabilité du système financier, à savoir, la structure institutionnelle générale de ce système et l’exhaustivité de l’information à la disposition des participants au système. En outre, un système financier est stable lorsqu’il est capable de faciliter la performance d’une économie (au lieu de l’entraver) et de dissiper les déséquilibres financiers qui se posent de façon endogène ou suite à des effets secondaires graves et inattendus (par exemple : les chocs externes). Autrement dit, la stabilité financière est une situation dans laquelle les mécanismes d’évaluation, de diversification et de gestion des risques financiers (risques de crédit, de liquidité, de marché, etc.) dans une économie, fonctionnent bien pour contribuer à la performance de l’économie1 .