Inondation des établissements scolaires et services administratifs

Inondation des établissements scolaires et services administratifs

Les conséquences des inondations sur les établissements scolaires et les services administratits ont été énormes au cours de ces dernières années dans la commune de DalifortFoirail. Par ailleurs , durant l’hivernage plusieurs infrastrucrtures se retrouvent sous les eaux (case des tout petits, mairie…), d’autres par contre servent à reloger les sinistrés victimes des inondations plus particulièrement les couches vulnérables c’est-à-dire les femmes et les enfants.
L’occupation des établissements scolaires par les populations sinistrés entraine des conséquences lourdes sur les rentrées scolaires qui sont très souvent perturbées dans la commune. Face à la résistance, de nombreuses familles sont déguerpies des écoles par les autorités. L’occupation de ces établissements entraine des coûts liés à la réparation des salles de classes et des toilettes mais aussi à leur désinfection.
Chaque année depuis le début des inondations catastrophiques, des perturbations sont notées durant les premières semaines de la rentrée scolaire dans la commune (salles de classe inondées ou occupées par des familles sans abris).
Les conséquences immédiates de ces inondations au plan éducatif demeurent la difficulté d’évacuer les sinistrés, l’assainissement et la désinfection des écoles concernées par le fléau.
Les inondations ont entre autre conséquence le retard qu’accuse annuellement les établissements inondés ou qui servent d’accueil aux sinistrés. Plusieurs millions sont détournés du budget des autres secteurs dans le but d’appuyé le minitère de tutelle en vue d’apporter une réponse aux préoccupations des victimes du sinistre. Ce retard dans le démarrage des enseignements entraine des répecussions sur la qualité de la formation dispensée et des résultats obtenus. La faiblesse du taux de reussite des élèves est une combinaision de plusieurs facteurs notamment l’occupation des écoles par les eaux de pluie, le rôle de site d’accueil provisoire qu’elles jouent. A cela il faut ajouter que les élèves qui vivent dans les zones inondées sont souvent traumatisés par le fléau et ceci conduit souvent l’abandon des classes.

Les conséquences des inondations au plan sanitaire

Les conséquences des inondations au plan sanitaire sont nombreuses et multiformes. En effet, chaque année les zones inondées de la commune sont confrontées à des problèmes sanitaires de plusieurs ordres notamment le développement des maladies hyvernales et des épidemies.
Les populations sont aussi exposées aux dangers liés à l’insalubrité. Avec une population estimée à 35 000 habitants, la commune de Dalifort fait face à de difficultés sanitaires à cause de l’insuffisance des ouvrages de drainage et d’évacuation des eaux de pluies et des eaux usées qui débordent, ainsi plusieurs familles sont exposées aux épidémies. Les images ci-après montrent l’ampleur du danger qui guette les habitants des zones inondées.
Ce canal à ciel ouvert représente une menace pour les populations de la commune. En effet, il sert à drainer aussi bien les eaux pluviales que les eaux usées et dégage une odeur nauséabonde, des ordures sont parfois déversées dans cet ouvrage. Les habitants de cette zone sont alors exposés à d’énormes risques de santé publique.
Par ailleurs ce sont les couches les plus vulnérables qui sont exposées à ces maladies hivernales qui sont causées par les moustiques ( paludisme…). En outre on retrouve d’autres maladies liées à la stagnation des eaux usées et pluviales qui entrainent des conséquences énormes au niveau des populations riveraines (diarrhée, maladies pulmonaires, maladies de la peau…), à cela il faut ajouter le déclenchement de l’épidemie de choléra qui se propage rapidement. Le fait de vivre à proximité des eaux a un impact considérable surtout sur la santé des enfants.
Selon le chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier Universitaire de Fann « une véritable épidemie de choléra peut se développer avec les inondations. L’eau de pluie, la saleté, la remontée des fosses septiques et parfois même les cadavres d’animaux, charriés par les eaux en seraient la principale cause ».

LES CONSEQUENCES DES INONDATIONS SUR L’ENVIRONNEMENT

Les conséquences des inondations ne se limitent pas seulement au plan matériel et sanitaire, mais elles vont au-delà et touchent l’environnement. En effet, les constructions anarchiques notées au niveau de la commune ont impactées négativement le milieu naturel, et aujourd’hui le constat est alarmant. Ainsi avant la grande sécheresse des années 1970, cette zone des « Niayes » était réservée exclusivement aux cultures maraîchères et constituait le lieu de reproduction par excellence des oiseaux , poissons, des amphibiens etc. La pression humaine exercée sur ces terres à l’arrivée des migrants saisonniers marque alors le point de départ de la dégradation de ces zones non aedificandi.
La progression du bâti sur ces espaces naturels est liée en partie à la cession d’une bonne partie des terres aux prometteurs immobiliers au milieu des années 1990.
Ces derniers ont ainsi procédé au remblaiement des zones marécageuses sans au préalable réaliser les travaux d’assainissement.
Selon les enquêtes que nous avons menées, ces endroits étaient constitués principalement de lacs avant la grande sécheresse et servaient même de lieu de pêche pour les populations de la localité. Leur asséchement a précipité l’installation humaine surtout des migrants venus pour la plupart du monde rural et qui ne pouvaient pas tous être logés dans des familles d’accueil.

LE DEPLACEMENT DES POPULATIONS ET LA REALISATION D’INFRASTRUCTURES COMME MOYENS DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS

Les inondations récurrentes qui frappent la commune de Dalifort depuis quelques années nécéssitent une reflexion profonde de la part de l’Etat, de la collectivité locale mais aussi les acteurs locaux. En effet, de 2005 à nos jours plusieurs centaines de familles ont été victimes de ces inondations et peinent toujours à trouver des solutions à leurs problèmes. Par ailleurs ce phénomène ne cesse de prendre des proportions inquiètantes d’année en année malgré les solutions provisoires proposée par l’Etat.
Selon Sophie Gladima SIBY, la directrice de l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique Appliquée (ANRSA)15 « les inondations nécéssitent des réponses structurelles, il sera difficile de trouver des solutions sans éclairage scientifique. les scientifiques se sont reunis pour identifier les causes profondes des inondations, dont les effets les plus apparents, les plus immédiats font l’objet aujourd’hui du déploiement du plan national d’organisation des secours. Il aura fallu la réccurence du phénomène avec son cortège insupportable d’épreuves et de souffrances endurées par les populations le plus souvent deshéritées, pour que la communauté nationale ressente la nécéssité de déployer des stratégies nouvelles à même de vaincre le phénomène qui risque de s’étendre et de se perpétuer ».
La gravité des inondations de 2005 a été à l’origine du déclenchement du Plan ORSEC (Organisation des Secours) en vue de soulager les populations sinistrés avec la mise à leur disposition des motopompes pour évacuer les eaux des maisons inondées. Par ailleurs, ce plan n’étant que provisoire n’a pas pu répondre aux attentes des sinistrés qui alertent après chaque hivernage les autorités étatiques. Ainsi, il arrive que les familles victimes des inondations s’organisent entre elles pour apporter une réponse plus rapide à leur mal soit en s’appuyant en moyens matériels, en aide financière ou en moyens humains.
La réponse publique apportée aux inondations dans la commune de Dalifort demeure de nos insuffisante et inadéquate pour solutionner de façon durable les inondations récurrentes. Cette politique publique se résume à répondre à l’inondation lorsqu’elle survient par le déclenchement du plan précité qui depuis 2005 ne consiste qu’à un positionnement de motopompes, l’utilisation de camions citernes pour vider les maisons et quartiers remplis par les eaux pluviales et les eaux souterraines refluant à la surface.
Par conséquent il paraît évident que pour lutter efficacement et de manière pérenne contre les inondations dans la commune il faut déterminer l’ensemble des causes et des conséquenses.
Pour cela il faut :
 Intervenir sur le régime pluviométrique ou gerer les eaux de pluie ;
 Controler l’utilisation des sols ;
 Conserver ou remettre en place les zones naturelles de débordement ;
 Mettre en place un système d’assainissement éfficace permettant d’évacuer simultanément les eaux pluviales et les eaux usées ;
 Lutter contre les facteurs aggavant ( installation des populations au niveau des bas-fonds, développement des habitations irreégulières….).
Pour réussir ce pari, il est indispensable d’établir un partenariat entre l’Etat, les collectivités locales et les populations dans le cadre d’un vaste programme de gestion des inondations. La gestion des inondations ne peut être l’affaire des seuls acteurs de l’Etat ou des collectivités locales, elle doit devenir une préoccupation participative de l’ensemble des couches sociales du pays . Il est indispensable d’assister la commune qui gère de façon presque autonome son foncier et de confier les constructions aux promotteurs véreux qui ne se soucient que de leurs intérêts.
Il faut cependant noter que depuis Mars 2013, d’importants travaux ont été entamés pour lutter de façon définitive contre ces inondations car la commune de Dalifort est l’une des plus affectée par le phénomène depuis bientôt une décennie.Parmi ces infrastuctures on peut noter la réalisation bassin de captage et des canaux dévacuation des eaux pluviales à la cité mairie qui ont été visité le 16 août 2013 par le président de la république. Ainsi revenant sur l’état d’avancement des trauvaux, Macky SALL de déclarer « nous avons engagé la guerre contre les inondations », et il poursuit « face à ce fléau récurrent et multidimensionnel, j’ai envie de trouver une solution structurelle, durable à la problématique. Le gouvernement a élaboré unprogramme de lutte contre les inondations… ».
« Ce programme d’urgence de 66 milliards qui a montré depuis ce matin les travaux de valorisation et d’évacuation du système des eaux pluviales que j’ai visités à la Foire, à GrandYoff, Dalifort… , montrent que ce programme décennal est véritablement une réponse structurelle durable à ce phénomène des inondations ».
Les photos ci- après montrent l’état d’avancement des infrastructures de lutte contre les inondations à Dalifort.
Cependant il faut noter que la réalisation de ces ouvrages bienqu’elle constitue une aubaine pour les populations ne peut régler de manière définitive la question des inondations dans la commune. D’autres mesures plus efficaces doivent s’imposer face à l’accroissement de la population de cette localité.
Pour faire face à la problématique des inondations dans la région de Dakar, le gouvernenent du Sénégal avec l’appui de la Banque Mondiale a mis en place un projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique dans la zone périurbaine de Dakar (PROGEP)16 dont l’objet est de contribuer à réduire les risques d’inondation dans les zones périurbaines de Dakar et préserver les populations vivant dans les zones sujettes aux inondations. Le projet est entré en vigueur, mais les fonds de pré-financement fournis par l’agence de mise en œuvre (ADM) ont permis le financement des activités préparatoires du projet.
Pour la mise en œuvre des travaux, deux phases prioritaires ont été identifiées par le Plan Directeur de Drainage à partir des critères objectifs (gravité de la situation, logique hydraulique et impacts socio-économique).
Phase 1 : un programme d’investissement prioritaire d’ouvrages de drainage des eaux pluviales pour une enveloppe estimée à 19 millions de dollar pour la réalisation des bassins dont celui de Dalifort
Phase 2 : un programme d’investissement prioritaire d’ouvrages de drainage des eaux pluviales estimé à 22,5 millions de dollar sur les bassins versants de Mbeubeuss et Yeumbeul.
Le drainage des eaux via les canalistions dans la commune de Dalifort dont les travaux ont démarrés en Avril 2013 et qui sont toujours en cours comme le montre les photos 9 et 10.
Depuis 2005, les quartiers cité Soleil, Belvéder et mairie sont inondés à chaque saison des pluies, ce qui a entrainé la dégradation continuelle du cadre de vie et la prolifération des maladies liées à l’eau. Avec la réalisation des ouvrages prévus, les eaux pluviales et les eaux de la nappe pourront être évacuées sans difficulté vers la mer. A la question de savoir depuis « combien de temps habitez dans cette localité ? », nous avons constaté que c’est au cours de ces dix dernières années que la population s’est accrue de manière rapide et cela grâce au morcellement par les autorités locales des zones restées jusque là inhabitées.

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