Initiatives gouvernementales pour endiguer la crise

Initiatives gouvernementales pour endiguer la crise

La récurrence des crises a donnée lieu, depuis les années 90 à plusieurs réflexions pour améliorer le fonctionnement du système monétaire international. La crise actuelle a mobilisée très rapidement la communauté internationale dans un élan de volontarisme. 

Pays développés

Ce que fait le FMI : – Surveillance des politiques de change ; – Assistance financière programmé ; – Accompagnement de la restructuration des dettes (proposition de SDRM, Souvereign débit Resolution machanisme) ; Le plan d’action du G7 (principes définis le 11 octobre 2008) : – Assurer la variabilité du système financier, éviter la faillite des institutions financières importantes ; – Garantir l’accès à la liquidité ; – Recapitaliser les institutions financières publiques et privées en cas de besoin ; – Restaurer la confiance des épargnants par des garanties publiques sur les dépôts ; – Soutenir le marché des financements hypothécaires, travaux sur la valorisation, la transparence des pools de crédit et les règles comptables. Le plan anticrise américain : – Défendre la solvabilité des emprunteurs par le programme de HopeNowAlliance ce programme est présenté par le secrétaire du trésor Henry Pausons a pour objectifs de limiter les faillites hypothécaires par le gel pendant cinq ans des taux d’intérêt sur les prêts subprimes à taux variable, mettre en place une structure de  défaisance qui achètera au institution financière et gérera ses actifs toxiques (notamment des dérivés crédits subprime) qu’elles ont en portefeuille. Le cout financier direct engagé par l’état fédéral des états unis s’élève à 985 milliards de dollars. Tableau 2-2 : Cout engagés à ce jour par l’état américain Cout de la nationalisation des deux géants du crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac 200 milliard de dollars Sauvetage de l’assurance AIG 85 milliard de dollars Dépenses autorisées par le congrès 700 milliard de dollars Total à ce jour 985 milliard de dollars Source : YAICH Abderraouf, 2009, Des déséquilibres de l’économie américain à la crise financière et Économique internationale, Revue comptable et financière, n°86, France, p 21. Le plan anti crise canadien : Les tensions financières mondiales se sont propagées aux marchés du crédit canadiens et le Canada n’a pu éviter la récession qui touche la plupart des pays industrialisés. Le gouvernement canadien doit donc se montrer actif afin de soutenir l’économie. Au cours de l’année 2008, la Banque du Canada (BDC) a mis en œuvre sa politique monétaire à quelques reprises dans le but de stabiliser l’activité économique du pays. Dans le cadre d’une initiative concertée avec plusieurs autres banques centrales, la BDC a réduit son taux d’intérêt directeur de 50 points de base, le 8 octobre 2008. D’autres baisses ont suivi. Au cumul, le taux directeur a diminué de 425 points de base depuis décembre 2007, passant de 4,5% à 0,25% en avril 2009. Étant donné la bonne position financière des principales institutions financières canadiennes, le gouvernement du Canada n’a pas jugé nécessaire de mettre en place un plan de sauvetage tel que ceux concoctés aux États-Unis et en Europe. Néanmoins, afin de maintenir la disponibilité du crédit à plus long terme au Canada, le ministère des Finances a acheté, auprès des institutions financières, des titres constitués de blocs de prêts hypothécaires assurés d’une valeur pouvant atteindre 75 milliards de dollars, et ce, par l’entremise de la SCHL. Il s’agit d’actifs d’une qualité élevée garantis par le gouvernement. Enfin, la BDC s’est engagée à faciliter l’accès à des liquidités additionnelles au système financier canadien tant que les conditions le justifieront. 74 Outre les mesures mises en place pour améliorer les conditions financières et dynamiser les flux de crédit, les gouvernements fédéral et provincial ont mis temporairement en place des crédits d’impôt à la rénovation afin d’aider à la relance économique et de stimuler la demande de main-d’œuvre. Au fédéral, le crédit d’impôt non remboursable peut atteindre le montant maximal de 1 350$ et s’applique sur les dépenses comprises entre 1000$ et 10000$ engagées entre le 27 janvier 2009 et le 1er février 2010. Au provincial, le crédit d’impôt remboursable peut atteindre 2 500$ et porte sur les dépenses supérieures à 7500 $ engagées au cours de l’année 2009 et payées au plus tard le 30 juin 2010. Finalement, la bonne santé du système financier canadien déjà suffisamment encadré et réglementé (comme nous l’avons vu précédemment) n’a pas nécessité la mise en place d’une réforme structurelle comme celle prévue chez nos voisins du sud1 . Le plan anticrise européen (principes définis le 12 octobre 2008) : – Assurer le financement de l’économie, notamment des PME et des ménages ; – En pratique, il ya deux types d’actions : – Une garantie de l’état pour aider les banques à trouver des ressources à long terme afin de relancer le financement de l’économie, pour les banques européennes, ce sont aux gouvernements nationaux de s’en charger. En octobre 2008 les principaux plans sont : – En France : opération des banques garantie par l’état pour 320 milliard d’euros et aide à la recapitalisation des banques pour 40 milliard d’euro ; – En Allemagne : opération des banques garantie par l’état pour 400 milliard d’euro et aide à la recapitalisation des banques pour 80 milliards d’euro, – En Grande-Bretagne : la situation des banques est très grave, l’état compte vient de lancer un plan de sauvetage des banques de 380 milliard euros, et aide à la recapitalisation des banques RBS, lloyds TBS et HBOS pour un montant de 37 milliard de livre sterling, soit 46.6 milliards d’euro, Lioyds et Hbos, ont bénéficié un total de 21.4 milliards d’euro. – En suisse : recapitalisation de l’UBS par l’état pour 3.9 milliard d’euros et fond d’achat d’actif bancaire pour 40 milliards d’euros.2 – La durée des prêts consentis au système bancaire est allongée ; – La liste des titres et créances que les banques doivent apporter à l’euro système pour bénéficier de ses prêts a été élargie ce qui double presque leur financement ; 

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Pays en voie de développement (pays du Maghreb) 

Chaque pays tente de trouver des réponses spécifiques aux effets de la crise en fonction de son degré d’exposition aux risques mais aussi compte tenu de la manne budgétaire dont il dispose. Généralement les pays exportateurs de pétrole (voir l’Algérie) ont une plus grande marge de manœuvre vue le matelas de sécurité constitué pendant la période de flambé des prix. Dès lors, des structures (cellules, comité ou commission) de vigilance sont créées pour proposer aux gouvernements les mesures à prendre et les secteurs à accompagner durant cette crise. Ces disposition correspondant généralement à la baisse des taux d’intérêt, la recapitalisation des intermédiaires financiers, l’injection de liquidité dans les banques et les entreprises, la relance budgétaire, la refonte des politiques commerciales et reformes dans la réglementation. La Tunisie, en ce qui concerne, a aussi effectué des dépôts en devises auprès des banques internationales des références élevées mais pour renforcer d’avantage la sécurité de ses placements à l’étranger, elle a pris un ensemble de mesures depuis le déclenchement de la crise dont on peut noter : – La réduction de la part des placements auprès des banques internationales, de 75% avant la crise à 39% actuellement, par la suite cette part sera ramenée à 30% ; – Privilégier les placements dans les titres souverains les plus sur ; – Effectuer les dépôts auprès des banques de premier rang ; – Limiter les maturités de déplacements bancaires à 1 mois maximum ; – La réduction du taux directeurs de quelques points par la banque centrale BCT.  Au Maroc, de nombreuses mesures sont envisagées pour la promotion des exportations profitant des opportunités crées par les nouvelles stratégies sectorielles (agriculture, industrie, offshorring). A ce titre il est à noter la hausse de 40% des crédit consacrés au commerce extérieur, la création d’un fonds d’appui aux exportations d’un montant de 500 MDH au titre de l’année 2009, limiter les risques de déstabilisation financière avec le renforcement des systèmes financiers et bancaires en pour suivant la modernisation des réseaux bancaires appuyés de pratique et techniques de financement évolués).

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