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Informations démographiques
Composition et structure de la population
• Plusieurs groupes ethniques s’installent aux alentours du Lac Kinkony à savoir Sakalava, puis viennent les Antesaka, Antandroy, Betsileo et Merina. L’ossature est composée des autochtones Sakalava, puis viennent les Antesaka, tandis que les autres ethnies sont peu nombreuses. Les autochtones comptent environ 50 %. La grande concentration des migrants se trouve à Marofandroboka et leur princip ale activité reste la pêche pendant la saison sèche(Conservation des ZICO zones humides, 2000).
• Les jeunes de moins de 20 ans représentent environ les 60 % de la population habitant les villages situés aux alentours du Lac Kinkony .Chaque Fokontany n’a pas de données statistique exactes de leur population.
On a estimé que Manisakomby compte environ 400 habitants, Marofandroboka dans les 500 habitants, tandis qu’Antongomena Betsina avec Analalava compte environ 300 habitants. La densité de la population est de10 à 20 habitants/km² (Conservation des ZICO zones humides, 2000).
Organisation sociale
Les chefs traditionnelles dirigent la communauté avec les présidents de fokontany qui représente les élus des collectivités décentralisé,les conseillers et comités locaux de sécurités. Pour les travaux communaux, toute la population active y participe.
La construction de la place du marché et des espace de loisir est le fruit de l’effort de chaque fokontany.
L’entraide entre les villageois existe aussi lors des cérémonies funéraires et d’autres activités exceptionnelles comme la reconstruction des salles de classes détruite par un passage de cyclone (Monographie Mahajanga, 2004).
Mouvement migratoire et occupation de l’espace
• La population autochtone est renforcée en permanence par les flux de migration en provenance des hautes terres centrale et du Sud-est.
• A Masiakomby, les rizicultures qui sont en majoritéautochtones, se concentrent dans le pourtour du lac à la fin de la saison de pluie l orsque le niveau d’eau diminue, pour entamer toutes les étapes des travaux dans les rizières. Parmi les riziculteurs, certains possèdent des zébus qu’ils laissent en liberté au pâturage tandisqu’à Marofandroboka, ce sont les pêcheurs migrants qui s’installent dans les campements temporaires au bord du lac et les autochtones se trouvent plus éloignés du lac dans leurs villages
Informations Socio-Culturelles
Education
A Manisakomby les salles de classes sont en voie de reconstruction mais les travaux traînent faute de motivation des paysans.
A Analalava, l’école a été fermée car les parents ’ont pu payer le salaire de l’instituteur.
A Marofandroboka, deux instituteurs se chargent de l’éducation de 103 élèves. L’insuffisance de matériels scolaires tels que tableaux noirs, tables et bancs, constitue un problème majeur et ce qui est actuellement disponible est assez rudimentaire et vétuste.
Dans le domaine de sport, chaque village a un terrain de football. Les jeunes s’y entraînent et organisent des matchs amicaux entre les villages environnants.
Santé
Antongomena est doté d’un centre d’accouchement mais la sage-femme n’est pas très assidue à son poste et en plus, les populations loc ales sont obligées d’acheter les médicaments.
La maladie fréquemment rencontrées dans la région ste la diarrhée, la grippe et la variole.
Route et communication
Les pistes qui relient Mitsinjo avec les autres localités sont saisonnières. Les moyens de locomotion sont les pirogues et les chars à bœufs.
Quelquefois, la société sucrière SIRAMA de Namakiassure la réhabilitation des pistes car elle fait des exploitations forestières aux alentours de Mitsinjo.
Informations
Les gens du village n’ont que les postes de transistor comme seul moyen d’information, mais les coûts des piles électriques ne sont pas toujours à la portée de leur bourse.
Culture et croyances
Chaque ethnie a sa propre culture et croyances, mais les migrants respectent peu celle des autochtones.
Le culte des ancêtres et l’adoration des fétiches onts les plus pratiqués. Les adeptes du christianisme ne sont pas assez nombreux.
Le « Fitampoha » pour les Sakalava est célébré chaque année et beaucoup de bœufs sont abattus pendant toutes les festivités. Le mardi etle jeudi sont des jours « fady » pour le travail dans les rivières, et avant la moisson ils faisaient des « joro » pour remercier les ancêtres.
En ce qui concerne le rapport culture-croyances et homme-nature, les autochtones conservent leur tradition, respectent les interdits des ancêtres et préservent la nature mais après l’arrivée des migrants il y a beaucoup de transgression des interdits. Cela a engendré d’après eux, les naufrages et les diminutions de la production de la pêche au sein du lac.
L’interdiction de la traversée du lac en pirogue à voile, le port des parapluies et des objets en or est tabou pour le Lac Kinkony. Selon la croyance, s’est l’origine des grosses vagues au sein du lac qui sont très dangereuse, causant des accidents mortels (Conservation des ZICO zones humides, 2000).
Sécurité
Les fokonolona se chargent de la sécurité de leur village contreesl vols de bovidés dans l’ensemble peu fréquents, sauf à Analalava qui est un village à proximité de la route reliant Mitsinjo-Soalala-Besalampy, facile d’accès pour les malfaiteurs.
Problèmes sociaux
Pendant la période des crues, les élèves ont du malse rendre à l’école car il n’y a pas de pirogue qui permet d’assurer leur transport. Face à ce problème les parents ont préféré garder leurs enfants au moins pour les aider dans leurs travaux quotidiens.
Pour tous les Fokontany entourant le Lac Kinkony, des différends se posent quelquefois entre les autochtones et les migrants ainsi qu’avec les braconniers qui capturent les oiseaux d’eau au moyen de filet pour les vendre, soit à Nam akia, soit à Mahajanga. Les litiges fonciers concernant les rizicultures entre les migrants et la population locale sont rares.
D’après les locaux, leurs Fokontany sont délaisséspar la commune, aucune subvention n’est offre malgré le fait que les taxes sur les marchés dans les Fonkotany sont encaissées par la Commune (Monographie Mahajanga, 2004).
Système de production
Agriculture
• Système d’exploitation
L’agriculture est du type traditionnel dans la région de Kinkony. La majorité des cultivateurs sont les autochtones qui possèdent des terres, et si les migrants veulent cultiver, ils doivent louer ou emprunter des parcelles.
Les terrains ne sont pas titrés ni cadastrés mais imitésl par des repères (végétation, pierres). L’appropriation foncière provient de l’héritage familial et chaque ménage travaille ce qui lui appartient. Pour les familles qui ont beaucoup de terroirs cultivables, elles louent certaines parcelles à d’autres personnes. Dans le c as du métayage, les semences proviennent des propriétaires et la production est partagée endeux parties égales lors de la récolte. Les membres de chaque ménage peuvent exploiter leurs terroirs selon leur possibilité ou suivant la disponibilité en eau.
Pendant la période d’étiage, certains travaillent dans les rizières sur décrue, tandis que d’autres font des cultures vivrières (maïs, patates douces, bananes).
• Problèmes
– l’absence de canaux d’irrigation entraîne insuffi sance d’eau pour l’agriculture
– l’insuffisance de matériels agricoles limite la production agricole
– l’absence d’encadrement technique empêche l’amélioration des techniques culturales.
– le problème de débouché pour les produits agricoles engendre l’incapacité d’investissement, le revenu familial étant très faible
• Menaces sur les zones humides et les espèces à conserver
Le développement des rizières entraîne la diminutio de la superficie et le niveau d’eau du lac au cours des années, et menace la survie de la biodiversité de ces zones humides (Conservation des ZICO zones humides, 2000).
Elevage
Ce sont les Sakalava qui sont les éleveurs de bovins, et certains d’entre eux possèdent même plus de 100 têtes de bœufs. Les migrants commeles Antesaka élèvent des porcs. L’élevage de volailles est pratiqué par la plupartdes villageois.
L’élevage de caprins et de porcins est tabou pour les Sakalava. L’élevage de volailles est pratiqué par la plupart des villageois.
Artisanat
Ce secteur est peu important et on a remarqué la vannerie et la forge.
En ce qui concerne la vannerie, chaque ménage fabrique les objets qui sont destinés soit à leur foyer pour usage domestique, soit au commerc e quand il y a des gens qui en commandent.
Les produits fabriqués sont habituellement les nattes, les paniers et les chapeaux à partir du Bismarckia nobilis. L’accès à ces ressources est libre, chacun peut en collecter selon ses besoins.
L’action des feux de pâturage non contrôlés constit ue une menace pour ces plantes. Cela conduit à la déforestation et à l’érosion et aboutit à l’envasement du lac (Conservation des ZICO zones humides, 2000).
La pêche
• L’importance économique du Lac Kinkony est liée à la pêche. Les Betsileo et les Antesaka sont les grands amateurs de la pêche dansla région du Lac Kinkony. Ils établissent des campements saisonniers au bord du lac pendant la saison sèche.
Les hommes partent à la pêche au moyen de filets avec leurs pirogues chaque matin, et retournent vers la fin de la matinée, tandis que les femmes restent au village pour s’occuper du fumage et du séchage des poissons.
• Un pêcheur peut obtenir jusqu’à cinq kilos de poissons au maximum si la pêche est bonne. Entant donné le nombre des pêcheurs qui augmentent, certains réduisent la dimension des mailles de filets pour capturer les petits poissons.
• Le Lac Kinkony est soumis à une surpêche. Il pourrait y avoir un risque d’épuisement des ressources piscicoles si on ne prend pas des mesures strictes (Conservation des ZICO zones humides, 2000).
Table des matières
1 Informations Socio-Economiques et Culturelles
1.1 Généralités
1.11 Localisation administrative
1.12 Le milieu physique
1.2 Informations démographiques
1.21 Composition et structure de la population
1.22 Organisation sociale
1.23 Mouvement migratoire et occupation de l’espace
1.3 Informations Socio-Culturelles
1.31 Education
1.32 Santé
1.331Route et communication
1.34 Informations
1.35 Culture et croyances
1.36 Sécurité
1.37 Problèmes sociaux
1.4 Système de production
1.41 Agriculture
1.42 Elevage
1.43 Artisanat
1.44 La pêche
2 Acquisition des données
2.1 Principes physiques de la télédétection
2.11 Notion de rayonnement et spectre électromagnétique
2.12 Les satellites
2.121 Caractéristiques d’un satellite : l’orbite et sa fauchée1
2.122 Les capteurs utilisés
2.1.3 Les différents types de satellites
2.131 Landsat
2.132 Spot
2.1.3.3 Ikonos
2.1.3.4 Eros
2.135 QuickBird
2.14 Les capteurs multi bandes aéroportés
2.15 Les signatures spectrales
2.16 Les indices
2.161 Indices de végétation normalisés
2.162 Indice de brillance
2.163 Indice normalisé d’humidité
2.2 Traitement numérique des images
2.21 Prétraitement
2.211 Corrections radiométriques
2.212 Corrections géométriques
2.23 Filtrage spatial
2.231 Filtre passe-bas (lissage)
2.232 Filtre passe-haut (accentuation)
2.233 Filtre passe-bande (différentiation)
2.234 Filtre directionnel
2.24 Transformations d’images
2.25 Composition colorée
2.3 Classification
2.31 Définition des Classes spectrales
2.32 Notion de la classification
2.321 Classification non supervisée (ou non dirigée)
2.322 Classification supervisée
2.323 Validation de la classification
2.3231 Les modes d’échantillonnage des sites de vérification
2.3232 L’estimateur Kappa
2.4 Analyse par composantes principales
3 traitement des données satellitaires autour du lac Kinkony
3.1 Méthode de classification d’occupation du sol
3.11 Signature spectral d’image Landsat
3.12 Occupation du sol
3.13 Validation de la classification
3.2 Evolution de la superficie Lac Kinkony entre 1949 et 2005
3.2.1 Histogramme de variation de la superficie entre 1949 et 2005
3.3 Composition coloré d’image en couleur naturel bande TM 321
3.4 Indice de végétation NDVI et indice de Brillance autour du Lac
3.6 Modélisation de la simulation de la carte de risque d’érosion
3.6.1 Carte de friabilité
3.6.2 carte des pentes
3.6.4 Carte d’indice de brillance
3.6.5 Carte de risque d’érosion autour du Lac Kinkony
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES