INFLUENCE D’UNE SOUS ALIMENTATION GRAVIDIQUE SUR LES PERFORMANCES DE REPRODUCCION
Physiologie de l’activité sexuelle
Cas de la femelle non gravide
Age de la puberté Il varie en fonction des espèces, de la race et des conditions d’élevage. En dehors des facteurs génétiques, l’âge de la puberté dépend de nombreux facteurs dont: le climat, l’hygiène, l’alimentation. D’une manière générale, l’âge à la puberté ne correspond pas à l’aptitude de la femelle à la reproduction, ce qui entraîne un décalage entre ces deux phénomènes (THIBAULT et LEVASSEUR, 1980). Selon HAFEZ, (1970), l’âge de la puberté chez la ratte est de 42jours plus ou moins 7jours (Maturité sexuelle à partir de 50 jours). Mais la ratte ne devient apte à la reproduction qu’à l’âge de 65 jours (www.ahc.umn.edu)
Comportement sexuel femelle
Le comportement sexuel des mammifères est fondé sur un « processus d’échanges de signaux spécifiques qui jouent un double rôle: permettre à une femelle et un mâle de la même espèce de se choisir sans erreurs et sans apprentissage tout en synchronisant progressivement leur motricité et leur excitation pour donner en temps voulu le maximum de chances statistiques aux gamètes femelles et mâles de se rencontrer» Influence cf’une sous-alimentationgravidique sur lesperformances rie reproduction (‘Etude chez fa raite) _ _ if Le comportement sexuel présente un certain nom bre de caractères fondamentaux qui généralement se déroulent de façon suivante: .. recherche du partenaire • synchronisation comportementale après échange d’informations sensorielles et excitation mutuelle « les séquences comportementales sont ritualisées et caractéristiques de chaque espèce animale.» (CZYBA, 1973). • réflexe sexuel, comportement de copulation ou acte sexuel proprement dit: la femelle prend une posture qui permet au mâle l’intromission du pénis. Chez la plupart des mammifères, les stéroïdes sexuels influencent le comportement et la physiologie des individus de chaque sexe, de façon à n’assurer que l’accouplement entre sexes opposés dans une situation de fertilité maximale. Ces stéroïdes agissent sur le cerveau pour contrôler le comportement sexuel. En général, ce sont l’ œstradiol et la progestérone qui contrôlent le comportement sexuel de la femelle non primate; c’est le noyau ventromédian de l’hypothalamus qui constitue le site principal de l’action de l’œstradiol. Concernant la progestérone, son site d’action s’est avéré plus difficile à définir, mais un certain nombre d’études désignent actuellement l’aire hypothalamique ventromediane comme étant la cible la plus probable. Chez le rat, l’œstradiol n’exerce ses effets sur la réceptivité sexuelle qu’après 26-48heures (Martin et Barry 2001).
Le cycle sexuel
Chez les mammifères, l’appareil génital présente au cours et pendant toute la période de l’activité génitale les modifications structurales se produisant toujours dans le même ordre et revenant à des intervalles périodiques suivant un rythme bien défini pour chaque espèce. Ces modifications organiques qui s’accompagnent de modifications comportementales, sont connues sous le nom de cycle sexuel ou cycle oestral; commencent au moment de la puberté, elles se (fara ‘EŒI’MI cnsosnnu» de Doctorat cf »Etat /2007-2008. Page 12 1nfluence d’une sous-alimentation gravuiîque sur lesperjormance:de reproduction (iEt.udie chez Ca ratte) • – • ..w.~ poursuivent tout au long de la vie génitale et ne sont interrompues que par la gestation (sauf chez la chienne) : elles dépendent de l’activité fonctionnelle de l’ovaire elle même tributaire de l’axe hypothalamo-hypophysaire (DERlVAUX, 1971).On distingue : • Les espèces à cycle continu: cycle sans interruption et se succédant toute l’année. (Vache, truie, rongeurs) • Les espèces à cycle saisonnier: cycle ne se suivant qu’à une certaine période de l’année (saison sexuelle) brebis. chèvre, jument dans les pays tempérés. Le cycle sexuel dont la durée varie en fonction de t’espèce peut être divisé en quatre périodes correspondant à différentes phases de l’activité ovarienne (DERlVAUX, 1971 ; VAIS SAIRE, 1977). Les phases du cycle sexuel Le cycle sexuel est divisé en quatre phases: • le proestrus : période de maturation folliculaire (phase folliculinique) ; un ou plusieurs follicules sont en voie de maturation; chez la ratte il dure un jour (VAIS SAIRE, 1977) ; • l’oestrus: chaleurs, rut : état physiologique des femelles de mammifères qui les pousse à rechercher l’accouplement; on parle également de femelle en chasse, en folie. C’est la période de maturation folliculaire suivie de l’ovulation. Chez la ratte il dure environ 12 à 34h Si Des des chaleurs, modifications externes Ratte -activité motrice intense -frérnissement des oreilles -lordose lombaire ou cambrure de l’arrière train lorsque le mâle L I approche. • le metoestrus : formation et fonctionnement du corps jaune avec installation d’un état prégravidique de l’utérus (phase lutéale) ; il y’a transformation des follicules en corps jaunes à la suite de l’ovulation. Chez la ratte il dure 12heures (VAISSAIRE, 1977) ; • le dioestrus : période de repos sexuel correspondant à la lutéolyse, cette phase peut être très longue. Chez la ratte, elle dure 2jours (VAISSAIRE, 1977). Le cycle sexuel chez la ratte dure donc entre 4 à 6 jours (tableau IV). La ratte peut présenter un cycle régulier de 4 ou 5 jours; certaines passent sans raison connue d’un type à l’autre. • dans un cycle de 4 jours, le prooestrus dure 12 à 24h, l’oestrus 9 à 15h, le met-oestrus 12h et le dioestrus 2jours, • dans un cycle de 5jours, le dioestrus dure 3jours. L’inter oestrus est la période qui sépare deux oestrus successifs ; toutes les femelles de mammifères de laboratoire sont polyœstriennes c’est à dire qu’elles présentent plusieurs cycles pendant la saison sexuelle (BRION, 1973).
caractéristiques du cycle sexuel
Chez toutes les espèces animales, le cycle sexuel se traduit par des modifications morphologiques et structurales des organes génitaux qui permettent de distinguer les différentes phases du cycle. Chez la ratte, les stades du cycle sont facilement identifiables cytologiquement à partir de frottis vaginaux (YOUNG, BOLING et BLANDAU, 1941). );> Contrôle hormonal du cycle sexuel Le cycle sexuel chez les mammifères est sous le contrôle de trois hormones d’origine hypophysaire. • la FSH : elle stimule la croissance et la maturation folliculaire, et favorise également la synthèse des oestrogènes par les follicules • la LH : elle achève la maturation folliculaire et provoque l’ovulation • la LTH : elle stimule chez les rongeurs dont la ratte, la formation du corps jaune et la sécrétion de progestérone. L’hypothalamus intervient dans le contrôle de la sécrétion hypophysaire de gonadostimulines (FSH et LH) par le biais de la GnRH ou gonadolibérine. (fara CEŒI:MI otsosnrue» ae Doctorat âCEtat /2007-2008. Page lS Inf{uenœ d’une sous-alimentation gravufique sur Ces performances de reproduction (‘Etude chez fil ratte} – _: La sécrétion hypothalamique de GnRH est pulsatile et rythmique; la réponse de l’ hypophyse à l’action de la GnRH dépend non seulement du caractère pulsatile de la libération de GnRH, mais aussi de la fréquence des pulsations » Les secrétions hypophysaires de FSH ou de LH dépendent du rythme de sécrétion de la GnRH : un rythme lent favorise la sécrétion de FSH et un rythme rapide celle de LH (SANTULLI et AWOGINI, 1990 ; OAKBERG, 1996). L’hypothalamus qui reçoit les informations du cortex agit par J’intermédiaire de la GnRH (gonadolibérine) au niveau de 1’hypophyse pour induire la sécrétion de la FSH qui provoque la croissance d’un ou de plusieurs follicules ovariens: c’est le- phénomène de recrutement. Ces follicules produisent des oestrogènes qui atteignent un certain seuil et exercent un rétrocontrôle positifsur 1’hypothalamus qui induit la libération hypophysaire de LH (hormone lutéinisante) responsable de la maturation folliculaire (phénomène de croissance), l’ovulation (phénomène de dominance), et la formation du corps jaune. Le corps jaune produit la progestérone qui exerce une rétroaction négative sur 1’hypothalamus et empêche la croissance terminale de nouveaux follicules. L’utérus produit à son tour la PGF2& (prostaglandine F2&) qui provoque la régression du ou des corps jaunes et la chute du taux de progestérone à l’origine d’un nouveau cycle .
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