Influence des réponses en anticorps IgG antiSALSA et anti-LSA1-41 dans la gravite et dans l’issue du paludisme

 Influence des réponses en anticorps IgG antiSALSA et anti-LSA1-41 dans la gravite et dans l’issue du paludisme

HÔTES ET BIOLOGIE DES PLASMODIES

 Agents pathogènes

Les agents pathogènes du paludisme sont des protozoaires appartenant au Phylum des Apicomplexa, à la classe des Sporozoaire, l’ordre des Eucoccidiidae, à la famille des Plasmodiale et au genre Plasmodium (Cox-Singh et al., 2008).Cent quarante six espèces de Plasmodium ont été répertoriées. Elles sont capables d’infecter divers hôtes : hommes, singes, oiseaux et rongeurs. Seules cinq espèces peuvent infecter l’homme : P. falciparum, P. vivax, P. ovale, P. malariae et P. knowlesi (Cox-Singh et al., 2008). Cependant, P. falciparum est l’espèce la plus pathogène. Elle est responsable des cas mortels (Baudon et al., 1996).

 Vecteurs

Le paludisme est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique Culicidae du genre Anopheles. Seule la femelle est hématophage et elle transmet la maladie au cours de son repas sanguin. La piqûre est souvent réalisée au coucher du soleil avec un maximum d’activité entre 23 heures et 6 heures du matin (Murray et al., 2012). Ces moustiques appartiennent à la classe des Insectes, l’ordre des Diptères, à la famille des Culicidae, au genre Anopheles. Une Soixantaine d’espèces d’anophèle a été identifiée comme vecteurs du paludisme (Pages et al.,2007). En Afrique, on retrouve principalement À gambiae, A. arabiensis, A. funestus(Carnevale et al., 1991). Cependant dans certaines régions endémiques, À gambiae est la plus répandue alors que dans d’autres zones, elle est remplacée par A. funestus dans la transmission du paludisme.

Cycle biologique des Plasmodies

Le cycle parasitaire du Plasmodium constitue l’ensemble des étapes indispensables au passage du parasite d’une génération à la suivante par une reproduction sexuée chez le moustique et asexuée chez l’homme. Certaines caractéristiques du cycle biologique sont typiques de l’espèce plasmodiale en cause. Dans le cadre de notre étude, P. falciparum demeure la seule espèce étudiée, son cycle est représenté au niveau de la figure 2.

Phase sexuée ou sporogonie chez l’anophèle

Chez l’anophèle femelle se déroule un cycle sexué. Le moustique aspire chez l’homme du sang contenant des gamétocytes lors de son repas sanguin. Le gamétocyte mâle va émettre six à huit gamètes flagellés qui pourront féconder des gamètes femelles pour permettre la formation d’un œuf mobile appelé Ookinète. Ce dernier va traverser la paroi gastrique de l’anophèle et s’enkyster à sa partie externe formant un Oocyste. A l’intérieur de celui-ci les noyaux vont se diviser et donner des centaines de Sporozoïtes qui vont gagner les glandes Marianne AÏDARA salivaires du moustique. Le moustique peut ainsi transmettre le parasite à un individu réceptif par piqûre lors d’un prochain repas sanguin. La durée moyenne du cycle sporogonique est de 15 jours ; mais elle varie entre 10 à 40 jours selon la température, l’humidité, les espèces anophélienne et plasmodiale en cause (Gaillon, 2012 ).

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Phase chez l’homme : asexuée

Stade exo-érythrocytaire ou schizogonie

L’infection de l’homme par le Plasmodium est initiée par la piqûre de l’anophèle femelle infecté qui inocule des dizaines de sporozoïtes dans les capillaires cutanés. Ces Sporozoïtes restent dans la peau, la lymphe et le sang pendant une courte durée (30 mn).Certains y seront détruits par les monocytes tandis que d’autres pénètrent activement différents types cellulaires au sein desquels leur développement s’arrêtera. Seuls ceux ayant franchi la barrière des cellules de Kupffer du foie et ayant pénétré les hépatocytes pourront continuer leur cycle (Liehl et Mota, 2012).Dans les hépatocytes, s’effectue la première prolifération intracellulaire du parasite.Cette multiplication conduit à la formation de plusieurs trophozoïtes qui se transforment ensuite en schizontes intra-hépatiques renfermant de nombreux mérozoïtes. L’éclatement d’un hépatocyte infecté libère les mérozoïtes. Cette phase de réplication intra-hépatique est asymptomatique et dure 7 à 15 jours. Elle se caractérise par l’absence de formes de persistance hépatiques ou hypnozoïtes (White et al., 2014).

Stade érythrocytaire ou sanguin

Les mérozoïtes libérés dans le sang infectent spécifiquement les érythrocytes. Ils montrent une très forte prédilection pour les hématies âgées. Cette invasion des globules rouges initie la phase sanguine asexuée du développement parasitaire. En effet, peu après l’invasion, le mérozoïte se différencie en trophozoïte jeune. C’est une forme en anneau caractérisée par un cytoplasme très fin et qui va devenir un trophozoïte dit âgé. Ce dernier entreprend des divisions nucléaires pour se transformer en un schizonte plurinucléé. Après une condensation cytoplasmique, le schizonte intra-érythrocytaire éclate et libère dans la circulation sanguine 24 à 32 mérozoïdes et des débris érythrocytaires et parasitaires. De nouvelles hématies sont rapidement infectées par des mérozoïtes qui initient d’autres cycles sanguins (White et al., 2014). Cette partie du cycle correspond à la phase clinique : la parasitémie s’élève, le sujet devient fébrile : c’est l’accès palustre. En absence de traitement,tous les parasites évoluent progressivement au même rythme entraînant à la maturation, la destruction d’un grand nombre de globules rouges de manière périodique . Certains mérozoïtes se différencient ensuite en des formes sexuées appelés gamétocytes mâles et femelles qui ne pourront poursuivre leur développement que chez l’anophèle femelle(Ménard, 2007; White et al., 2014).

 

Table des matières

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