Influence des paramètres de sensibilité sur le réservoir R du Cénomanien

Sensibilité

Etant donné que le puits Wolof – 1 est situé à environ 20 km à l’est du bloc SOSP et sur la plateforme, il s’impose de réaliser des résultats obtenus en catégorie E₁, E₂ et E₃. Cette simulation a été effectuée grâce au logiciel Crystal Ball. Ce logiciel utilise la simulation Monte Carlo qui est un processus d’exécution d’un modèle numérique avec une sélection aléatoire de valeurs des paramètres impliqués dans le calcul pris à partir des distributions associées à ces paramètres. Les résultats de ces nombreux scénarios peuvent donner une estimation probabiliste, avec une distribution statistique pour comprendre le risque ou l’incertitude impliquée.
L’utilisation du logiciel « Oracle Crystal Ball », qui est une application basée sur des feuilles de calcul pour la modélisation prédictive, la prévision, la simulation et l’optimisation, donne un aperçu inégalé des facteurs critiques affectant le risque (figures 30, 31 et 32). Ici, les variables suivent une distribution triangulaire. L’épaisseur et la superficie du réservoir sont calculées alors que la porosité, la saturation en eau et le NTG (Net to Gross) sont obtenus à partir des données de puits.
Remarques :
✓ E₁ : cette catégorie renferme les ressources avec une faible estimation (faible) donc une grande probabilité ;
✓ E₂ : dans cette catégorie, l’estimation est moyenne (moyen) ;
✓ E₃ : cette catégorie contient les plus grandes valeurs d’incertitudes donc de fortes estimations (fort).
La sensibilité exprime l’influence des paramètres (Bo, NGR, épaisseur, saturation en eau, porosité, surface) sur les calculs. De manière générale le facteur de volume d’huile Bo, le « Net to gross ratio » NGR et l’épaisseur ont une grande influence sur les résultats obtenus alors que l’influence de la surface est très négligeable.

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Synthèse des travaux

D’après les calculs effectués grâce aux paramètres pétrophysiques du puits Wolof-1 et les données sismiques 3D du bloc SOSP, on peut dire que ce bloc a un potentiel de 2251,1669 MMSTB pour le réservoir R1 de l’Albien, de 1556,0092 MMSTB pour le réservoir R2 de l’Albien et de 568,7922 MMSTB pour le réservoir R du Cénomanien. Soit un potentiel total de 4375.9683 MMSTB pour les trois réservoirs estimés du bloc SOSP.
Considérant l’impact des incertitudes sur les réservoirs dans les projets pétroliers, des estimations probabilistes ont été réalisées grâce au logiciel Crystal Ball. Les résultats obtenus sont classés en catégories :
✓ E₁ : 624.38 MMSTB ;
✓ E₂ : 1158.32 MMSTB ;
✓ E₃ : 2169.50 MMSTB.
On remarque que le E₂ du réservoir R du Cénomanien (501,43 MMSTB) est assimilable au résultat obtenu par l’estimation quantitative de ce réservoir (568,7922 MMSTB) contrairement au réservoir R₁ et R₂ de l’Albien dont les E₂ (372,79 MMSTB et 284.1 MMSTB) sont très différent de l’évaluation quantitative de leur potentiel (2251,1669 MMSTB et 1556,0092 MMSTB). Cette dissemblance peut s’expliquer par le fait que les deux méthodes utilisées font intervenir différents paramètres. Toutefois, la méthode probabiliste (1158.32 MMSTB) comme la méthode quantitative (4375.9683 MMSTB) attribue un important potentiel au bloc SOSP.
Au vu des résultats obtenus et les caractéristiques lithostructurales de la zone d’études, il est recommandé à l’entreprise de forer deux puits : un puits SOSP – 1 de coordonnées X = 177553.89 m et Y = 1409186.73 m qui traverse le réservoir R₁ de l’Albien et un autre puits SOSP – 2 de coordonnées X = 185746.03 m et Y = 1380436.61 m qui traverse les réservoirs R du Cénomanien et R₂ de l’Albien. Ces deux puits virtuels sont distants de 29894 m (figure 36).

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