INFLUENCE DES FACTEURS BIOTIQUES ET ABIOTIQUES SUR LA COULEUR DE L’AUBIER DU BOIS

INFLUENCE DES FACTEURS BIOTIQUES ET
ABIOTIQUES SUR LA COULEUR DE L’AUBIER DU BOIS

VARIETES FLORISTIQUES 

La végétation climacique est une forêt dense caducifoliée de la série à Dalbergia, Hildegardia et Commiphora. (RAJERIARSON, FARAMALALA, 1999). Les facteurs édaphiques ont une influence primordiale dans la répartition des différentes formations végétales. Les forêts denses sèches se développent sur des sols ferrugineux et des dunes. Ce sont des forêts tropophiles, pluristrates et à caractère caducifolié. Les espèces de cette formation ont des caractères d’adaptation biologique au milieu sec dont les plus remarquables sont la caducité du feuillage et la crassulescence-succulence foliaire. Le géophytisme est quelquefois lié à la caducité totale du feuillage, comme le cas de Taccapinnatifida, Anisocyclea grandidieri et les espèces de Discorea (les Ignames). La crassulescence est souvent associée à l’phyllie, mais présente une tige verte et charnue (Vanilla madagascariensis). La pachycaulie, forme particulière de la crassulescence, est caractérisée par le renflement du tronc de la plante (Adina sp et Pachypodium rutembergianum). Des fourrés arbustifs à Euphorbia occupent des sols sableux près de stations abritées. Sur les plateaux, une vaste étendue de savane, constitue de plantes herbacées surtout graminéennes (Aristida rufescens, Heteropogon contortus), avec quelques ligneux, comme Bismarckia nobilis et Acridocaspus excelsus a été rencontrée. Des formations marécageuses longent le cours d’eau et sont constituées de Raffia farinifera et Ravenala madagascariensis. 

 VARIETES FAUNISTIQUES 

On peut rencontrer 3 espèces de Lémuriens dont Propithecus verreauxi coronatus, Eulemur mongoz et Eulemur fulvus rufus. Des micromammifères comme Tenrec ecaudatus, Pteropus rufus sont présents dans la forêt de Mangararabo. Quelques espèces d’oiseaux ont été trouvées dont entre autre, Haliaetus vociferoides, Threoskiornis bernieri et Numida meleagris. Des espèces de Reptiles ont été identifiées dont Phelsuma madagascariensis, Uplurus cuvieri, Zonasaurs laticaudatus, Uropatus sp et Mabuya elegans. (GAUTHIER et al ; 2000) Photo 2 : Quelques variétés faunistiques. (A) : Eulemur mangoz ; (B) : un Prohithèque couronné, aggripé sur un arbre ; (C) : un oiseau perché sur un arbre ; (D) : un escargot femelle pond des œufs. 

 CADRE HUMAIN

 Mouvements migratoires 

La population d’Antrema est représentée par une majorité ethnique Sakalava Marambitsy. C’est une zone faiblement peuplée qui a été occupée par des migrants Sakalava, à la recherche de zone de pâturage et de transhumance, au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle. Le caractère homogène de la population n’est aucunement menacé du fait que les migrations se font au compte goutte, au fil des années : des Tsimihety, Betsirebaka, Betsileo, Merina et Antandroy sont venus s’ajouter au substrat de population, mais leur intégration est rendue difficile en raison de différences de mœurs et coutumes. (RAZAFINDRAMANANA, 1999). Le village « Masakoamena » est le plus anciennement peuplé avant l’arrivée de lignage noble issu de « Ndramboniniarivo ». 

Village et habitat

 Le Fokontany d’Antrema comporte 7 villages répartis en hameaux disséminés parmi les forêts et les côtes (Tableau I). Tableau I : La distribution des villages en hameaux Nom du village Emplacement Forme Disposition Antrema Aranta Nord Hameau Antrema Doany, Antrema Adafiroy Ankoririky Ouest Masakoamena Ouest Beankama Ouest Bako Ouest Hameau Ambanjabe Kapazo Centre Sud Hameau Ampampamena Antsoherimasiba Sud-Est 2 hameaux (Source : Fokontany Antrema) Ravoniarisoa jolicia- Wood color- aug 7th 2011 

Fondement historique

 A Antrema, les lémuriens sont sacrés surtout les Propithèques couronnés. La population dans cette Fokontany les considère comme des « ancêtres » et les protège de ce fait. En effet, il y a une liaison directe entre les Propithèques aux lignées princières Sakalava. Donc, ils transmettent le don de soigner aux tradipraticiens, aussi appelés «Tangalamena ». (Selon ISOUF Famille du roi Tsimanendry). « L’Ampanjaka » (ou le roi) d’Antrema, est le gardien des traditions. Il est aussi l’héritier des pouvoirs de guérison que ses ancêtres ont reçus des Propithèques couronnés. En 1998, le roi raconta cette histoire : «Il y avait bien longtemps, un homme parti en forêt s’y blessa. Alors qu’il était mourant, des lémuriens descendirent d’un grand d’arbre et appliquèrent sur sa blessure une décoction de 9 feuilles. Ce pansement lui permit de rentrer au village. Cependant sa blessure ayant du mal à guérir, il retourna en forêt pour demander à nouveau l’aide des lémuriens qui le guérirent définitivement et lui révélèrent le secret de 9 plantes médicinales pour qu’il enseigne aux membres de sa famille ». Depuis ce jour, les rois de presqu’île d’Antrema possédaient une puissance de guérisseurs des maladies de peaux, des coupures et des fractures. La capture ou la consommation de cette espèce sont interdites. (Enquête selon ISOUF, famille de roi Tsimanendry) et (ROGER et al, 2000). Les coutumes locales contribuent à la conservation et préservation des ressources naturelles. Les Propithèques couronnés (Propithecus coronatus), dont il ne reste que 100 à 1000 individus éclatés en petites populations sont sans connexion les unes avec les autres (selon l’avis des responsables du parc d’Antrema). La faune de la presqu’île joue aussi un rôle primordial dans le maintien des sols. Alors qu’une espèce de primate sur deux est menacée d’extinction, le mode de gouvernance de la Station Forestière à Usages Multiples d’Antrema est le garant de survie de l’emblématique et très rare lémurien couronné. (ROGER E, et al ; 2000

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE:GENERALITES
I. 1. LOCALISATION DES ZONES D’ETUDE
I. 2. CHOIX DU SITE D’ETUDE
I. 3. LES SPECIFICITES CLIMATIQUE
I.3.1. Précipitations
I.3.2.Température
I.3.3. Courbe ombrothémique
I.3.4. Humidité relative
I.3.5. Vents
I.3.6. Sol
I. 4. VARIETES FLORISTIQUES
I. 5. VARIETES FAUNISTIQUES
I. 6. Cadre Humaines
I.6.1. Mouvement migratoire
I.6.2. Village et Habitat
I.6.3. Fondement historique
I. 7. EQUIPEMENT SOCIO-COLLECTIF
I.7.1. Educations
I.7.2. Sante
I.7.3. Religion
I. 8. CADRE ECONOMIQUE
I.8.1. La pêche
I.8.2. L’Agriculture
I.8.3. L’Elevage
I.8.4. L’artisanat
I. 9. LES MENACES
DEUXIEMES PARTIES
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. MATERIELS
II. 1.1. Matériels sur terrain
II. 1.1. Matériels de documentation
II.2. METHODES
II.2.1. Etudes préliminaires
II.2.2. Echantillonnage des sols
II.2.3. Analyse statistique
II.2.4. Etudes sur terrain
II.2.4.1. Caractéristiques floristiques
a.). Méthodes de QCP
b.). Distribution des individus par classe de Diamètre
c.). Enquêtes
d.). Méthodes de la régénération
II.3. LE BOIS
II.3.1. Historiques et Définition des bois
II.3.2. Formation du bois
a) Les rôles du xylème, du phloème et du cambium
b) Localisation des xylèmes secondaires et des phloèmes
secondaires
c) La lignine imprègne les vaisseaux du bois
II.3.3. Les deux types du bois
a) Le bois homoxylé
b) Bois hétéroxylé
II.3.4. Les tissus du bois
a) Fibres
b) Le rayon ligneux
II.3.5. Origines et composition du bois
a) Origine
b) Composition chimique
c) Composition physique du bois
d) Composition élémentaire du bois
II.3.6. Structures du bois
a) Fibres
b) Tissus vasculaires
c) Rayon ligneux
II.3.7. Etude sur l’anatomie du bois
II.3.8. Les défauts du bois
II.3.9. Les couleurs de l’aubier du bois
TROISIEMES PARTIES
III. RESULTATS
III.1. Caractéristiques des sites d’études
III.2. Caractéristiques floristiques
III.2. 1. Forêt de Mangararabo
III.2. 2. Forêt de Badralabe.
III.2. 3. Forêt de Matsaboriandolo
III.3. Sols d’Antrema
III.4. Utilisations des espèces
III.4.1. Alimentation humaine
III.4.2. Production des bois et des fibres
III.4.3. Plantes médicinales
a) Cinnamosma fragrans
b) Vanilla madagascariensis
c). Cedreopsis grevei
d) Uncarina grandidier
III.5. Corrélation entre le diamètre et la hauteur
II.5.1. Cas de Badralabe
III.5.2. Cas de Matsaboriandolo
III.5.3. Représentation graphiques de Badralabe
III.5.4. Représentation graphiques de Mangararabo
III.5.5. Représentation graphiques de Matsaboriandolo
III.6. Les facteurs biotiques et abiotiques influençant la couleur de l’aubier du bois
III.6.1. Les facteurs abiotiques
III.6.1.1. Les variables climatiques
a) L’humidité et l’eau
b) Les vents
c) Les radiations
III.6.1.2. Les propriétés chimiques du sol
III.6.1.3. La structure du sol .
III.6.2. LES FACTEURS BIOTIQUES
III.6.2.1. La formation des pigments
III.6.2.2. Lignification
III.6.2.3. La Structure chimique
a) Cutine, cires et subérine
b) La résine
QUATRIEME PARTIE
IV. DISCUSSION
IV.1. ABONDANCE D’ESPECES ETUDIEES DANS CHAQUE SITE
IV.2. Médecine traditionnelle
IV.3. Exploitation abusive
IV.4. Synthèse de l’analyse dendrochronologique des trois sites
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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