Les pneumopathies aiguës
Les pneumopathies aiguës sont des inflammations pulmonaires, de cause infectieuse non tuberculeuse, à l’origine d’un exsudat alvéolaire. L’atteinte peut être systématisée avec respect de l’architecture pulmonaire (pneumonie lobaire à pneumocoque) ou non systématisée (pneumopathie virale).
Le retentissement fonctionnel est variable ; il peut exister une hypoxémie avec hypocapnie par effet shunt au cours les pneumonies bactériennes par exemple.
L’évolution se fait habituellement vers la guérison sans séquelles. Dans certains cas, l’évolution se fait vers la nécrose et l’abcédation (pneumopathie nécrosante à anaérobie, à bacille gram négatif, à staphylocoque). Chez l’enfant, les pneumopathies aiguës se traduisent généralement par de la fièvre, de la toux, une polypnée, parfois un tirage et un foyer de râles crépitants ou sous-crépitants. Elles sont dues au pneumocoque, à haemophilus influenzae, au mycoplasme et à divers virus. Chez l’enfant malnutri, diarrhéique ou dysentérique, les signes cliniques sont frustes et le diagnostic demande une auscultation et une percussion attentive. C’est sur ce terrain que s’observent les redoutables staphylococcies pleuropulmonaires.
Les bronchites aiguës
Les bronchites aiguës sont des inflammations aiguës de la muqueuse des voies aériennes, avec œdème inflammatoire et hypersécrétion muqueuse, parfois purulente, de cause infectieuse, le plus souvent virale. Les signes en sont un syndrome infectieux de type viral, accompagné d’une toux initialement sèche et douloureuse, puis secondairement productive d’une expectoration muqueuse ou muco-purulente. Les signes physiques sont discrets à type de râles bronchiques diffus à l’auscultation. La radiographie pulmonaire est normale. L’évolution est toujours favorable vers la guérison en quelques jours.
La bronchite est une affection souvent bénigne, source de complication comme la décompensation d’une insuffisance respiratoire chronique, la majoration d’une pathologie asthmatique, une dilatation des bronches dans l’enfance. Enfin la sévérité possible chez les petit enfant.
La bronchoalvéolite aiguë du nourrisson se traduit par une polypnée croissante, une distension thoracique, quelques râles crépitants disséminés, parfois une cyanose, un battement des ailes du nez. D’origine virale, elle présente une menace d’asphyxie et de décompensation cardiaque. Son traitement repose sur l’oxygénothérapie.
Les laryngites aiguës
Les laryngites aiguës sont dues au virus respiratoire syncytial, au streptocoque hémolytique ou à Haemophilus influenzae. Leur tableau associant l’enrouement subit pouvant aller jusqu’à la perte de la voix. Une dyspnée peut être associée, avec cornage et tirage lors que la voie aérienne est rétrécie. Une laryngite catarrhale, favorisée par un refroidissement ou un état grippal, accompagné de dysphonie. Les cordes vocales sont rouges.
Habituellement, l’antibiothérapie générale associée dans les infections bactériennes, corticothérapie générale dans les formes œdémateuses. Trachéotomie exceptionnelle en cas de suffocation.
Complications respiratoires de la rougeole
Le virus de la rougeole est un paramyxovirus. En milieu urbain, la rougeole sévit à l’état d’endémie permanente. En milieu rural, la rougeole procède par épidémies. La rougeole régulière, non compliquée se caractérise par une symptomatologie marquée par une période d’incubation silencieuse, une période d’invasion avec une hyperthermie à 39-40°C, et le signe de Köplick qui est pathognomonique. La période éruptive est caractérisée par l’exanthème.
Les complications respiratoires de la rougeole aggravent 10 à 80p. 100 des rougeoles en zone tropicale. Quelques unes sont dues au virus morbilleux, mais la plupart relèvent de la surinfection bactérienne : streptocoques, pneumocoques, bacille de Pfeiffer, pyocyaniques et surtout staphylocoques. Rhinites et pharyngites sont banales. Les laryngites sous-glottiques tardives de surinfection s’opposent par= leur gravité aux laryngites précoces, striduleuses, dues au virus morbilleux, d’excellent pronostic. Les bronchites de surinfection sont souvent à l’origine d’une infection pulmonaire. Les broncho-pneumonies, devenues rares en Europe, sont encore fréquentes en zone tropicale avec leur tableau dramatique : fièvre élevée, altération de l’état général, grande détresse respiratoire et insuffisance cardiaque. Ces broncho-pneumonies sont dues à des germes variées.
La coqueluche
La coqueluche est un toxi-infection due à bordetella pertussis c’est une maladie peu fréquente et bénigne sauf chez le nouveau né. Elle touche souvent le nourrisson et le grand enfant et sévère en milieu tropical.
Après une incubation de 6 à 12 jours, la phase catarrhale, analogue à une infection respiratoire haute banale, dure 7 à 14 jours, elle y est très contagieuse par les biais de la salive. Les quintes apparaissent ensuite et persistent 6 à 10 semaines. Les quintes de toux peuvent réapparaître ultérieurement à l’occasion d’une infection respiratoire à germe banal.
Les causes de la mortalité infantile sont multiples. La mort est due à une accumulation de maladies plutôt qu’à une seule. Le bébé anémique est immature, vivant dans un milieu surpeuplé et sans hygiène, devient relativement malnutri dès le deuxième semestre de la vie.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES ET L’EPIDEMIOLOGIE
1. LES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES
1.1. Les pneumopathies aiguës
1.2. Les bronchites aiguës
1.3. Les laryngites aiguës
1.4. Autres infections
1.5. Complications respiratoires de la rougeole
1.6. La coqueluche
2. L’EPIDEMIOLOGIE
2.1. Trépied épidémiologique
2.2. Définition de l’épidémiologie
2.3. Epidémiologie de population, épidémiologie clinique
2.4. Les enquêtes épidémiologiques
2.4.1. Définition
2.4.2. Protocole d’enquête
2.4.3. Typologie des enquêtes
2.4.3.1. Selon la durée étudiée
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA REPARTITION DES IRA CHEZ LES ENFANTS
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Le CSB2 d’Ampasanimalo
1.1.1. Infrastructure et organisation
1.1.2. Le personnel
1.2. Le secteur sanitaire
1.2.1. Situation du secteur sanitaire
1.2.2. Démographie
1.2.3. Autres formations sanitaires
2. METHODOLOGIE
2.1. Méthode d’étude
2.2. Paramètres d’étude
3. RESULTATS
3.1. Le groupe cible
3.2. Cas d’IRA enregistrés
3.3. Répartition des cas
3.4. Les variations saisonnières
3.5. Pourcentage d’IRA par Fokontany selon le groupe cible
3.6. Utilisation du CSB2
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. Les cas d’IRA
1.2. Répartition des cas selon les tranches d’âge
1.3. Répartition selon le sexe
1.4. Répartition des cas selon les Fokontany
1.5. Les variations saisonnières
1.6. Utilisation du CSB2
2. SUGGESTIONS
2.1. Assurer la disponibilité et l’accessibilité des médicaments essentiels
2.1.1. La sélection des médicaments
2.1.2. L’acquisition
2.1.3. La distribution
2.1.4. L’utilisation
2.2. Informer et éduquer les mères et les familles pour une meilleure lutte contre les IRA
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE