Incidence de la maladie sur les plants provenant du semis sur bacs du mois d’octobre
Pour ces 4 variétés il n’y a pas de différence statistique significative entre les incidences de la maladie. Les trois variétés (R1012, OI0005 et R1016) sont aussi sensibles que le témoin OI0001 (Figure 1). R1016 et OI0005 semblent être les plus tolérants à la maladie par rapport au témoin et à R1012 (Figure 5). En effet R1016 présente une incidence de sévérité significativement plus faible que celles observées avec R1012 et R10001 alors que R10005 présente une incidence intermédiaire.
Indice de sévérité des plants provenant du semis sur terreau du mois d’octobre pour des essais sur bacs
R1012 (43%) présente une différence statistique significative par rapport au témoin (55%) et à et OI0005. On peut dire alors que la variété R1012 est plus tolérante que les variétés OI0001 et OI0005 (Figure 6 ). Le témoin sensible (OI0001) avec un indice de sévérité de 53,63% est sui vi par OI0016 (46,89%) et OI0019 (45,67%). Entre le témoin tolérant OIHY006 et Noflaye il n’y a pas de différence significative. Toutes les variétés testées présentent une différence significative par rapport au témoin Oi0001 (Figure 7).
Indice de sévérité en plein champ sur des plants de 10 variétés après 4 mois de culture
La plupart des variétés testées montrent une différence significative par rapport au témoin sensible Oi0001. Par contre on n’observe pas de différence significative entre R11012, R1094, Oi0016 et OiHY008 par rapport au témoin tolérant OiHY006 (Figure 8). Au regard du taux de mortalité des variétés dans les 4 répétitions, R1012 et OI0005 ont des taux moyens de mortalité avec respectivement 54 et 52,5%. Par contre ce taux est très élevé pour OI0001 61,5% et plus élevé encore pour R1016 avec 67% (Figure 9). Cependant, aucune différence statistiquement significative n’a été entre les taux de pertes des variétés testées et celui du témoin Oi0001.
La variété R11012 a le meilleur rendement avec 38,65 t / ha sui vie d’OIHY006 avec 26,18 t / ha sur parcelle infestée. Il n’y a pas de différence significative entre Oi0016 et le témoin tolérant Oi HY006 sur cette même parcelle (Figure 13). Sur parcelle non infestée les rendements varient de 33 à 85 t / ha. Les variétés R1094 et OIHY008 sont plus productives avec respectivement des rendements de 84,9 et 63,61 t / ha. Les rendements des autres variétés se situent dans l’intervalle En comparant les rendements des variétés sur les 2 parcelles , on constate qu’ils sont plus élevés sur la parcelle non infestée (entre 32 et 85 t / ha selon les variétés) que sur celle infestée (entre 9 et 38 t / ha selon les variétés).
Répartition des calibres sur des plants de 10 variétés après 4 mois de culture
Sur la parcelle infestée, les variétés R11018, OIHY008, OIHY006 (témoin tolérant), R11012 et OI0005 ont plus de bulbes de calibres supérieurs à 57 que de bulbes à petits calibres. Par contre R1094, OI0016, OI0013, et les témoins sensibles (OI0001 et OI0017) ont plus de calibres inférieurs à 57 que de calibres supérieurs à 57 (Figure 14). Sur parcelle non infestée toutes les variétés présentent un faible pourcentage de bulbes de petits calibres (inférieur à 57 mm) (Figure 15) et les calibres supérieurs à 57mm vont de 40 à 75 %. Alors on peut dire que P. terrestris a diminué fortement le calibre des bulbes et par voie de conséquence le rendement (Figure 14 et 15). Cette analyse est confirmée sans ambiguïté par les résultats de Taubenhaus et Mally (1921), Tims (1953), Coleman et al. (1992), Pagés (1997).
En comparant l’indice de sévérité des variétés OI0001, oi0005 et OIHy0006 des essais bacs et plein champs, on note qu’il y a beaucoup plus de symptômes en plein champ et la différence se situait entre 2,26 et 14,5% (Figure 16). Cette augmentation de l’indice de sévérité peut être due au volume racinaire bien développé en plein champ; ce qui procure une surface de contact importante entre l’agent pathogène et les racines, mais peut être aussi due à la différence de température entre les deux zones d’expérimentation.
Les résultats du semis d’octobre montrent une incidence de la maladie élevée avec une moyenne de plus de 60%. Cela traduit une bonne répartition de l’inoculum dans les bacs, sans doute facilitée par les deux années de culture d’homogénéisation réalisées avant l’essai. Toutes les variétés utilisées en bac en octobre sont susceptibles d’être attaquées par le pathogène. Les deux variétés OP, OI0001 et OI0005, et l’une des variétés hybrides R1012 sont très sensibles à la maladie avec des indices de sévérité dépassant les 35% sur plants provenant de la pépinière sur bac. Par contre R1016 est plus tolérante que les autres variétés avec seulement 24%. Concernant les taux de mortalité on remarque que la variété R1016, qui est manifestement plus tolérante, a pourtant le taux de mortalité le plus élevé avec 67%. Ceci peut être expliqué par l’intervention d’autres agents pathogènes identifiés au laboratoire causant la fonte des semis. Il s’agit du Fusarium, du Pythium, du Rhizoctonia ou bien même de bactéries. Ces résultats sont en conformité avec ceux de Davis et Henderson (1937) qui ont rapporté des taux de pertes au stade semis allant de 10 à 90%.