Incidence des activités des secteur de l’économie informelle sur l’environnement des espaces communitaires

Incidence des activités des secteur de l’économie informelle sur l’environnement des espaces communitaires

Techniques d’investigation 

Population L’étude a concerné les responsables d’UP (ateliers et garages) et les populations riveraines des UP des quartiers de la SICAP Liberté, des HLM et des Parcelles Assainies. 2. Outil Nous avons élaboré un protocole d’aide au repérage qui consiste à repérer les risques potentiels qui existent dans les UP afin de pouvoir proposer des mesures de prévention à mettre en œuvre pour une meilleure compréhension et une prise en charge plus efficace des secteurs d’activité étudiés. Ce protocole a été présenté sous forme de questionnaire qui est une fiche d’inventaire technique de prévention (Cf. Annexe 2). Elle est constituée à la fois de questions ouvertes, à choix multiples et fermées suivant les différents items. La fiche d’inventaire technique de prévention est répartie en trois parties, elles-mêmes décomposées en sous-parties : – Renseignements généraux : Date de la visite, Identification de l’unité de production et Organisation et fonctionnement de l’unité de production. – Identification des dangers et des risques : Facteurs de risque et Conditions et milieu de travail. – Perception et représentation des dommages par les populations riveraines des unités de production : Conscience des effets (conséquences) et impacts (modifications positives et/ou négatives) et Préconisations. 3. Méthode Nous avons procédé à une enquête transversale qualitative par interview sur la base d’un questionnaire durant la période du 24 au 30 septembre 2009. 10 Idem. 11 « Jeunes qui ne sont pas encore en mesure d’entrer dans la vie active faute d’avoir acquis un niveau de formation suffisant »  sur 68 Ce questionnaire a été soumis à différents responsables (propriétaires et/ou gérant) de garage automobile, d’atelier de menuiserie bois ou métallique et aux populations riveraines. a. Echantillonnage L’échantillon a été constitué de manière aléatoire suivant un protocole simple : i) S’agissant des unités de production : – Cinq (5) responsables de garage automobile : 2 à la SICAP Liberté, 1 aux Parcelles assainies et 2 aux HLM, – Cinq (5) responsables d’atelier de menuiseries bois : 1 à la SICAP Liberté, 2 aux Parcelles assainies et 2 aux HLM, – Cinq (5) responsables d’atelier de menuiserie métallique : 2 à la SICAP Liberté, 2 aux Parcelles assainies et 1 aux HLM. Au total quinze (15) questionnaires ont été administrés aux responsables d’unités de production. ii) S’agissant des populations riveraines : Les questionnaires remplis par interview des responsables d’unités de production sont complétés, par un résident riverain de l’atelier également choisi au hasard. b. Critères d’inclusion – Etre un résident permanent des quartiers concernés, – Travailler dans une UP des quartiers concernés durant la période de l’étude. c. Critères d’exclusion – Résidents temporaire (moins de 12 mois de séjour), – Etre un travailleur ambulant.

Revue critique de la littérature

L’échec des modèles de développement modernes a entraîné la constitution de petites UP pour répondre à la pauvreté grandissante que connaissent les pays sousdéveloppés3. C’est ainsi qu’est née l’économie informelle. A ce titre, elle constitue une solution aux problèmes de chômage et de pauvreté dans ces pays. Selon Amadou Diagne Thioye (1984)4, les entreprises informelles fournissent entre 40 % et 60 % des emplois dans les pays du tiers-monde. Elles représentent ainsi une part non négligeable dans l’économie des Pays en Voie de Développement (PVD) et constituent de ce fait une adaptation au problème structurel profond que rencontre l’économie formelle de ces pays. En effet, en Asie la proportion des travailleurs informels est comprise entre 45 et 85 % de l’emploi non agricole5. Ce qui est une part importante comparée à l’économie formelle. Selon le même rapport du BIT (2004), en Amérique latine la proportion de l’emploi informel urbain par rapport à l’emploi urbain total est passée de 52 % en 1990 à 58 % en 1997. Soit une augmentation de 7 % en 6 ans, qui se justifie par la croissance de la population active et la contraction de l’économie formelle. Cette augmentation est justifiée également par le développement de micros et petites entreprises, de l’emploi indépendant et du travail domestique (Rapport BIT, 2004). L’économie informelle au Sénégal. Logique de fonctionnement de quelques entreprises informelles à SaintLouis, Geneviève Marchand 2005 4 L’entreprise informelle au Sénégal : réalité, comportements et mode d’évolution, Amadou D. Thioye, 1984. 5 Méthodes et Instruments d’Appui au Secteur Informel en Afrique Francophone, Rapport BIT 2004 Abdoulaye DIANKHA/MPE/Mémoire de Fin d’Etudes Page 15 sur 68 Dans ces pays d’Amérique latine, l’économie informelle offre de nouvelles perspectives et ouvre de nouveaux débouchés face à la poussée démographique6. En Afrique, la part du travail informel représente 80 % de l’emploi non agricole, plus de 60 % de l’emploi urbain et 90 % des emplois nouveaux selon une estimation sur les dix dernières années du BIT en 2004. En effet, cette économie informelle constitue une alternative pour sortir les populations africaines de la pauvreté, du sous-emploi et des divers problèmes socio-économiques qu’elles rencontrent. Selon ce même rapport du BIT, l’économie informelle contribuerait entre 7 et 38 % du PIB total de 14 pays d’Afrique subsaharienne, entre 16 et 32 % en Asie et entre 12 et 13 % au Mexique. Ce qui représente une manne financière importante. Au Sénégal, 91 % de la population active évolue dans l’informel et constitue de ce fait un facteur clé de développement7. De plus cette économie informelle sénégalaise représentait 60 % du PIB en 2003, selon M. Ibrahima Diouf, Directeur des Petites et moyennes entreprises de l’époque. En effet, sur 4 millions de personnes actives, seules 250 000 d’entre elles étaient inscrites à la sécurité sociale. Ce qui implique que les autres sont des travailleurs de l’économie informelle. Selon l’enquête 1-2-3 réalisé par l’ANSD en 2003, citée dans le Document d’Etude N°9 de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) datant d’octobre 2008, l’économie informelle dakaroise a produit, à elle seule en 2002, 508,8 milliards de FCFA de biens et de services et créé 356,3 milliards de FCFA de valeur ajoutée.8 Cette frange de l’économie échappe aux services de fiscalité et constitue un manque à gagner pour les finances publiques. En 1993, le gouvernement du Sénégal a créé trois types d’impôt spécialement adaptés au travail informel : la taxe d’égalisation, la patente et l’impôt forfaitaire. Malheureusement, ce fût un échec du fait d’un manque de communication et des problèmes d’application sur le terrain. Cette caractéristique de non-conformité aux obligations fiscales est renforcée par l’absence de réglementation qui confère cette économie son statut d’informel. L’autre caractéristique de cette économie informelle sénégalaise est le phénomène de dualité économique. En effet, les acteurs de l’informel et du formel sont tantôt partenaires, tantôt concurrents. Par exemple l’approvisionnement permanent des marchés est assuré pour la plupart par les travailleurs de l’informel en partenariat avec des entreprises structurées. La concurrence est plutôt marquée par les importations de nouveaux produits et de produits parfois interdits moins contraignantes dans l’informalité. 

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Table des matières

INTRODUCTION
I. CADRE THÉORIQUE
A. Problématique
B. Objectifs de recherche
C. Hypothèse de travail
D. Pertinence du sujet
E. Revue critique de la littérature
II. CADRE METHODOLOGIQUE
A. Cadre de l’étude
B. Délimitation du champ de l’étude
C. Techniques d’investigation
1. Population
2. Outil
3. Méthode
a. Echantillonnage
b. Critères d’inclusion
c. Critères d’exclusion
III. RESULTATS DES OBSERVATIONS
1. Répartition selon la nature des unités de production
2. Répartition selon l’effectif des travailleurs
3. Identification des dangers et des risques
a. Répartition selon la nature des agents physiques
b. Répartition selon la nature des agents chimiques
c. Répartition selon les Agents ergonomiques
d. Répartition selon les Dangers mécaniques et autres
4. Conditions et milieu de travail
5. Perception et représentation des dommages par les populations riveraines des unités de production
IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
A. Pertinence et faisabilité
1. Pertinence
a. Par rapport au programme
b. Par rapport à la collectivité
c. Par rapport au candidat
2. Faisabilité
B. Méthodologie
1. La population
2. L’outil
3. La méthode
C. Résultats

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