Mémoire Online: Implication du médecin généraliste dans la pratique des autotests de dépistage de l’infection a vih

Sommaire: Implication du médecin généraliste dans la pratique des autotests de dépistage de l’infection a vih

I. Introduction
II. Epidémiologie de l’infection au VIH en France
III. Dépistage du VIH en France
A. Dépistage trop tardif en France
1. Données de la littérature
2. Conséquences du dépistage tardif
a) Augmentation de la morbi-mortalité
b) Augmentation de l’incidence par augmentation de la transmission
3. Recommandations
B. Dépistage de l’infection au VIH par le médecin généraliste
1. Facteurs favorisants
2. Facteurs limitants
C. Tests possibles pour le dépistage du VIH
1. Test sanguin
2. Tests Rapides d’Orientation Diagnostique
a) Principes
b) Performance des TROD
c) Conditions de réalisation en France
3. Autotests
a) Principes
b) Performance de l’autotest salivaire
c) Historique et limites de l’autotest salivaire
d) A l’étranger
IV. Matériels et méthodes
A. Objectifs de l’étude
B. Caractéristiques générales de l’étude
C. Recueil des données
D. Analyses statistiques
V. Résultats
A. Caractéristiques de la population
B. Relation avec le médecin généraliste
C. Antécédents de dépistage du VIH
D. Avis sur l’autotest salivaire de dépistage du VIH
E. Prix du test de dépistage du VIH
VI. Discussion
A. Limites et forces de l’étude
1. Population étudiée
a) Particularités de la population en CDAG
b) Particularités de la population totale
2. Auto-questionnaire
B. Place de l’autotest salivaire de dépistage du VIH dans la population générale
1. Dépistage du VIH en général
2. Intérêt des patients pour l’autotest salivaire
a) Avis global
b) Avis sur le coût
c) Avis sur le lieu
3. Niveau de connaissance de l’autotest salivaire
C. Place du médecin généraliste dans la réalisation de l’autotest salivaire
1. Place du médecin généraliste dans le dépistage du VIH
2. Place du médecin généraliste dans le dépistage du VIH par l’autotest salivaire
VII. Conclusion
Bibliographie
Annexes

Extrait du mémoire implication du médecin généraliste dans la pratique des autotests de dépistage de l’infection a vih

I. Introduction
En France en 2013, 6 220 personnes ont découvert leur séropositivité au virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le nombre de nouveaux cas étant stable chaque année avec un retard de diagnostic important. Le nombre de personnes séropositives qui s’ignorent est estimé à 30 000, soit 20% des personnes séropositives en France. Devant un retard de diagnostic important, contribuant à la persistance de l’épidémie du VIH et à une morbi – mortalité élevée, le dépistage est fortement encouragé.
Les recommandations ne se contentent pas de préconiser un élargissement du dépistage à la population générale. Elles proposent également d’élargir l’accès à divers dispositifs de diagnostic du VIH afin de favoriser le dépistage. Un nouveau test de dépistage du VIH, l’autotest salivaire, déjà disponible aux Etats-Unis depuis octobre 2012, et dans les faits disponible sur internet, est un sujet d’actualité en France. Il sera bientôt disponible en France sans ordonnance.
L’autotest salivaire permet de réaliser un test de dépistage du VIH seul à domicile. A priori, le médecin généraliste n’a pas à intervenir. Cependant, il est un des acteurs principaux du dépistage et de la prévention de l’infection au VIH dont le rôle est défini dans les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), les conférences de consensus et le rapport Yeni. Le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) suggère l’intervention du médecin généraliste lors de la réalisation de l’autotest salivai re pour limiter les inconvénients potentiels liés à la réalisation de ce test seul à domicile. De plus, le médecin généraliste ne serait-il pas la personne la mieux placée pour informer les patients sur l’autotest salivaire et ne serait-il pas la personne vers qui les patients se tourneraient en cas de résultat positif ?
Dans ce contexte, un questionnaire a été distribué à des personnes se présentant en cabinet de médecine générale et en Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG).
L’objectif de cette étude est d’évaluer la place de l’autotest salivaire dans la population générale et de réfléchir au rôle potentiel du médecin généraliste dans la réalisation de ce test.
II. Epidémiologie de l’infection au VIH en France
L’infection au VIH est un problème de santé publique dans le monde entier. Malgré des chiffres en baisse, l’épidémie est toujours très présente avec des taux élevés de mortalité et de nouvelles contaminations. L’accès au dépistage et au traitement est insuffisant.
En France, grâce à la notification obligatoire et anonyme des diagnostics d’infection au VIH depuis 2003, on peut connaître le nombre de personnes découvrant leur séropositivité, suivre leur évolution et estimer l’incidence du VIH. Les cas de Syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA) sont déclarés de manière obligatoire depuis 1986, ce qui permet d’estimer le nombre de personnes n’ayant pas eu accès au dépistage précocement.
En 2013, 6 220 personnes découvraient leur séropositivité au VIH, soit 95 cas par million d’habitants rapporté à la population française (1). Le nombre de découvertes était resté stable entre 2012 et 2013 quel que soit le mode de contamination. Cependant le nombre de tests positifs avait augmenté de 7% entre 2011 et 2013.
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