IMPLANTATION D’UNE FERME D’AQUACULTURE DE CREVETTE

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT 

L’impact biologique Une ferme d’aquaculture de crevettes rejette essentiellement de la matière organique. Cette matière est représentée pour la majeure partie par du phytoplancton. L’aquaculture du type semi intensif qui sera utilisée dans le projet est une méthode d’élevage peu polluante. Dans ce cas, et compte tenu de la surface envisagée qui ne dépasse pas les 300 hectares de bassins, les quantités de matières organiques rejetées seront très rapidement assimilées par le milieu. 8 Par rapport aux quantités de matière organique actuellement véhiculée par les eaux du système estuarien caractérisé par des zones de mangroves et des apports continentaux importants, la matière organique d’origine aquacole représente une fraction extrêmement faible. . 

Mesures d’atténuation 

Pour éviter que l’augmentation des activités n’entraîne une dégradation de l’environnement, des mesures seront prises au niveau du projet et à l’extérieur pour conscientiser la population, soit : – évacuation des déchets et traitements des ordures avec des équipements appropriés tels que des incinérateurs, – diminution des nuisances sonores par utilisation de moteurs insonorisés, – traitements des eaux de rejets de l’usine de conditionnement dans un bassin de lagunage avant son rejet vers l’estuaire, – replantation des zones déforestées et incitation de la population à respecter les zones fragiles, – mise en place d’une structure de suivi (monitoring) des différents impacts et analyses régulières de la situation, – incitation aux études des évolutions biologiques, environnementales et socio-économiques qui seront réalisées par des organismes de recherches

ANALYSE DU MARCHE 

LES DIFFERENTES FORMES DE PRESENTATIONS DES PRODUITS

 Les produits issus des élevages sont présentés de différentes manières. Les plus courantes sont les crevettes : – entières congelées, – entières fraîches, – entêtées congelées, – entêtées congelées décortiquées, – entêtées congelées décortiquées deveinnées « en papillon ». La présentations la plus en vogue est, actuellement, celle de la crevette entière crue congelée pour les grosses tailles : 20/30 c’est-à-dire 20 à 30 pièces par Kg. En France, en Espagne et en Italie, la crevette entière « cuite du jour » est le type de présentation particulièrement apprécié. D’où une croissance rapide des importations des crevettes d’aquaculture des catégories 60/80 et 40/60. Les crevettes d’aquaculture sont souvent préférées par les importateurs et les cuiseurs du fait d’une plus grande régularité des apports et des qualités. 

 ETUDE DE MARCHE A- OFFRE ET DEMANDE MONDIALE  IMPORTATION MONDIALE 

Principaux importateurs – Quelques caractéristiques du marché japonais : La consommation de crevettes est une véritable tradition au Japon. Depuis plusieurs décennies les japonais ont recours aux importations de crevettes pour supplier aux carences de la production nationale. Cependant, la situation économique fragile du pays a entraîné un déclin des importations et donc de la consommation ces dernières années. Les crevettes sont essentiellement d’origine asiatique (Thaïlande, Inde, Indonésie, Vietnam). Environ 70 compagnies faisant chacune plus de 10 millions de dollars de Chiffre d’Affaire par an, sont impliquées dans cette organisation. Il existe aussi près de 800 grossistes spécialisés et des dizaines de milliers de « sea food markets ». 10 Pour l’essentiel la consommation s’effectue avec carapace mais sans tête, les autres produits étant vendus décortiqués. Seules les crevettes de grande taille et de forte valeur marchande sont commercialisées entières. En 2003, la répartition de la consommation par secteur au Japon* s’organisait comme suit : – Super marché et « sea food division » : 25% – Vente en près à consommer (ready to eat) : 11% – Catering : 3% – Cantines scolaires : 9% – Restaurant et sushi : 12% – Hôtellerie / banquets : 6% – Bar : 3% – Autres «food servises » : 31% Les consommateurs (grossistes et détaillants) était très sensibles à certains facteurs. Les facteurs déterminants sont : – la fraîcheur (bonne technique de congélation, le produit ne doit pas être « brûlé » par la congélation), – la taille bien uniforme, – la couleur uniforme et belle apparence, – la sécurité alimentaire, – la traçabilité, – l’emballage, – le pays d’origine, – l’élevage en environnement préservé. Les importations en 2003 étaient en baisse de près de 6% par rapport à celle de l’année dernière. La Thaïlande n’occupe aujourd’hui que le quatrième rang des pays exportateurs de crevettes vers le Japon derrière l’Indonésie, l’Inde et le Vietnam. La Chine se rapproche, les crevettes importées de Chine sont en augmentation de près de 7% en 2003(premier semestre) par rapport à 2002.A noter que l’Inde a perdu des parts de marché suite à l’envoi de crevettes avec une odeur de boue marquée conséquence selon certains, des sécheresses de cette période. L’évolution des exportations vers le Japon en 2001, 2002 et 2003 est montrée dans le tableau ci-dessous.