IMPACTS DU DEFICIT PLUVIOMETRIQUE SUR L’EVOLUTION DES ECOSYSTEMES DE Bas-fonds

IMPACTS DU DEFICIT PLUVIOMETRIQUE SUR L’EVOLUTION DES ECOSYSTEMES DE Bas-fonds

LES SOLS HYDROMORPHES DES VASIERES A MANGROVES

 Ils sont constitués de sédimentation de colloïdes minéraux et organiques entrainés par les eaux de ruissellement qui floculent au contact de l’eau de mer. Dans la CR de Niamone, ces sols couvrent une superficie de 5875 ha, soit 21,3 % de l’ensemble des terres de la zone. Ils sols occupent toute la partie sud et la façade ouest de la CR de Niamone (de Tobor à Diagobel). On y rencontre deux grandes familles d’espèces végétales (les Rhizophoracées et les Verbénacées). 

LES SULFATES ACIDES ARGILO-SABLEUX A HORIZON DE JAROSITE MOYENNEMENT PROFOND

 Ils se localisent dans les tannes inondables des lits majeurs des cours d’eau. La nappe est hyper salée et acide. Sont niveau fluctue en fonction des saisons. L’horizon à consistance beurre apparait au-delà de 50 cm de profondeur et en dessous des taches de Jarosite jaune pâle qui apparaissent entre 25 et 50 cm de profondeur (PROGES, 1995). Leur drainage est pauvre. Vue l’importance de leur teneur en sels de calcium et de magnésium (7,8 ms/100 g), ces sols sont inaptes à la riziculture. 

LES SOLS SULFATES ACIDES ARGILO-LIMONEUX MATURES 

Ils occupent les tannes herbacées à dominantes d’espèces halophytes. Jadis, ces sols étaient aménagés en rizières basses, mais, aujourd’hui le déficit pluviométrique, ces sols devenus impropres pour la riziculture. Leur structure est bien développée sauf, dans les derniers horizons qui ont une structure continue. Comme les sols précédents, les taches de Jarosite jaunes pâles apparaissent au-delà de 50 cm de profondeur. Leur drainage est modéré à normal. Avec les précédents, ils occupent 13,3 % soit une superficie de 3400 ha du total des terres. 

LES SOLS HYDROMORPHES MINERAUX ARGILO-LIMONEUX ET LES HYDROMORPHES MINERAUX-ARGILEUX A PSEUDOGLEY

 On les rencontre dans les terrasses basses de la zone d’étude. Ils couvrent une superficie de 1325 ha représentant ainsi un pourcentage de 4,8 %. La nappe d’eau est non salée et très peu acide. Ces sols sont entièrement aménagés en rizières profondes et abritent des variétés tardives. Leur horizon à Gley situé en profondeur est très humide à noyé. Il est constitué de matières organiques décelables et argilo-sableux. Les autres horizons sont cohérents et argilo-limoneux. Pendant la saison sèche, on observe des fissures sur ces sols argilo-limoneux. Ces fissures sont caractéristiques de la structure en feuillets qui leur permet de ‘absorber de grandes quantités d’eau, avec un drainage pauvre. 

LES SOLS PEU EVOLUES D’APPORT COLLUVIAL SABLO-ARGILEUX HYDROMORPHES

 Ces sols sont rencontrés dans les terrasses moyennes. Couvertes d’un tapis herbacé, ces unités sont aménagées en rizières moyennes. Seul l’horizon de surface (0 à 50 cm) présente généralement une homogénéité remarquable à tout point de vue et caractérisé par une structure massive et peu de taches. Ces sols sont alors peu différenciés et leur drainage est modéré à légèrement excessif. 

LES SOLS PEU EVOLUES D’APPORT COLLUVIAL SABLO FERRUGINEUX (US6) 

Ils sont généralement localisés au niveau des terrasses hautes à palmeraie dense. Avec les précédents (US5), ils occupent une superficie de 2350 ha, soit un pourcentage de 8,5 % du total des terres. Ces sols sont aménagés en rizières hautes pluviales. Ils sont caractérisés par un faciès ferrugineux en taches ou en forme de concrétions apparaissant à moyenne et/ou grande profondeur. La texture y est grossière pour une structure particulaire et un drainage légèrement excessif à excessif. Dans la CR de Niamone, cette diversité des types de sols est le résultat des formations végétales qu’on y rencontre. En effet, chaque type de sol correspond une formation végétale particulière.

LA VEGETATION

La végétation constitue avec le relief, l’élément le plus déterminant des paysages, du fait de son immobilisme apparent et de son action sur les facteurs physico-climatiques. C’est aussi avec le relief un des facteurs les plus importants du régime des cours d’eau, d’où l’importance qu’elle revêt dans la compréhension des mécanismes hydrologiques des basfonds. Ainsi, la communauté rurale de Niamone intègre différents types de formations végétales rencontrées dans la région de la Basse Casamance: forêt et savane pour le domaine continental, formation de mangrove dans les zones basses (vasières), et la palmeraie sur les versants. Malheureusement, la pression démographique et les effets de la sécheresse actuelle affectent gravement ces formations. 

LES TYPES DE FORMATIONS VEGETALES

La communauté rurale de Niamone fait partie du domaine phytogéographique subguinéen. Il est caractérisé par une grande diversité des paysages végétaux, agencés depuis les zones basses jusqu’au plateau du Continental Terminal.

LES FORMATIONS DE MANGROVES ET DES TANNES

Dans ces unités, nous avons la mangrove proprement dite et les formations qui lui sont associées en arrière plan : tannes herbeuses et tannes dénudées. Les mangroves sont parmi les plus importants écosystèmes forestiers tropicaux qui fournissent plusieurs ressources et services aux populations. Ce sont des forêts marécageuses littorales de la zone intertropicale adaptées à la submersion, liée aux sédiments vaseux et d’une grande homogénéité floristique. Leur couverture dans le monde est estimée à 150000 39 km2 (Atlas, 2007). Cette couverture végétale est composée de trois espèces qui appartiennent à deux familles : les Rhizophoracées et les Verbénacées.